Commercialisation de la noix de cajou : La Côte d’Ivoire enregistre un surplus de production

Adama Coulibaly, directeur général du Conseil du Coton et de l’anacarde. (Photo DR)
Adama Coulibaly, directeur général du Conseil du Coton et de l’anacarde. (Photo DR)
Adama Coulibaly, directeur général du Conseil du Coton et de l’anacarde. (Photo DR)

Commercialisation de la noix de cajou : La Côte d’Ivoire enregistre un surplus de production

Le 22/06/23 à 23:12
modifié 22/06/23 à 23:12
Le directeur général du Conseil du Coton et de l'Anacarde a dressé le bilan de la campagne 2023, hier, au cours d'une conférence de presse tenue au bureau annexe dudit Conseil, aux 2 Plateaux.
Ouverte le 10 février 2023, avec un prix plancher obligatoire de 315 F Cfa/Kg aux producteurs, la campagne de commercialisation de la noix de cajou tire à sa fin.

La quantité de produits, encore aux mains des producteurs, est estimée au 21 juin, à environ 100 000 tonnes; ce qui porterait la production attendue à 1 250 000 tonnes, à en croire le directeur général du Conseil Coton anacarde, Adama Coulibaly.

Au cours d’une conférence de presse, tenue le jeudi 22 juin, au siège annexe dudit conseil, aux Deux plateaux, il a souligné qu’environ 1 150 000 tonnes de noix brutes de cajou ont été achetées auprès des producteurs, depuis l’ouverture de la campagne. Soit 100 000 tonnes de plus que la quantité prévisionnelle qui était de 1 050 000 tonnes.

« Sur cette quantité achetée aux producteurs, 1 102 000 tonnes ont été effectivement déchargées dont 853 000 tonnes dans les magasins portuaires et 249 000 tonnes dans les usines de transformation qui sont à un taux de réalisation de 83% des objectifs de transformation de la campagne 2023 », s’est-il félicité.

Ajoutant qu’à la même période en 2022, les quantités déchargées étaient de 968 000 tonnes, contre 915 000 tonnes en 2021. "Nous sommes donc à un dépassement de 134 000 tonnes par rapport à 2022 et 187 000 tonnes par rapport à 2021".

En outre, ajoute-t-il, au titre des exportations, 593 000 tonnes de noix brutes de cajou ont déjà été exportées essentiellement vers le Vietnam, qui détient 80% de part de marché contre 19% pour l’Inde.

« En 2022, note-t-il, 455 315 tonnes ont été exportées contre 497 600 tonnes en 2021. Soit 138 000 de plus qu’en 2022 et 96 000 tonnes de plus qu’en 2021.

Selon Adama Coulibaly, la campagne 2023 a présenté deux visages. En effet, dira-t-il, dans la période du 10 février au 31 mars 2023, le marché de l’anacarde a été très dynamique avec une bonne demande et une concurrence rude, tirant les prix à la hausse.

Les prix bord champs ont varié de 315 à 400 F Cfa/kg selon les zones de production. Mais à partir du 1er avril 2023, le marché s’est compliqué. Les consommateurs d’amande de cajou ont baissé leur demande car, leur pouvoir d’achat a baissé suite à la crise mondiale.

Sur le terrain, il n’y a pas d’argent pour acheter la noix de cajou, car les exportateurs ont complètement arrêté de financer les acheteurs locaux.

Les prix bord champ ont alors commencé à baisser, faute d’acheteurs et se situent entre 200 et 315 F Cfa. Heureusement, déclare-t-il, les quantités commercialisées par l’ensemble des producteurs avaient déjà atteint, au début du mois d’avril, 750 000 tonnes, correspondant à 71% de la prévision de la campagne.

Pour sauver les meubles, a-t-il précisé, le Conseil du Coton et de l’Anacarde a initié dès le 20 avril 2023, une opération d’achats de régulation, avec des prix bord champ plancher, de 315 F Cfa/kg, à travers l’organisation de ventes groupées dans toutes les régions de production, sous la supervision des comités de veille présidés par les Préfets.

« Cette opération, toujours en cours, vise à faire remonter les prix bord champ. Elle a permis d’acheter, à ce jour, environ 10 600 tonnes », note-t-il.

Avant d’ajouter : « Il n’est donc pas exact d’affirmer qu’il y a une mévente des produits. Nous sommes juste confrontés à un contexte international difficile, comme cela arrive avec tous les produits agricoles ».

Il a aussi tenu à rassurer les producteurs et tous les acteurs sur l’engagement du Conseil du Coton et de l’Anacarde à mettre en œuvre toutes les dispositions nécessaires pour la préservation des acquis de la filière et des intérêts de toutes les parties.


Le 22/06/23 à 23:12
modifié 22/06/23 à 23:12