
Réhabilitation des forêts de Fengolo et de Yani : Le ministre Tchagba signe un protocole d’accord avec un consortium

Plantant le décor, le ministre des Eaux et Forêts Laurent Tchagba a expliqué que tout est parti d’une manifestation d’intérêt de Aets-Afrique spécialisée sur l'aménagement forestier qui voulait aider le Ministère des Eaux et Forêts dans le cadre de son programme de conservation de la Forêt en Côte d’Ivoire. M. Tchagba a rappelé que de 16 millions d’hectares de forêt à l’indépendance, la Côte d’Ivoire ne dispose aujourd’hui que de 3 millions d’hectares.
Par ailleurs, il a indiqué que le gouvernement ivoirien a mis un système en place pour l’atteinte de son objectif d’un couvert forestier de 6,5 millions d’hectares. Et d’ajouter que dans ce schéma, le partenariat public-privé a été priorisé pour que le secteur privé apporte sa contribution à la lutte contre la déforestation. Et surtout, dira-t-il, à la mise en place d’aménagement qui pourrait permettre à la Côte d’Ivoire de retrouver son couvert forestier. Pour ce faire, a-t-il expliqué, l’Etat a mis en place 88 forêts classées. « Le schéma que nous avons proposé, s’articule autour de deux stratégies, à savoir, la stratégie de séquestration du carbone et celle de l’agroforesterie (...) C’est pourquoi, j’ai souhaité que la manifestation d’intérêt adressée par l’Aets puisse faire l’objet d’étude. Aujourd’hui, nous nous sommes mis d’accord pour travailler », a justifié le ministre Laurent Tchagba.
Pour sa part, Olivier Kergall, Directeur Afrique Aets, a émis le vœu que la collaboration entre sa structure et le ministère dure dans la perspective de passer la mainà ses collègues ivoiriens. Quant à William Turner de Leiff, il a souhaité que les objectifs fixés soient atteints d’ici 2030.
Il faut signaler que les zones de réalisation de l’étude sont deux forêts classées de catégorie 3 situées dans le nord de la Côte d’Ivoire. La forêt de Fengolo, d’une superficie de 12 000 hectares est composée de collines. Elle se caractérise par une infiltration moyenne et ne dispose pas d’habitations à l’intérieur. Cependant, on y remarque la présence de plantation d’anacardes, des activités d’élevage bovin, des reliques forestières et la présence de semenciers.
Pour ce qui est de la forêt classée de Yano d’une superficie de 10 675 hectares, elle se distingue par une infiltration importante. A l’image de la précédente forêt, il n’y a pas d’habitations à l’intérieur de cette forêt. Cependant on y remarque des plantations d’anacardes, des activités d’élevage bovin, la présence de reliques forestières et de semenciers.