Mondiaux d’athlétisme 2023 : Six Ivoiriens défient le monde

Arthur Cissé sera le premier ivoirien à fouler les tartans de Budapest. (Dr)
Arthur Cissé sera le premier ivoirien à fouler les tartans de Budapest. (Dr)
Arthur Cissé sera le premier ivoirien à fouler les tartans de Budapest. (Dr)

Mondiaux d’athlétisme 2023 : Six Ivoiriens défient le monde

Le 18/08/23 à 18:15
modifié 18/08/23 à 18:15
L’athlétisme ivoirien veut écrire une nouvelle page de son histoire à Budapest, en Hongrie, lors des 19es championnats du monde qui se déroulent du 19 août au 26 août 2023.

Une semaine de spectacles, d’émotions et de sensations fortes où plus de 2 000 athlètes venus de 202 pays vont rivaliser d’ardeur.Après le double titre de vice-championne du monde glané en 2017, la Côte d’Ivoire espère rééditer un autre exploit en terre hongroise.

Ce sont au total six athlètes ivoiriens (cinq dames et un homme) qui sont en mission pour défier les plus grands athlètes du monde et faire hisser haut le drapeau ivoirien.

Les défis sont colossaux face à l’adversité mais les six athlètes ivoiriens ont également des ressources pour les relever. Ta Lou Marie-Josée, Murielle Ahouré, Jessika Gbaï, Maboundou Koné, Élodie Ziketh et Arthur Gué Cissé sont en ordre de bataille.

Que vaut la team ivoire à Budapest ?

Sur les 49 épreuves au programme des Mondiaux d’athlétisme 2023, la Côte d’Ivoire sera en lice dans quatre épreuves. Il s’agit du 100m dames avec Murielle Ahouré, Ta Lou Marie-Josée et Maboundou Koné. Le 100m hommes avec Arthur Cissé Gué.

Le relais 4x100m féminin est très attendu à Budapest
Le relais 4x100m féminin est très attendu à Budapest



Le 200m dames avec Marie-Josée Ta Lou, Jessika Gbaï et Maboundou Koné et enfin le relais 4x 100 dames avec Murielle Ahouré, Marie- Josée Ta Lou, Maboundou Koné, Jessika Gbai et Ziketh Élodie Karel qui sera remplaçante.

Des spécialistes du sprint court et du sprint long qui vont défendre les couleurs de la Côte d’Ivoire. Des athlètes qui vont tenter également de faire oublier la mésaventure d’Oregon, aux États-Unis, lors de la 18e édition où les Ivoiriens étaient revenus bredouilles.

De l’avis des spécialistes, les chances de médailles ivoiriennes sont réelles.

Ta Lou l’atout n°1

Notamment avec Marie-Josée Ta Lou qui malgré ses 34 ans semble au meilleur de sa forme. La double vice-championne du monde au 100 et 200m à Londres en 2017 débarque à Budapest avec un chrono de 10.75.

C’est la 2e meilleure performance de l’année derrière la Jamaïcaine Shericka Jackson qui a réalisé un chrono de 10.65 le 7 juillet dernier. Si on s’en tient à ce résultat, Ta Lou devrait décrocher au moins une médaille d’argent en finale du 100m dames.

Mais comme l’a rappelé le directeur technique national, le ranking est un autre facteur et n’est pas forcément un indicateur fiable. "Tout peut arriver le jour-j."

Ahouré en quête d’exploit

Contrairement à Ta Lou qui a retrouvé une seconde jeunesse, Murielle Ahouré est malheureusement sur la sortie. La double vice-championne du monde en 2013 n’a réalisé que 11.09 comme meilleure performance cette saison.

A bientôt 36 ans (le 23 août prochain), une place en finale sera déjà une belle performance pour elle. Elle est à Budapest surtout pour réaliser les minima (11.07) en vue d’une qualification pour les Jeux olympiques de Paris mais également apporter son expérience pour permettre à la Côte d’Ivoire d'être sur le podium au relais 4X100m.

No Image



Maboundou et Jessika pour bousculer la hiérarchie

Ce sont les deux flèches montantes de l’athlétisme ivoirien. On les considère comme les héritières de Ta Lou et Murielle Ahouré. Âgées respectivement de 26 et de 24 ans, Maboundou et Jessika sont encore dans l’apprentissage.

Comme pour Murielle Ahouré, elles vont tenter également d’aller chercher les minima pour les Jeux olympiques et permettre également de monter sur le podium au relais 4X100m.

Au regard de leur meilleure performance individuelle de la saison, elles peuvent prétendre aux finales du 100m et du 200m si elles vont au-delà de leurs performances réalisées à Kinshasa lors des Jeux de la Francophonie.

Sur le 100m, la meilleure performance de Maboundou Koné est 11.17 et elle occupait avant ces Mondiaux le 64e rang mondial. Sur le 200m, elle a réalisé 22.53 soit la 18e place mondiale.

Jessika Gbaï, alignée uniquement sur le 200m en individuel, a réalisé un chrono de 22.43. Elle détient déjà les minima pour les Jeux olympiques.

Il faut noter que Ziketh Élodie qui est également à Budapest ne participe pas à une épreuve individuelle. Elle est en Hongrie en tant que remplaçante du 4X100m féminin.

Sa meilleure performance sur le 100m est de 11.54 et est classée 654e mondial.

Arthur Cissé veut créer la surprise

Seul homme à représenter la Côte d’Ivoire à ces Mondiaux d’athlétisme, Arthur Gué sera d’ailleurs le premier ivoirien à entrer en lice au 100m, ce samedi, avec les séries du 100m.

C’est d’ailleurs la seule épreuve dans laquelle le champion ivoirien sera aligné. Arthur Cissé est arrivé à Budapest avec une médaille de Bronze des Jeux de la Francophonie à Kinshasa où il faisait pourtant partie des favoris.

Des pépins physiques l’avaient empêché d’être au mieux de sa forme. Mais le sprinteur ivoirien est décidé à faire oublier les Jeux de la Francophonie et surfer sur ses performances antérieures.

Notamment un chrono de 9.96 réalisé le 10 juin à Genève en Suisse. Classé actuellement 31e mondial, son record personnel sur la distance est 9.93.



Le 18/08/23 à 18:15
modifié 18/08/23 à 18:15