L'Etat était représenté au plus haut niveau à la 9e session du Cnls. (Ph: Poro Dagnogo)
Prévalence du Vih-Sida en Côte d’Ivoire : Les décès liés à la maladie ont chuté de 70 %, les nouvelles infections de 66 %
Le vice-Président de la République, Tiémoko Meyliet Koné, a présidé, hier, à la salle des Pas perdus du Palais présidentiel au Plateau, la 9e session du Conseil national de lutte contre le Sida (Cnls), qui avait pour invitée d’honneur Dominique Ouattara.
Après trois ans d’interruption pour cause de pandémie à coronavirus, la réunion statutaire du Conseil national de lutte contre le Sida (Cnls) a repris ses droits. La 9e session de ce rendez-vous annuel s’est tenue le 14 juillet 2023 à la salle des Pas perdus du Palais présidentiel au Plateau, sous la présidence du vice-Président de la République, Tiémoko Meyliet Koné, et en présence de la Première dame, Dominique Ouattara, invitée d’honneur des organisateurs.
Cheville ouvrière de la réunion, le ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle (Mshpcmu), Pierre N’Gou Dimba, également secrétaire exécutif du Cnls, dans son discours introductif, a dressé le bilan du Plan stratégique national (Psn) de lutte contre le Vih-Sida de 2021 à décembre 2022.
Il a indiqué d’emblée que l’analyse des tendances et de la dynamique de l’épidémie montre une baisse de 66 % du nombre de nouvelles infections et une baisse de 70 % du nombre de décès liés au Vih.
« Le nombre de personnes vivant avec le Vih en Côte d’Ivoire est estimé à 407 595 dont 94,8 % d’adultes et 5,2 % d’enfants de moins de 15 ans. En 2022, nous avons dénombré 8 878 nouvelles infections par le Vih survenues dans près de 25 % des cas, chez des jeunes de 15-24 ans.
Ce taux atteint 40 % lorsqu’on inclut les 25-35 ans. Concernant les décès, nous en avons enregistré 9 952. Au nombre des décédés, 52 % étaient des hommes. 292 663 personnes vivant avec le Vih ont bénéficié d’un traitement antirétroviral à fin décembre 2022. Parmi eux, 9 296 enfants de moins de 15 ans », a rapporté Pierre Dimba.
Le secrétaire exécutif du Cnls a noté que les personnes vivant avec le Vih sont à 66 % des femmes. Ce qui confirme la féminisation de l’épidémie du Sida en Côte d’Ivoire. Un phénomène d’ailleurs observé depuis plus d’une décennie. Il a ajouté que les indicateurs des 3 x 95 étaient respectivement à fin 2022 de 80 % (connaissance du statut Vih), 90 % (mise sous traitement antirétroviral) et de 87 % (suppression de la charge virale). Le taux de transmission mère-enfant du Vih était de 5,46 %.
Environ 1087 milliards de FCfa d’appui des partenaires internationaux
Le ministre Pierre Dimba a soutenu que les résultats obtenus ont été possibles grâce à un partenariat stratégique entre l’État de Côte d’Ivoire et les principaux partenaires techniques et financiers de la riposte à l’échelle mondiale que sont le Pepfar, le Fonds mondial, Onusida et tout le système des Nations unies.
Depuis bientôt vingt ans, le Pepfar soutient, en effet, la lutte contre le Sida en Côte d’Ivoire, avec des financements de l’ordre de 935 milliards de FCfa (1,7 milliard de dollars Us).
Les appuis du Fonds mondial pour la même cause ont atteint, en 22 ans, un montant cumulé d’environ 152 milliards de FCfa (275,9 millions de dollars Us).
Le budget annuel alloué par le gouvernement à la lutte contre le Sida, à travers le Programme national de lutte contre le Sida (Pnls), a dépassé les 10 milliards de FCfa en 2022.
Évoquant les perspectives pour accélérer la réponse nationale pour l’élimination du Sida à l’horizon 2030, le ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle a cité, entre autres, l’accroissement de la mobilisation des ressources domestiques pour prendre le relais des financements extérieurs par la restructuration du Fonds national de lutte contre le Sida (Fnls), la dynamisation des comités régionaux, comités départementaux, comités villageois et sectoriels de lutte contre le Sida, la gratuité de l’accès aux médias publics (radios, télés), la mise à contribution de tous les canaux de communication (réseaux sociaux, téléphonie mobile) et le relèvement du financement de l’État pour l’achat des médicaments et intrants de laboratoire.
Les besoins sont d’environ 5 milliards de FCfa supplémentaires par an pour combler le gap.
Le représentant résident de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) en Côte d’Ivoire, Jean-Marie Vianny Yaméogo, au nom des partenaires techniques et financiers de la lutte contre le Vih / Sida, a dit sa satisfaction pour les progrès accomplis par la Côte d’Ivoire dans la riposte contre la pandémie.
Il a appelé à intensifier les efforts pour relever les défis persistants, en mettant fin, notamment aux inégalités dans l’accès aux traitements. Il a regretté l’écart ‘‘inacceptable’’ de l’accès des tout-petits aux antirétroviraux.
« Seulement 44 % des enfants ont accès aux médicaments contre 89 % chez les femmes », a fait savoir le fonctionnaire onusien.
Cheville ouvrière de la réunion, le ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle (Mshpcmu), Pierre N’Gou Dimba, également secrétaire exécutif du Cnls, dans son discours introductif, a dressé le bilan du Plan stratégique national (Psn) de lutte contre le Vih-Sida de 2021 à décembre 2022.
Il a indiqué d’emblée que l’analyse des tendances et de la dynamique de l’épidémie montre une baisse de 66 % du nombre de nouvelles infections et une baisse de 70 % du nombre de décès liés au Vih.
« Le nombre de personnes vivant avec le Vih en Côte d’Ivoire est estimé à 407 595 dont 94,8 % d’adultes et 5,2 % d’enfants de moins de 15 ans. En 2022, nous avons dénombré 8 878 nouvelles infections par le Vih survenues dans près de 25 % des cas, chez des jeunes de 15-24 ans.
Ce taux atteint 40 % lorsqu’on inclut les 25-35 ans. Concernant les décès, nous en avons enregistré 9 952. Au nombre des décédés, 52 % étaient des hommes. 292 663 personnes vivant avec le Vih ont bénéficié d’un traitement antirétroviral à fin décembre 2022. Parmi eux, 9 296 enfants de moins de 15 ans », a rapporté Pierre Dimba.
Le secrétaire exécutif du Cnls a noté que les personnes vivant avec le Vih sont à 66 % des femmes. Ce qui confirme la féminisation de l’épidémie du Sida en Côte d’Ivoire. Un phénomène d’ailleurs observé depuis plus d’une décennie. Il a ajouté que les indicateurs des 3 x 95 étaient respectivement à fin 2022 de 80 % (connaissance du statut Vih), 90 % (mise sous traitement antirétroviral) et de 87 % (suppression de la charge virale). Le taux de transmission mère-enfant du Vih était de 5,46 %.
Environ 1087 milliards de FCfa d’appui des partenaires internationaux
Le ministre Pierre Dimba a soutenu que les résultats obtenus ont été possibles grâce à un partenariat stratégique entre l’État de Côte d’Ivoire et les principaux partenaires techniques et financiers de la riposte à l’échelle mondiale que sont le Pepfar, le Fonds mondial, Onusida et tout le système des Nations unies.
Depuis bientôt vingt ans, le Pepfar soutient, en effet, la lutte contre le Sida en Côte d’Ivoire, avec des financements de l’ordre de 935 milliards de FCfa (1,7 milliard de dollars Us).
Les appuis du Fonds mondial pour la même cause ont atteint, en 22 ans, un montant cumulé d’environ 152 milliards de FCfa (275,9 millions de dollars Us).
Le budget annuel alloué par le gouvernement à la lutte contre le Sida, à travers le Programme national de lutte contre le Sida (Pnls), a dépassé les 10 milliards de FCfa en 2022.
Évoquant les perspectives pour accélérer la réponse nationale pour l’élimination du Sida à l’horizon 2030, le ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle a cité, entre autres, l’accroissement de la mobilisation des ressources domestiques pour prendre le relais des financements extérieurs par la restructuration du Fonds national de lutte contre le Sida (Fnls), la dynamisation des comités régionaux, comités départementaux, comités villageois et sectoriels de lutte contre le Sida, la gratuité de l’accès aux médias publics (radios, télés), la mise à contribution de tous les canaux de communication (réseaux sociaux, téléphonie mobile) et le relèvement du financement de l’État pour l’achat des médicaments et intrants de laboratoire.
Les besoins sont d’environ 5 milliards de FCfa supplémentaires par an pour combler le gap.
Le représentant résident de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) en Côte d’Ivoire, Jean-Marie Vianny Yaméogo, au nom des partenaires techniques et financiers de la lutte contre le Vih / Sida, a dit sa satisfaction pour les progrès accomplis par la Côte d’Ivoire dans la riposte contre la pandémie.
Il a appelé à intensifier les efforts pour relever les défis persistants, en mettant fin, notamment aux inégalités dans l’accès aux traitements. Il a regretté l’écart ‘‘inacceptable’’ de l’accès des tout-petits aux antirétroviraux.
« Seulement 44 % des enfants ont accès aux médicaments contre 89 % chez les femmes », a fait savoir le fonctionnaire onusien.