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Lath Mel Alain Didier (directeur de la protection de l'enfant) : "La prostitution n'est pas interdite, sauf ...
Quand est-il pour des enfants en situation de prostitution dans des maisons closes coachés par des adultes ?
Cette pratique, par contre, contrairement à la prostitution, est formellement interdite par les textes ivoiriens. Principalement le code pénal de 2019. Il est aussi interdit de mettre en prostitution des personnes adultes dans un système de proxénétisme.
La mise en résidence d’une mineure par une adulte est considérée comme attentat à la pudeur, un viol, un détournement mineur
Toutes ces infractions sont collectées pour attaquer cet adulte parce qu’un adolescent de 15 à 18 ans n’a pas de consentement. Et cet enfant ne peut être soumis à la prostitution. Donc un homme qui va dans une maison close pour coucher avec cet enfant commet une infraction et non l’enfant. Même avec le consentement de l’enfant, on ne dira pas qu’il s’agit d’un acte de prostitution forcé. On dira attentat à la pudeur, détournement de mineur, viol, etc.
Le code pénal condamne celui qui met à disposition son bâtiment pour servir de lieu de prostitution
Notre loi a encadré la question de prostitution pour montrer que même si cela n’est pas formellement écrit, la prostitution n’est pas à encourager ni une pratique qui est bonne à être menée. Surtout quand elle concerne des enfants. Dans ce cas, le code pénal précise que cela devient une situation aggravante pour celui qui a soumis cet enfant à cette situation.
La peine des proxénètes (tiers personne, père, mère, oncle, mari, copain, etc.) Une personne qui soumet des enfants ou un adulte à la prostitution forcée est condamnable. Il encourt une peine allant de 5 à 20 ans. Cette personne est soumise à une amande comprise entre 1 et 10 millions de FCfa. Le code pénal ivoirien condamne à la fois le proxénétisme, la mise en situation de prostitution forcée. La loi condamne même celui qui profite du fruit de la prostitution. Un père qui dit à sa fille « va te débrouiller pour venir me donner à marger » est condamnable. Même sentence pour un oncle, une tante, un mari, un copain, etc.