Sommet pour un nouveau pacte financier mondial: Patrick Talon consulte le Président Alassane Ouattara

Le Chef de l'Etat béninois a déclaré à la presse qu'il est venu à Abidjan pour prendre conseils auprès de son ainé. (Dr)
Le Chef de l'Etat béninois a déclaré à la presse qu'il est venu à Abidjan pour prendre conseils auprès de son ainé. (Dr)
Le Chef de l'Etat béninois a déclaré à la presse qu'il est venu à Abidjan pour prendre conseils auprès de son ainé. (Dr)

Sommet pour un nouveau pacte financier mondial: Patrick Talon consulte le Président Alassane Ouattara

Le 21/06/23 à 20:43
modifié 22/06/23 à 09:31
Harmoniser les points de vue au sein des pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine, parler d’une seule et même voie au sommet pour un nouveau pacte financier mondial, qui se tient en France (Paris), les 22 et 23 juin. C’est l’une des raisons majeures de la visite d’amitié et de travail du Chef de l’État du Bénin, Patrick Talon, à la tête de cette institution sous-régionale.

Arrivé, hier, sur les bords de la lagune Ebrié, dans le cadre de cette visite officielle, il a échangé, à ce titre, avec le Président Ouattara, au palais de la Présidence de la République, au Plateau. Pour lui, il s’agit de venir prendre les bénédictions auprès de son aîné.

«Nous avons un sommet à Paris, à partir de demain (Ndlr, aujourd’hui). L’occasion était donc bonne pour venir échanger avec le Président Alassane Ouattara, Chef d’État de la Côte d’Ivoire, moteur économique dans l’espace Uemoa. A propos du sommet de Paris, nous avons échangé sur les différents points de vue que nous aurons à défendre au cours des tables rondes», a-t-il indiqué, à l’issue de la rencontre.

Patrick Talon admet que les préoccupations liées aux financements, en termes de développement, ne sont pas nouvelles. Mais, compte tenu des exigences du marché, les pays africains doivent avoir accès à des financements qu’il a qualifiés de « plus massifs, de longue durée et plus durables». Le hic, a-t-il déploré, c’est que les mécanismes du moment sont bien loin de suffire à apporter des solutions adéquates. «Pendant que nous sommes confrontés au problème de développement d’infrastructures, le renforcement des capacités des ressources humaines, comme les grands pays, nous sommes aussi confrontés au changement climatique et aux investissements de nature à préserver l’environnement», a expliqué le Chef de l’État béninois.

Appel au respect des engagements

Et, relève-t-il, alors que les investissements se font rares, viennent s’ajouter d’autres poches de financements liées au développement vert. «Ce à quoi nous ne pouvons échapper. Et tout cela nous met donc dans des situations difficiles», a dénoncé le Président Talon. Pire, la haute personnalité béninoise fait observer qu’au-delà de tous ces enjeux majeurs, «le marché financier reste tendu ».

C’est la raison pour laquelle, à en croire le président en exercice de l’Uemoa, la participation des pays africains à ce sommet présente un intérêt très particulier. «Nous avons intérêt à ce que ce genre de sommet se tienne », note-t-il. Pour lui, les engagements que prennent les participants à ce genre de sommet ne doivent pas rester lettre morte. Il faut que ces engagements soient suivis d’actions concrètes. «S’il y a du concret, nous tous y gagnerons . Il faut espérer», a-t-il conclu.

Le sommet pour un nouveau pacte financier mondial a pour objectif d’impulser une nouvelle dynamique au système financier international. Plus inclusif, ce dynamisme qui s’inscrit dans le cadre du développement durable devra permettre de «lutter contre les inégalités ». Par ailleurs, un accent sera mis sur la lutte contre l’environnement et le financement de la transition climatique.

Il faut rappeler qu’en novembre 2022, au cours du sommet du G20, face aux décisions de la COP 27 dont le bilan a été qualifié de « mitigé », le Président français Emmanuel Macron avait, au cours de ce mois de juin, annoncé l'organisation d'une conférence internationale à Paris. Avec comme objectif de «faire un point d'étape sur toutes les voies et moyens d'accroître la solidarité financière avec le Sud».

Par ailleurs, «je suis venu voir mon grand frère, le Président Alassane Ouattara, pour échanger sur des préoccupations communes, en ce qui concerne la sécurité dans la sous-région, les diverses élections que nos pays organisent ces temps-ci », a indiqué Patrick Talon, dans sa déclaration.

Le 21/06/23 à 20:43
modifié 22/06/23 à 09:31