Trafic d’espèces sauvages protégées : Une croissance observée malgré la répression

Des trafiquants saisis. (DR)
Des trafiquants saisis. (DR)
Des trafiquants saisis. (DR)

Trafic d’espèces sauvages protégées : Une croissance observée malgré la répression

Le 28/06/23 à 10:44
modifié 28/06/23 à 13:43

Le trafic d’espèces sauvages  et le braconnage  augmentent chaque année malgré la sensibilisation. Nous en voulons pour preuve les chiffres de l’Organisation internationale de police criminelle (Interpol).

Selon cette structure, le trafic d'espèces sauvages croît de 5 à 7 % par an et représente la 4e activité de criminalité transnationale organisée la plus fructueuse au monde après ceux des stupéfiants, des contrefaçons et des êtres humains.

Aussi, selon le rapport 2016 du Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue) et d'Interpol, le commerce illicite d’espèces sauvages est évalué à 20 milliards de dollars américains (soit 100 milliards de FCfa) par an.

Et les produits tels que les ivoires d’éléphant, les peaux de grands félins, les écailles de pangolins concentrent l’attention et servent en quelque sorte d’indicateurs. Également, les saisies de spécimens sauvages opérées dans les pays peuvent permettre de suivre les tendances.

La situation en Côte d’Ivoire

En Côte d’Ivoire, ce sont au total 4015 kg d’écailles de pangolin, 196 pointes d’ivoires bruts, 198 objets d’ivoires sculptés, huit pointes d’ivoires polies, un bébé chimpanzé vivant, deux peaux de lion et de trois peaux de panthère qui ont été saisis en sept ans grâce à la collaboration entre l’Unité de lutte contre la criminalité transnationale organisée (Uct), la Direction de la police forestière et des eaux (Dpfe) du ministère des Eaux et Forêts (Minef) et Eagle-Côte d’Ivoire.

De janvier 2023 à juin 2023, plusieurs produits d’animaux et animaux vivants ont été saisis, notamment 20 kg d’ivoires d’éléphant, 150 perroquets de race gris du Gabon, Timneh et robustes, trois chimpanzés, un singe Patas, un singe Vervet et un singe Mone.

Générant des milliards de fonds criminels chaque année, le commerce illégal d'espèces sauvages est un crime organisé transnational majeur.

C’est pourquoi les trafiquants d'espèces sauvages exploitent les faiblesses des secteurs financiers et non-financiers pour déplacer, cacher et blanchir leurs produits, ce qui permet de nouveaux crimes et porte atteinte à l'intégrité financière.

En outre, indiquons que dans certains pays, le trafic de faune n’est pas reconnu comme une vraie menace, ce qui fait prospérer les différents réseaux de trafic.

En plus, les réseaux étant transfrontaliers, il est difficile d’avoir des poursuites sur plusieurs pays. Sans oublier les peines judiciaires faibles qui ne favorisent pas l'éradication rapide de ce phénomène.

Avec Sercom

Le 28/06/23 à 10:44
modifié 28/06/23 à 13:43