Vente de jus de fruit frais : Le commerce juteux d’un ancien comptable

L'unité artisanale de production de jus de fruit. (PN)
L'unité artisanale de production de jus de fruit. (PN)
L'unité artisanale de production de jus de fruit. (PN)

Vente de jus de fruit frais : Le commerce juteux d’un ancien comptable

Le 21/08/23 à 08:55
modifié 21/08/23 à 08:55
Le commerce de jus de fruits naturel est perceptible dans les différents carrefours et aux abords des communes d'Abidjan.
« Je ne regrette pas d’avoir abandonné mon métier de comptable pour me consacrer à la vente de jus de fruit. J’arrive à nourrir ma famille avec cette petite entreprise », confie Eugène Kacou, jeune entrepreneur, le samedi 19 août 2023 sur son lieu de travail à Marcory. Et de regretter la météo de ce jour qui ralentit son affaire : « quand il fait chaud, je vends plus de verre et de bouteille de jus ». Sans toutefois dévoiler son chiffre d’affaires.

À Marcory, le business d’Eugène Kacou situé non loin de l’Institut national de la jeunesse et des sports (Injs) attire du monde. Il produit de façon artisanale des fruits et légumes exotiques sans pasteurisation, ni autre procédure artificielle de conservation.

Un personnel modeste. Mais, ce sont des centaines de litres de jus qui sont commercialisés tous les mois. Ce comptable de formation a arrêté son travail en entreprise pour se consacrer exclusivement à la vente à la criée de jus de fruit frais et pur 100% naturel au bord de la route. Il n’est guidé que par le simple plaisir de la bouche. Eugène Kacou tient fièrement sa petite unité de fabrique de jus de fruit et de légume.

C’est là que son équipe et lui commercialisent du jus d’orange, de bissap, gnamankou, citron, passion...sans colorant ni arômes artificiels. Le verre de jus de fruit est vendu au client à 500 FCfa aux clients. Quant aux bouteilles de 1,5 litre, elles se négocient à 1000 FCfa. Le chiffre d’affaires est gardé top secret.

Les verres de jus sont proposés aux automobilistes.
Les verres de jus sont proposés aux automobilistes.



Pour ce père de famille, il est plus facile d’écouler les jus que les fruits. « Par jour, je peux vendre 20 bouteilles de 1000 FCfa à un rythme lent ». Sa fabrique artisanale tourne du lundi au samedi. Dès 6h30, son équipe est au travail. L’heure de la descente est fixée à 19h.

En dépit de la fine pluie qui arrosait la commune chic de Marcory ce samedi matin, Frédéric propose ses verres de jus à des automobilistes. « Bonjour le père, 500 FCfa le verre de jus d’orange, d’ananas bien glacé pour bien démarrer la journée », s’écrie-t-il.

Une unité artisanale de trois employés

Quant à Éphrem, employé de la petite unité « O naturel », il s’occupe de la caisse. « C’est moi qui reçois les commandes. Les paiements se font chez moi », souligne-t-il, assis devant une caisse modeste bien verrouillée.

Pour sa part, Félix s’occupe de presser les oranges découpées par Éphrem. La production du jus se fait sur place à l’aide d’un appareil électroménager (presse-agrume).

Un client reçoit sa commande de jus d'orange.
Un client reçoit sa commande de jus d'orange.



Ce jour-là, l’équipe de reportage a eu le temps de déguster un verre de jus naturel pour apprécier la qualité du produit vendu et pressé par Félix. « Cela fait trois ans que j’achète régulièrement les verres de jus d’orange de cette unité. Je peux certifier de la qualité des produits vendus », confie Alain A., vantant les vertus du jus d’orange qui comporte de nombreuses vitamines.

Trois ans à fabriquer des jus de fruits et légumes au bord d’une route qui contrastent avec le curriculum vitae d’Eugène Kacou.

De sa passion, il en a fait une entreprise. Un véritable modèle d’entrepreneuriat qui cadre bien avec la politique gouvernementale de l’emploi.



Le 21/08/23 à 08:55
modifié 21/08/23 à 08:55