Lutte contre la traite des personnes en Côte d’Ivoire : Des magistrats désormais outillés

Les magistrats ont été invités à exercer avec probité et dans le strict respect des textes en vigueur (DR)
Les magistrats ont été invités à exercer avec probité et dans le strict respect des textes en vigueur (DR)
Les magistrats ont été invités à exercer avec probité et dans le strict respect des textes en vigueur (DR)

Lutte contre la traite des personnes en Côte d’Ivoire : Des magistrats désormais outillés

Le 22/06/23 à 23:29
modifié 23/06/23 à 02:06
Ils sont 25 magistrats du ressort de la Cour d’appel de Bouaké qui bénéficient, depuis le 21 juin, d’un renforcement de capacités de trois jours à l’Institut national de formation judiciaire (Infj) de Yamoussoukro.

Cette formation initiée par le Comité national de lutte contre la traite des personnes (Cnltp), en collaboration avec l’Infj, dispose de l’appui technique et financier d’Expertise France.

Elle vise à renforcer la coordination de l’action gouvernementale, la répression des faits de traite des personnes, la prise en charge des victimes de la traite et la coopération régionale pour lutter contre le fléau.

Selon Bakayoko Ahmed, représentant Expertise France à l’ouverture des travaux, le volet répressif joue un rôle essentiel dans cette approche globale. Car pour lui, il est inconcevable de lutter contre ce phénomène criminel sans la répression qui apparaît comme la meilleure alternative pour dissuader les auteurs.

« Pour que les enquêtes sur ces faits de traite des personnes soient complètes, efficaces et productives, il convient que les magistrats voient leurs compétences renforcées, notamment sur le contenu de la loi ivoirienne de 2016 définissant et réprimant la traite », a relevé Bakayoko Ahmed.

Cette formation qui entre dans le cadre du Projet d’appui à la lutte contre la traite des personnes dans les pays du Golfe de Guinée, et qui est mis en œuvre dans 6 pays, est financé par l’Union européenne (Ue).

Pour sa part, Vagan Aneye Geneviève, chef du service coopération au Cnltp, a insisté auprès des magistrats sur le fait qu’ils représentent des acteurs essentiels de la lutte contre la traite des êtres humains et le trafic illicite des migrants.

Selon elle, l’objectif visé par le gouvernement ivoirien est l’éradication totale de ce fléau qui n’honore pas la Côte d’Ivoire.

C’est pourquoi elle a invité les participants à une grande assiduité, afin d’aider l’État ivoirien à atteindre ses objectifs.

Pour Lebry Marie Léonard, directeur général de l’Infj, qui représentait le Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l’homme, lutter contre la traite des personnes est un impératif pour les États démocratiques et de droit.

C’est pourquoi il a indiqué que cette formation va permettre d’améliorer, entre autres, les connaissances des magistrats en matière de règles de base de la traite et du trafic illicite ainsi que sur le cadre juridique national et international.

Elle va également renforcer, a-t-il souligné, la collaboration entre les magistrats intervenant dans le circuit de la répression pénale et dans la protection des victimes


Le 22/06/23 à 23:29
modifié 23/06/23 à 02:06