Transition politique malienne : On ne s’entend pas sur la suite ?

Le Colonel Assimi Goïta lors de retour de son son déplacement en Russie...
Le Colonel Assimi Goïta lors de retour de son son déplacement en Russie...
Le Colonel Assimi Goïta lors de retour de son son déplacement en Russie...

Transition politique malienne : On ne s’entend pas sur la suite ?

Le 20/08/23 à 02:00
modifié 20/08/23 à 02:00
’ Concertation avec les partis politiques sur la suite du calendrier pour le retour à l’ordre constitutionnel : le Codem dit non ! De plus, le CODEM appelle les Autorités de la Transition à respecter strictement les engagements pris afin d'éviter au peuple malien qui a tant souffert, des lendemains incertains’’.
Se faisant écho le 19 août 2023 de cette sortie de la Convergence pour le développement du Mali (Codem), le site d’information Maliactu, évoque dans ce post sur son compte Twitter, les difficultés qu’ont les acteurs de la scène politique malienne à s’accorder sur le mode opératoire vers la normalisation...
Nombreux sont les partisans de la junte de Bamako qui fustigent qu’il qualifient d’empressement vers la fin de le pouvoir des militaires. Yacouba Diakité (@yacouba8483399) fait partie des pro-juntes qui sont contre un retour des acteurs politiques traditionnels. ‘’ Il est temps que les 3% arrêtent de nous distraire il y a des choses sérieuses plus que les élections on s'en fout éperdument des délais donné par la CEDEAO ils ne sont plus crédibles ‘’, pose-t-il en réaction à la publication de Maliactu. Amadou Koné (@amadkone) est également de cet avis. Il se demande donc : ‘’ De quoi se mêle ce parti politique très pressé de retourner dans le détournement des fonds publics ?’’.
Pour rappel, le Codem, lors de sa réunion régulière qui s’est tenue le mercredi 16 août 2023 à son siège basé à Sotuba, selon Maliactu , a réaffirmé sa disponibilité à soutenir toutes les initiatives visant à mettre fin rapidement à cette période d’exception.
D’autres acteurs de premier plan dont l’imam Mahamoud Dicko, sont dans cette logique de respect des engagements de la junte pour un retour des civils au pouvoir et ne ratent aucune occasion de le rappeler au Colonel Assimi Goïta et ses collaborateurs.

Le chef de la junte malienne au Sommet Russie Afrique
Le chef de la junte malienne au Sommet Russie Afrique

La réaction – quelque violente – des pro-juntes est aussi symptomatique de la fébrilité qui s’empare du pouvoir de transition dans un contexte où la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) accentue la pression sur les putschistes nigériens, afin de réinstaller Mohamed Bazoum dans son fauteuil. Puisque les anti-juntes au Burkina Faso, en Guinée et au Mali essaient de créer l’effet domino qui pourrait emmener l’organisation sous-régionale à mettre l’usage de la force sur la table pour donner un coup de pouce aux différentes transition militaires.

Ce d'autant plus que la pression des groupes rebelles sur les zones de Tombouctou et de Badiangara quasiment en état de siège et sûrement frappées par l'isolement, les pénuries et les tueries, poussent de plus en plus de personnes à interpeler la junte qui tarde à restaurer l'autorité de l'État sur l'ensemble du territoire national. C'est en cela que l'ancien Premier ministre malien, Moussa Mara plaide pour '' plus d'efforts pour protéger les Maliens, notamment dans les zones sous tension ''.



Le 20/08/23 à 02:00
modifié 20/08/23 à 02:00