Menace sécuritaire : La Côte d’Ivoire et ses voisins unissent leurs leaders religieux avec l’appui du NDI

Photo de famille(1)
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Menace sécuritaire : La Côte d’Ivoire et ses voisins unissent leurs leaders religieux avec l’appui du NDI

Le 27/07/23 à 17:23
modifié 27/07/23 à 17:31
Les 21 et 22 juillet 2023 à Korhogo, le NDI et le Conseil national de sécurité ont organisé une conférence régionale d'échanges et de partage d'expériences entre leaders religieux. Venus du Burkina Faso, de la Côte d'Ivoire et du Mali, les imams, pasteurs et prêtres étaient accompagnés des autorités préfectorales de leurs localités. Au total 106 participants qui ont mis en commun leurs initiatives pour faire face à la menace terroriste et décidé de s'unir pour des communautés plus fortes et plus résilientes.
« Pour la sécurité, nous devons tous nous engager, avec dévouement. Et par votre mobilisation et votre présence, vous leaders religieux, vous envoyez un message fort aux populations, politiques et leaders d’opinion de Côte d’Ivoire, du Mali et du Burkina Faso », a déclaré le Directeur Afrique du NDI, Dr Christopher Fomunyoh, à l'ouverture de la conférence. Engagée depuis 2018 aux côtés des populations du nord de la Côte d’Ivoire, dans le cadre de son programme Transition et Inclusion Politiques financé par l’USAID, le NDI se réjouit de cette avancée majeure qui permettra de créer une synergie d’action au profit des communautés jusqu’au-delà des frontières ivoiriennes.

Dr Chris Fomunyoh - Directeur Afrique du NDI
Dr Chris Fomunyoh - Directeur Afrique du NDI



En plus de partager leur géographie, les trois pays participants sont soumis à des défis sécuritaires similaires et la nécessité d’une action commune se fait de plus en plus pressante, face à la montée préoccupante de l'extrémisme violent. Comme l’a souligné le pasteur Issouf Coulibaly du Mali : « Les Ivoiriens, les Burkinabès et les Maliens sont tous des frères. Surtout à la frontière. Donc il va de soi qu’on puisse se donner la main. Il ne faudra pas que l’excuse de la religion vienne pour nous séparer ».

Au cours de cette rencontre historique, les leaders religieux, sous l’œil des autorités administratives de leurs pays respectifs, ont dressé un état des lieux des activités menées sur le terrain. Il s’agit essentiellement en Côte d’Ivoire de plateformes nationale et locales de dialogue interreligieux à travers lesquels musulmans et chrétiens travaillent ensemble à renforcer la cohésion sociale et la collaboration civilo-militaire, avec pour cibles prioritaires les femmes et les jeunes.

Au Burkina Faso, on mise plutôt sur la sensibilisation à grande échelle et de manière inclusive, le Pasteur Emmanuel Nitiéma l’a souligné : « Pour prévenir le terrorisme, c’est la sensibilisation pour amener les uns et les autres, surtout la jeunesse et les femmes à ne pas accepter la facilité. On adapte aussi notre manière de prêcher pour pouvoir apporter le message qui est censé être un message de paix ».

Quant au Mali, des organisations de lutte ont été créées pour renforcer la cohésion sociale ainsi que des zones militaires pour une meilleure gestion territoriale.

Afin de capitaliser les leçons apprises et les bonnes pratiques, ils ont mis sur pied un pacte d'amitié et de collaboration, symbolisant l'engagement des leaders religieux à travailler main dans la main pour promouvoir la paix, la stabilité et la prévention de l'extrémisme violent dans la sous-région. Sa mise en œuvre, qui se fera selon un chronogramme défini conjointement, permettra à terme de renforcer considérablement la résilience des populations de ces trois pays face à la persistante menace terroriste.

Source : NDI



Le 27/07/23 à 17:23
modifié 27/07/23 à 17:31