Lakota/Electrification rurale: Mahouréboua sort des ténèbres, après plusieurs décennies d’attente

Les populations heureuses d’obtenir de la lumière (Edouard Koudou)
Les populations heureuses d’obtenir de la lumière (Edouard Koudou)
Les populations heureuses d’obtenir de la lumière (Edouard Koudou)

Lakota/Electrification rurale: Mahouréboua sort des ténèbres, après plusieurs décennies d’attente

Le 16/08/23 à 16:05
modifié 16/08/23 à 16:05
Les populations de Mahouréboua à Lakota ont célébré l'avènement de l'électricité à travers des festivités qui ont réuni ressortissants de cette localité, diaspora et allogènes.

C’est chose faite ! Après plusieurs décennies d’attente, Mahouréboua, village situé à 18 kilomètres de la ville de Lakota, sort des ténèbres. La localité est désormais connectée au réseau électrique national. Cet objectif a été atteint grâce aux efforts consentis par les membres de la Mutuelle de développement du village (Mudevima) appuyés par le Programme d’électrification rurale du gouvernement.

Le samedi 12 août 2023 un jour nouveau s’est alors levé sur ce village. Un jour d’allégresse pour toutes les populations (ressortissants de cette localité, diaspora et allogènes). Vu que le chemin pour arriver à la lumière était parsemé d'embûches. La preuve, même pour que la connexion ne soit effective en novembre 2023, il a fallu une période de treize ans après l'arrivée des poteaux électriques.

Les cadres ont voulu marquer un arrêt à la suite de diverses actions menées au profit des villageois, pour célébrer leur effort et présenter officiellement les différentes réalisations aux populations.

Pour Désiré Akadji, le président de la Mudevima, la célébration était également une occasion pour faire le bilan de leurs acquis en matière d’infrastructures dans le village. Dans l’union et la cohésion sociale et avec l’appui de leur partenaire, le Groupe Carré d’Or, les membres de la Mutuelle ont réussi à doter le dispensaire d’une maternité faisant de l’établissement, un centre de santé. Ils ont par la même occasion, œuvré pour un infirmier y soit affecté, ce, vingt ans après la construction dudit dispensaire. Ils ont aussi batillé pour l’obtention d’une sage-femme ainsi que pour la réalisation du logement de cette dernière.

L’eau étant source vie, les cadres ont aussi travaillé à la mettre à la disposition des populations à travers la réalisation d’un château d’eau. Ils ne sont pas arrêtés en si bon chemin. Dès l’avènement de l’électricité, l’ouvrage a été aussitôt connecté de sorte à desservir tout le village aisément en eau potable. Un ouf de soulagement pour la communauté villageoise qui dit au revoir au marigot.

Les membres de la Mutuelle ont profité de la fête de la lumière pour présenter les différentes réalisations aux villageois. (Edouard Koudou)
Les membres de la Mutuelle ont profité de la fête de la lumière pour présenter les différentes réalisations aux villageois. (Edouard Koudou)

Cette électricité permettra aux élèves de l’école primaire publique du village (Epp Boga Akadji) ouverte depuis le 15 octobre 1967 d’apprendre dorénavant dans des conditions optimales. Pour améliorer leur confort, les cadres ont procédé à la réhabilitation de cette infrastructure scolaire. C’est donc dans un établissement flambant neuf, de six classes, dotés de latrines adéquates et de logements que les enseignants donneront les cours pour ainsi améliorer les résultats de fin d’années scolaires.

Poursuivre le chemin du développement

Adou Amoi Joseph est le premier instituteur de l’Epp Boga Akadji. A force de travailler, il s’est hissé à la tête du Groupe Assonvon dont il est par ailleurs le fondateur. Le choix a été porté sur sa personne pour parrainer les festivités. Par le truchement de son émissaire, Kané Sondé, ex-réalisateur à la Rti, il a salué l’ensemble de ces actions réalisées pour propulser sur le chemin du développement, cette bourgade qui jadis comptait seulement 500 âmes, dirigé à l'époque par le chef Boga Akadji.

« Travailler, continuer de travailler. C’est le refrain des courageux. Car le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt. On est ensemble pour la vie », a-t-il promis. Il a dit être rassuré que les actions de développement aideront à relever le défi de l’émergence du village, du canton, du département et par ricochet de toute la Côte d’Ivoire.

Le village dispose désormais de l'eau potable grâce au château d'eau réalisé. (Edouard Koudou)
Le village dispose désormais de l'eau potable grâce au château d'eau réalisé. (Edouard Koudou)

Des projets pour que Mahouréboua n’ait rien à envier à une ville

Prenant bonne note, Désiré Akadji a invité tous les fils du village à se mobiliser et à s’inscrire dans cette dynamique de développement qu’avait déjà enclenché le pionnier Kobissa Noël. Celui qu’il considère comme « le père » de Mahouréboua moderne. Il n’a alors pas manqué, séance tenante, de lui rendre un hommage mérité. Il a aussi rendu publics les projets à implémenter à l’avenir de sorte que le train du développement ne puisse point marquer de stop. Il a cité, entre autres, l’érection d’un complexe sportif, l’ouverture de la voie Mahouréboua-Abatoulilié. Avec l’appui des fils et filles de la localité, M. Akadji compte organiser les jeunes et les femmes en association pour la mise sur pied d’activités génératrices de revenu, créatrices de richesse.

Notons que la fête a été meublée par de danses de réjouissance, d’activités sportives, de prestations d’artistes du terroir et d’un défilé exécuté par les femmes. Après la visite des infrastructures réalisées, s’en est suivi le partage de mets avec tous les convives.



Envoyé spécial à Mahouréboua (Lakota)

Le 16/08/23 à 16:05
modifié 16/08/23 à 16:05