Namizata Sangaré, présidente du Conseil national des droits de l’homme (Cndh), a assuré, hier, à la faveur du lancement de la campagne électorale, qu’elle compte sur le fair-play des différents candidats pour une campagne apaisée et sans violence. «Je voudrais inviter l’ensemble des candidats et leurs partisans, de même que toutes les populations, à maintenir un climat apaisé pour ce scrutin. Nous voulons compter sur leur amour pour leur circonscription et pour la Côte d’Ivoire ».

Pour elle, l’union, la solidarité et l’intérêt général doivent renforcer l’esprit civique des Ivoiriens, en cette période électorale. « C’est ensemble, main dans la main, qu’on parvient à réaliser de grands projets. Et pour voir ces projets se matérialiser, il faut nécessairement la paix », a-t-elle ajouté.

Pour sa part, Mahamadou Kouma, président du Conseil d’administration de la Convention de la société civile ivoirienne (Csci), a assuré que la démocratie avance bien en Côte d’Ivoire. Selon lui, le fair-play sera au rendez-vous au cours de la campagne. «Même s’il y a des réglages à faire au niveau de notre démocratie, nous demeurons confiants sur le fait que les élections municipales et régionales se dérouleront dans un climat de paix », a-t-il indiqué. Pour le leader de la Csci, «nos hommes politiques doivent faire preuve de responsabilité, en tenant compte des actes qu’ils posent, ainsi que les propos qu’ils tiennent». Il a invité les électeurs à opérer le bon choix, car, les élections actuelles sont en rapport avec le développement local.

Pour Pulchérie Gbalet, présidente de Alternative citoyenne ivoirienne, les hommes politiques et les électeurs doivent mettre l’accent sur l'esprit fair-play, parce qu’elle estime, avant tout, que les élections sont des compétitions, comme on le fait au niveau du sport. «Si chacun se met dans ces dispositions, il n'y aura pas de violence. Donc les élections ne peuvent qu’être apaisées», dit-elle, en déplorant, hélas, la position de certains partis qui «prêchent le "on gagne ou on gagne !" ».

«Les hommes politiques devraient concevoir les élections comme une compétition à laquelle on peut perdre ou gagner. A partir du moment qu'on peut perdre, ils devraient sensibiliser leurs partisans à accepter le verdict des urnes en cas d'échec. Les électeurs devraient avoir un esprit fair-play et refuser de tomber dans la violence », exhorte-t-elle, interrogée sur l’esprit dans lequel doivent se dérouler les élections dont la campagne a été ouverte, hier.