Abobo-Adjamé par le Zoo : Plus de 2h d’arrêt de travail des "gbakas" pour racket des syndicats

Le gbaka du chauffeur Karamoko stationné. (Ph: Bavane)
Le gbaka du chauffeur Karamoko stationné. (Ph: Bavane)
Le gbaka du chauffeur Karamoko stationné. (Ph: Bavane)

Abobo-Adjamé par le Zoo : Plus de 2h d’arrêt de travail des "gbakas" pour racket des syndicats

Le 14/08/23 à 16:51
modifié 14/08/23 à 16:51
Ce lundi 14 août 2023, les usagers des minicars de transport en commun appelés communément "gbaka" de la ligne Abobo-Adjamé par le Zoo, ont passé plus de deux heures de temps à la recherche de moyens de transport pour se déplacer.

La cause.

Les "gbaka" de cette ligne ont marqué un arrêt de travail de 11h à presque 14h pour contester le racket dont ils sont victimes par des jeunes appelés « gnambro » qui se font passer pour des syndicats, à plusieurs carrefours sur la ligne.

« Nous avons des ennuis avec des syndicats. Ils se mettent à tous les carrefours pour nous prendre de l’argent. Ce matin, ils sont venus se positionner à Azur pour nous demander de payer après avoir pris des passagers. Ce qui n’existait pas avant à ce carrefour », a déclaré Karamoko Bakary, chauffeur de "gbaka".

Selon lui, ceux qu’il appelle "gnambros" sont positionnés au carrefour paillet. Ce, depuis des années. Pour ce lieu où ces jeunes encaissent tout "gbaka" qui stationne pour embarquer un passager en payant 100 FCfa pour 3 à 4 passagers et 200 FCfa à partir de 5 passagers, il n’y a pas de souci.

le chauffeur Karamoko en plein explication de la situation qui a prévalu dans la matinée. (Ph: Bavane)
le chauffeur Karamoko en plein explication de la situation qui a prévalu dans la matinée. (Ph: Bavane)



Mais, depuis quelques jours, les "gnambros" ont commencé à se positionner à tous les carrefours où les "gbakas" stationnent pour prendre des passagers. Cela n’arrange pas les chauffeurs.

« Pour le carrefour Paillet que nous connaissons depuis des années, il n’y a pas de problème. Nous payons sans commentaires. Encore, ils viennent se positionner au carrefour vidange pour nous demander de payer. Ce nous faisons. Ce lundi 14 août, ils viennent encore prendre position à Azur nous demandant de payer 500 FCfa une fois que tu charges ton véhicule pour soit Abobo gare ou Adjamé liberté. Trop c’est trop », a déclaré le chauffeur avec une mine grave.

Avec un air de revanchard, il affirme que tous les matins, les chauffeurs de "gbaka" prennent chacun un ticket à hauteur de 500 FCfa. Un ticket sensé couvrir toute la journée. « Hormis les 500 FCfa que nous payons chaque matin, les syndicats viennent encore poster leurs "petits" qu’ils qualifient de syndicats à des carrefours stratégiques. Toutefois, si cela était juste pour un carrefour sur la ligne, il n’y a pas de problème. Mais presqu'à tous les carrefours, cela devient exagéré. Nous ne pouvons pas donner de l’argent à des vagabonds. C’est pourquoi nous avons décidé ce matin (lundi 14 août : Ndlr) de marquer un arrêt de travail », a justifié Abou Nêgai, un autre chauffeur.

A en croire ces derniers, ils ont repris le travail après une intervention de la Police qui leur a demandé de travailler qu’il n’y a plus de "gnambros" aux différents carrefours incriminés.

Des syndicats que notre équipe de reportage a rencontrés à Azur et au carrefour Zoo, ont refusé de se prononcer sans l’autorisation préalable de leurs différents chefs. Ils ont également refusé de communiquer les numéros de téléphone de ces derniers.



Le 14/08/23 à 16:51
modifié 14/08/23 à 16:51