L'un des manifestants blessés (DR)

Ces jeunes manifestants ont été stoppés au niveau du pont non loin du palais dans lequel se trouvait au moment de la manifestation, sa Majesté Nanan Kanga Assoumou avec certains de ses notables, par des forces de l’ordre, notamment des policiers et gendarmes, leur intimant l’ordre de rebrousser chemin.

Pendant que ces agents des forces de l’ordre échangeaient avec certains « marcheurs » pour leur demander de mettre fin à leur mouvement, des projectiles ont commencé « à pleuvoir » sur ces agents, raconte l’un des agents des forces de l’ordre qui a préféré garder l’anonymat.

Pour donc repousser les manifestants, selon lui, ils (agents des forces de l’ordre) étaient obligés de faire recours aux gaz lacrymogènes.

Ainsi a suivi une courte poursuite dans les rues du village, a pour sa part raconté le chef de Bégnéri, Boissooh Fernand N’Dah. Qui a laissé entendre que dans le rang des manifestants, il y a eu 6 blessés, 3 jeunes gens mis aux arrêts et libérés 5 h plus tard, après l’intervention de Mme le Préfet.

Poursuivant, il a donné la raison de la marche sur le palais royale. Selon lui, la manifestation de ces jeunes gens qui représentent l’ensemble de la population du quartier Bégnéri, fait suite à l’ordre du jour dans la feuille de route instruite par Mme le Préfet. « Leur message venu nous porter ne cadre pas avec ce que nous connaissons. Qui est le respect de nos Us et coutume dans ce cas de figure », a-t-il laissé entendre.

Du côté de la génération proche du Roi, la délégation d’Ebra a échangé avec le sa Majesté et les échanges ont porté sur le retour à la paix et au calme. A les entendre, il n’est pas question dans l’ordre du jour, du départ du Roi du Palais. Car, selon le chef de la catégorie Attiblé par ailleurs chef de génération Noudjou du 1er quartier de Moossou, le motif évoqué par les dissidents pour destituer le Roi, est minime. Par conséquent, Nanan Kanga Assoumou reste et demeure le Roi de Moossou.

Il convient de préciser que dans cette médiation ordonnée par le préfet de Grand-Bassam, il est question que les villages d’Ebra et de Bonoua entendent les deux parties sur le différent. A l’effet de mieux comprendre la conduite à tenir dans ce cas de figure. Et dans cette mission dite de compréhension et de médiation, Ebra et Bonoua devraient rencontrer les parties en conflit le mercredi 26 juillet. Bonoua a pointé absent. La délégation de ce village enttendra les deux parties ce vendredi 28 juillet de façon séparée à Moossou.

Rappelons que la crise est partie du fait que des membres de la génération Bloussoué ont retiré l’une des chaussures du Roi Nanan Kanga Assoumou le samedi 14 juillet pendant qu’il assistait à la messe de requiem de l’un de ses notables. Un signe de destitution du Roi selon les Us et coutumes de peuple lagunaire.