Henri Konan Bédié, président de la République de Côte d'Ivoire, 7 janvier 1995 à Abidjan, en campagne pour la présidentielle d'octobre 1995. (Ph: Dr)
Henri Konan Bédié, président de la République de Côte d'Ivoire, 7 janvier 1995 à Abidjan, en campagne pour la présidentielle d'octobre 1995. (Ph: Dr)
Décès du Président Bédié : Un « Grand esprit » s'est envolé...
Né un samedi 5 mai 1934, arrivé au pouvoir d'Etat un mardi 7 décembre 1993, l'ex-Président de la République de Côte d'Ivoire, Aimé Henri Konan Bédié, a tiré sa révérence un mardi 1er août 2023.
Le mardi 1er août 2023. Une si longue nuit. Sur la toile les alertes fusent de partout. « Union de prière pour le Sphinx de Daoukro », « Cette nouvelle est très mauvaise »... pouvait-on lire sans aucune précision. Quelques heures plus tard la confirmation du décès de l’ex-Président de la République de Côte d’Ivoire, Henri Konan Bédié tombe comme un couperet.
Le communiqué du Pdci-Rda signé du doyen d’âge des vice-présidents finit de nous convaincre que le père du premier miracle ivoirien, Henri Konan Bédié, sous l’instigation du père fondateur de la Côte d’Ivoire moderne, Félix Houphouët-Boigny, n’est plus.
La tristesse causée par sa mort est grande comme en témoigne la prise d’assaut de son domicile d’Abidjan quelques minutes après l’annonce par de nombreux Ivoiriens.
Ce que nous retenons de cet immense homme, c’est qu’il est avant tout policé, bien organisé qui ne parle que quand cela est nécessaire. Pour avoir décrypté sa première interview pour le compte du quotidien ivoirien « Le National », au moment de son exil en France, après le coup d’Etat de décembre 1999, nous découvrons un homme méticuleux. Henri Konan Bédié a tenu lui-même à corriger le tapuscrit qu’on lui a transmis. Corrigeant ainsi, les fautes grammaticales et syntaxiques.
Il a réorganisé l’Interview, nous donnant même des leçons à travers ses notes. A la publication de cette première sortie de l’ex-Président de la République quel ne fut notre étonnement. Un premier tirage de 50 000 exemplaires s’est arraché comme du pain. Tout comme le second tirage de 50 000 exemplaires. Du jamais vu dans l’histoire de la presse ivoirienne.
Notre histoire avec le Président Henri Konan Bédié, c’est celle d’un patriarche avec ses enfants. En 1995, l’occasion des élections générales (présidentielle, législatives et municipales) en Côte d’Ivoire fut un autre moment de découvrir l’homme. Et sa méthode à gérer les problèmes les plus graves de la nation.
Sous une fine pluie, en octobre 1995, la Côte d’Ivoire est informée d’une tentative de coup d’Etat. Le Général Robert Guéï est accusé. Dans son approche, le Président de la République de l’époque, Henri Konan Bédié, introduit un projet de loi portant amnistie des militaires accusés. Mieux, en août 1996, il nomme le Général Robert Guéï, ministre de la Jeunesse et des Sports qui le renversera trois ans plus tard en décembre 1999.
Henri Konan Bédié quoiqu’on dise a su préserver la Côte d’Ivoire. Quoi de plus normal quand on sait qu’il est le protecteur du Prix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix.
De son exil en France, nous nous souvenons qu’après avoir ouvert le feu, ainsi effrayant les populations d’Abidjan des « jeunes gens de Guéï » (soldats) ont sollicité l’aval de M. Bédié pour renverser le régime militaire. A cette sollicitation, l’ex-Chef de l’Etat a opposé une fin de non-recevoir.
Le communiqué du Pdci-Rda signé du doyen d’âge des vice-présidents finit de nous convaincre que le père du premier miracle ivoirien, Henri Konan Bédié, sous l’instigation du père fondateur de la Côte d’Ivoire moderne, Félix Houphouët-Boigny, n’est plus.
La tristesse causée par sa mort est grande comme en témoigne la prise d’assaut de son domicile d’Abidjan quelques minutes après l’annonce par de nombreux Ivoiriens.
Ce que nous retenons de cet immense homme, c’est qu’il est avant tout policé, bien organisé qui ne parle que quand cela est nécessaire. Pour avoir décrypté sa première interview pour le compte du quotidien ivoirien « Le National », au moment de son exil en France, après le coup d’Etat de décembre 1999, nous découvrons un homme méticuleux. Henri Konan Bédié a tenu lui-même à corriger le tapuscrit qu’on lui a transmis. Corrigeant ainsi, les fautes grammaticales et syntaxiques.
Il a réorganisé l’Interview, nous donnant même des leçons à travers ses notes. A la publication de cette première sortie de l’ex-Président de la République quel ne fut notre étonnement. Un premier tirage de 50 000 exemplaires s’est arraché comme du pain. Tout comme le second tirage de 50 000 exemplaires. Du jamais vu dans l’histoire de la presse ivoirienne.
Notre histoire avec le Président Henri Konan Bédié, c’est celle d’un patriarche avec ses enfants. En 1995, l’occasion des élections générales (présidentielle, législatives et municipales) en Côte d’Ivoire fut un autre moment de découvrir l’homme. Et sa méthode à gérer les problèmes les plus graves de la nation.
Sous une fine pluie, en octobre 1995, la Côte d’Ivoire est informée d’une tentative de coup d’Etat. Le Général Robert Guéï est accusé. Dans son approche, le Président de la République de l’époque, Henri Konan Bédié, introduit un projet de loi portant amnistie des militaires accusés. Mieux, en août 1996, il nomme le Général Robert Guéï, ministre de la Jeunesse et des Sports qui le renversera trois ans plus tard en décembre 1999.
Henri Konan Bédié quoiqu’on dise a su préserver la Côte d’Ivoire. Quoi de plus normal quand on sait qu’il est le protecteur du Prix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix.
De son exil en France, nous nous souvenons qu’après avoir ouvert le feu, ainsi effrayant les populations d’Abidjan des « jeunes gens de Guéï » (soldats) ont sollicité l’aval de M. Bédié pour renverser le régime militaire. A cette sollicitation, l’ex-Chef de l’Etat a opposé une fin de non-recevoir.