
Les habitants de plusieurs quartiers de Grand-Bassam ne savent plus à quel saint se vouer, face à la montée des eaux. (Ph DR)
Les habitants de plusieurs quartiers de Grand-Bassam ne savent plus à quel saint se vouer, face à la montée des eaux. (Ph DR)
Saison des pluies : Grand-Bassam sous les eaux, les sinistrés appellent à l’aide
Face à la situation, le conseil municipal de Grand-Bassam est allé au contact des sinistrés. Le maire Jean Louis Moulot a parcouru plusieurs quartiers pour apporter soutien et réconfort aux familles en difficulté. A ce jour, ce sont environ 37 familles de 149 personnes qui ont été relogés dans des hôtels, dans des familles d’accueil et dans des écoles.
Pour Pierre N’Guessan, ouvrier dans une entreprise locale, le phénomène des inondations est récurrent à Grand-Bassam. Et il semble insurmontable par l’autorité municipale. « Cela fait plusieurs années que nous subissons des inondations ici à Bassam. Surtout à Petit Paris. Le quartier est régulièrement sous les eaux », relève-t-il. L’ouvrier garde encore en mémoire l’inondation de 2019. Le sinistre avait obligé de nombreux habitants à dormir hors de leurs maisons, dans des endroits aménagés. Les malades et les vieilles personnes ont été évacués dans d’autres villes proches.
Le quartier France, situé entre la lagune et la mer, a connu également, dans une moindre proportion, une montée des eaux. Pour nombre d’habitants, la raison principale de la montée des eaux est le manque de canalisations dans la ville. « A mon avis, c’est parce qu’il n’y a pas assez de caniveaux. Cela rend difficile l’évacuation des eaux de ruissellement. Les eaux des toilettes stagnent derrière les maisons, dans les rues », dénonce Aboubacar, un habitant du quartier Oddos. Ce dernier fustige surtout l’absence de caniveaux dans plusieurs quartiers de la ville et l’incivisme des populations. Qui n’hésitent pas à boucher les quelques ouvrages de drainage existants avec des ordures ménagères, des excréments et autres déchets.
Info : Sercom