Kady Cissé, présidente de l’Organisation pour la santé de l’enfant: "66% des filles ne disposent pas d’information sur la menstruation"

Kady Cissé, présidente de l'Organisation pour la santé de l’enfant, de la femme et de la famille. (Ph: Dr)
Kady Cissé, présidente de l'Organisation pour la santé de l’enfant, de la femme et de la famille. (Ph: Dr)
Kady Cissé, présidente de l'Organisation pour la santé de l’enfant, de la femme et de la famille. (Ph: Dr)

Kady Cissé, présidente de l’Organisation pour la santé de l’enfant: "66% des filles ne disposent pas d’information sur la menstruation"

Le 13/07/23 à 15:52
modifié 13/07/23 à 16:04
L’Organisation pour la santé de l’enfant, de la femme et de la famille (Oseff) a organisé le 11 juillet 2023 son atelier bilan à la Fondation Friedrich Naumann à Cocody.

Au cours de cette rencontre, il était question de faire le bilan de la 2e édition des « 72 heures des menstrues en Afrique » et présenter les différentes actions menées lors de l’e-campagne digitale sur le territoire national.

En sus, recueillir des propositions et suggestions des personnes et représentants de structures présentes. Au total, 126 photos brandées, 94 visuels publics et 18 204 personnes touchées en ligne.

Pour Kady Cissé, sage-femme et présidente de l’Oseff, beaucoup reste à faire pour le bonheur des filles. Le manque d’informations, de protection et d’hygiène entraîne parfois des conséquences sur le bien-être et la santé de la femme.

Car, dit-elle, « on peut décider de ne pas avoir des rapports sexuels, mais on ne pas décider de ne pas avoir des règles. Si on distribue des préservatifs, des contraceptifs que le gouvernement facilite l’accès des serviettes hygiéniques en réduisant les taxes... ».

Selon elle, 66% des jeunes filles ne disposent pas d’une bonne information sur la menstruation avant d’y être confrontées. Ce qui rend l’expérience négative et parfois traumatisante.

Concernant l’éducation, une fille sur dix ne va pas à l’école pendant le cycle menstruel ce qui correspond, d’après certaines estimations à 20% du temps scolaire perdu pour une année. Avant d’ajouter : « La santé et l’hygiène menstruelles doivent être traitées avec une approche basée sur les droits fondamentaux humains ».

Après quoi, des organisations et partenaires engagés dans la lutte contre la précarité menstruelle ont été distingués par cette association.


Le 13/07/23 à 15:52
modifié 13/07/23 à 16:04