Le diktat des tout-petits en vacances commence par la monopolisation de la télé.
Vacances scolaires : Les tout-petits prennent le ‘‘pouvoir’’ à la maison
Pendant les grandes vacances, les enfants, surtout les plus petits, sont constamment à la maison. Ce moment d'oisiveté n'est généralement pas de tout repos pour les parents.
Vive les vacances ! Vive le diktat des enfants ! Cette assertion reflète assurément la réalité que vivent bon nombre de foyers abidjanais en cette période des grandes vacances.
Les témoignages sur le sujet sont d’ailleurs éloquents. « Ce sont les vacances scolaires, les tout-petits ont pris le ‘‘pouvoir’’ dans nos maisons. Et nous allons devoir les supporter pendant encore au moins deux mois », lâche d’emblée dame Natacha Nane, une habitante de Marcory.
Elle explique que son fils de 2 ans et 8 mois, en classe de maternelle, règne désormais en ‘‘dictateur’’ sur la maison. « Depuis la fermeture des classes, le ‘‘petit monsieur’’ est le maître absolu de la télécommande. A peine réveillé, il court vers la télévision et la monopolise. Ce sont des dessins animés toute la matinée... Ensuite des supplications pour qu’il prenne son bain et son petit déjeuner. Ce qu’il ne fait pas pendant l’année scolaire », soupire la jeune mère.
Comme Natacha, Élodie T. dit vivre un ‘‘calvaire’’ depuis quelques semaines. Enseignante et donc en vacances elle aussi, la dame dit n’avoir aucun répit. « Depuis l’arrêt des cours en juin, c’est le grand désordre à la maison. Tous les jouets traînent au salon. Les petits amis de mes trois enfants frappent sans cesse au portail. Je subis tout ça parce qu’enseignante, je suis également en vacances et à la maison. Franchement, c’est infernal », grogne la maman d’Yvan, d’Ornella et d’Olivia.
Le quotidien d’Élodie a bien changé ces dernières semaines. Et ce sera ainsi pour encore quelques semaines. « Les grandes vacances qui devaient être des moments de repos absolu pour nous sont, malheureusement, transformées en moment de ‘‘folie’’. Je ne fais que crier toute la journée », s’emporte l’enseignante.
Elle rappelle que l’an dernier, elle n’a pas vécu la même situation. La benjamine n’avait qu’un an et la cadette était moins bruyante. « Cette année, j’ai le sentiment qu’elles ont décidé de se coaliser pour nous fatiguer », marmonne-t-elle.
Émilie Koffi réside à Bingerville où elle et son époux ont acquis une propriété. Dans cette nouvelle habitation, plus spacieuse, le couple a accepté de recevoir, pour ces vacances scolaires, les deux derniers fils d’un couple ami.
Avec les deux enfants de la famille hôte, c’est désormais un quatuor qui règne en ‘‘maître absolu’’ sur le domicile des Koffi. « Ils n’ont pas encore fait un mois, mais nous sommes fatigués. Même la fille de ménage qui est chargée de veiller sur eux, ne s’en sort pas. Ils mettent tout sens dessus dessous dans la maison », se désole Émilie.
Pas facile de gérer les plus petits...
L’agent de santé rapporte qu’un jour, de retour du boulot en fin de journée, elle et son mari ont été surpris de constater que les enfants, dont l’âge varie de quatre à dix ans, ont sorti leurs matelas des chambres pour les étaler au salon. Ils ont déplacé des meubles et éparpillé tout leur arsenal de jeux dans la maison. « Je vous assure, je n’ai pas reconnu ma maison. Tellement le désordre était grand », témoigne-t-elle.
Un peu plus conciliant, l’époux Koffi relève, quant à lui, que les vacances des tout-petits ne sont pas à mettre au même niveau que celles de leurs aînés, les ados, qui sont au collège et au lycée.
« Les plus grands peuvent faire des jobs de vacances, des cours de vacances. Ils sont moins turbulents. Ils peuvent aider aux tâches domestiques et ménagères de la maison et avoir l’autorisation de sortir. Ce n’est pas le cas pour les enfants de la maternelle et du primaire qui, pour la majorité d’entre eux, ne participent pas aux tâches de la maison. Ils sont totalement oisifs pendant les grandes vacances. Pas d’école, pas d’études, et on est obligé de les subir jusqu’à ce que le sommeil nous libère de leur diktat. Les plus petits sont plus difficiles à gérer et à maîtriser », fait-il observer.
Pour occuper ses mômes et leurs petits amis, qui pointent dès les premières heures du jour chez elle, Yolande Légré a eu l’idée d’établir un planning. « Je leur permets de regarder leurs séries de dessins animés à la télévision jusqu’à 10 heures. Ils vont ensuite dans la cour pour jouer avec leurs jouets. L’après-midi, je les autorise à jouer au football, à la marelle, à la course, à cache-cache, etc., devant la cour. Je m’arrange pour qu’une grande personne de la maison veille sur eux une fois dehors. Ce n’est pas du tout facile », note-t-elle. Elle ajoute avoir déjà organisé quatre sorties à la piscine et au glacier avec les enfants.
Alain Bailly, diplômé en sociologie, pense, quant à lui, qu’il faut accorder beaucoup de temps de jeu aux tout-petits durant les grandes vacances. Dans ces programmes de jeu, préconise-t-il, « il faut insérer des jeux cérébraux pour enfants, des séquences de lecture et de révision, des séances de bricolage, etc. Il faut aussi prévoir de petites sorties les week-ends ».
Elle explique que son fils de 2 ans et 8 mois, en classe de maternelle, règne désormais en ‘‘dictateur’’ sur la maison. « Depuis la fermeture des classes, le ‘‘petit monsieur’’ est le maître absolu de la télécommande. A peine réveillé, il court vers la télévision et la monopolise. Ce sont des dessins animés toute la matinée... Ensuite des supplications pour qu’il prenne son bain et son petit déjeuner. Ce qu’il ne fait pas pendant l’année scolaire », soupire la jeune mère.
Comme Natacha, Élodie T. dit vivre un ‘‘calvaire’’ depuis quelques semaines. Enseignante et donc en vacances elle aussi, la dame dit n’avoir aucun répit. « Depuis l’arrêt des cours en juin, c’est le grand désordre à la maison. Tous les jouets traînent au salon. Les petits amis de mes trois enfants frappent sans cesse au portail. Je subis tout ça parce qu’enseignante, je suis également en vacances et à la maison. Franchement, c’est infernal », grogne la maman d’Yvan, d’Ornella et d’Olivia.
Le quotidien d’Élodie a bien changé ces dernières semaines. Et ce sera ainsi pour encore quelques semaines. « Les grandes vacances qui devaient être des moments de repos absolu pour nous sont, malheureusement, transformées en moment de ‘‘folie’’. Je ne fais que crier toute la journée », s’emporte l’enseignante.
Elle rappelle que l’an dernier, elle n’a pas vécu la même situation. La benjamine n’avait qu’un an et la cadette était moins bruyante. « Cette année, j’ai le sentiment qu’elles ont décidé de se coaliser pour nous fatiguer », marmonne-t-elle.
Émilie Koffi réside à Bingerville où elle et son époux ont acquis une propriété. Dans cette nouvelle habitation, plus spacieuse, le couple a accepté de recevoir, pour ces vacances scolaires, les deux derniers fils d’un couple ami.
Avec les deux enfants de la famille hôte, c’est désormais un quatuor qui règne en ‘‘maître absolu’’ sur le domicile des Koffi. « Ils n’ont pas encore fait un mois, mais nous sommes fatigués. Même la fille de ménage qui est chargée de veiller sur eux, ne s’en sort pas. Ils mettent tout sens dessus dessous dans la maison », se désole Émilie.
Pas facile de gérer les plus petits...
L’agent de santé rapporte qu’un jour, de retour du boulot en fin de journée, elle et son mari ont été surpris de constater que les enfants, dont l’âge varie de quatre à dix ans, ont sorti leurs matelas des chambres pour les étaler au salon. Ils ont déplacé des meubles et éparpillé tout leur arsenal de jeux dans la maison. « Je vous assure, je n’ai pas reconnu ma maison. Tellement le désordre était grand », témoigne-t-elle.
Un peu plus conciliant, l’époux Koffi relève, quant à lui, que les vacances des tout-petits ne sont pas à mettre au même niveau que celles de leurs aînés, les ados, qui sont au collège et au lycée.
« Les plus grands peuvent faire des jobs de vacances, des cours de vacances. Ils sont moins turbulents. Ils peuvent aider aux tâches domestiques et ménagères de la maison et avoir l’autorisation de sortir. Ce n’est pas le cas pour les enfants de la maternelle et du primaire qui, pour la majorité d’entre eux, ne participent pas aux tâches de la maison. Ils sont totalement oisifs pendant les grandes vacances. Pas d’école, pas d’études, et on est obligé de les subir jusqu’à ce que le sommeil nous libère de leur diktat. Les plus petits sont plus difficiles à gérer et à maîtriser », fait-il observer.
Pour occuper ses mômes et leurs petits amis, qui pointent dès les premières heures du jour chez elle, Yolande Légré a eu l’idée d’établir un planning. « Je leur permets de regarder leurs séries de dessins animés à la télévision jusqu’à 10 heures. Ils vont ensuite dans la cour pour jouer avec leurs jouets. L’après-midi, je les autorise à jouer au football, à la marelle, à la course, à cache-cache, etc., devant la cour. Je m’arrange pour qu’une grande personne de la maison veille sur eux une fois dehors. Ce n’est pas du tout facile », note-t-elle. Elle ajoute avoir déjà organisé quatre sorties à la piscine et au glacier avec les enfants.
Alain Bailly, diplômé en sociologie, pense, quant à lui, qu’il faut accorder beaucoup de temps de jeu aux tout-petits durant les grandes vacances. Dans ces programmes de jeu, préconise-t-il, « il faut insérer des jeux cérébraux pour enfants, des séquences de lecture et de révision, des séances de bricolage, etc. Il faut aussi prévoir de petites sorties les week-ends ».