Lutte contre la traite des personnes: Une semaine pour sensibiliser la population de Bouaké au fléau

La lutte contre la traite des personnes préoccupent les autorités politiques et administratives. (Ph: Dr)
La lutte contre la traite des personnes préoccupent les autorités politiques et administratives. (Ph: Dr)
La lutte contre la traite des personnes préoccupent les autorités politiques et administratives. (Ph: Dr)

Lutte contre la traite des personnes: Une semaine pour sensibiliser la population de Bouaké au fléau

Le 26/07/23 à 15:13
modifié 26/07/23 à 15:13
« Chaque victime de la traite des êtres humains compte, ne laisser personne de côté ». Tel est le thème choisi cette année par les Nations unies pour célébrer la Journée mondiale de la lutte contre la traite des personnes.

C’est la ville de Bouaké qui est choisie cette année par le ministère de la Solidarité et de la Lutte contre la pauvreté pour abriter les cérémonies officielles de cette journée qui a lieu le 30 juillet de chaque année. Ce, avec le concours financier de l’Union européenne (Ue) et l’appui technique d’Expertise France.

La journée se déroulant sur une semaine, la cérémonie de lancement a eu lieu le 24 juillet 2023 au Campus 1 de l’Université Alassane Ouattara de Bouaké, sous la présidence de Bonaventure Tiégbé, préfet du département de Sakassou, représentant Tuo Fozié, préfet de la région de Gbêkê, préfet du département de Bouaké.

Il faut savoir que la traite des personnes est une forme grave de criminalité transnationale organisée et de violation des droits de l’Homme.

D’ailleurs, selon l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (Onudc), ce trafic touche aujourd’hui près de 25 millions de personnes dans le monde (hommes, femmes et enfants) par différentes formes d’exploitation dont les plus répandues sont l’exploitation sexuelle et le travail forcé.

Si on en croit Vincent Kokola, chargé de projet national traite des personnes à Expertise France, à l’instar d’autres pays dans le monde, la Côte d’Ivoire n’est pas épargnée en raison de sa position géostratégique et identifiée à la fois comme pays d’origine, de transit et de destination des victimes.

Pour lui, la traite des personnes constitue un crime majeur et une grave violation des droits de l’Homme. Aussi fait-il le constat que chaque année des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants tombent entre les mains des trafiquants dans leur propre pays où dans d’autres pays à l’étranger.

« C’est pourquoi l’Assemblée générale des Nations unies, en instaurant en 2013 le 30 juillet de chaque année comme étant la Journée mondiale de lutte contre la traite des personnes, vise à engager les Etats parties dans la lutte contre ces fléaux, sensibiliser à l’occasion au calvaire des victimes de la traite des êtres humains, promouvoir et protéger les droits des victimes », a-t-il justifié.

Quant au Dr Kobénan Adou Kouamé, directeur de la lutte contre la traite des personnes et du trafic illicite des migrants au ministère de la Solidarité et de la Lutte contre la pauvreté, il a indiqué que l’un des temps forts de cette semaine sera l’installation le 30 juillet 2023, à la salle de conférence de la préfecture de Bouaké, de la Cellule régionale de lutte contre la traite des personnes.

« Cette cellule présidée par le préfet de région sera installée par la ministre de la Solidarité et de la Lutte contre la pauvreté », a-t-il révélé.

Notons que l’ouverture a été marquée par un panel qui a permis de voir l’ampleur de ces différents fléaux et leurs conséquences sur la population, singulièrement la jeunesse ivoirienne. Elle a été suivie de projection de films à la cité universitaire.

Les autres jours seront consacrés à une caravane de sensibilisation à la traite des personnes.


Le 26/07/23 à 15:13
modifié 26/07/23 à 15:13