Assemblées annuelles 2023 : Afreximbank est restée « financièrement solide », ces 30 dernières années (Prof Bénédict Oramah)
Afreximbank a déclaré, son premier responsable, a enregistré à peine 12 millions de dollars américains de revenus totaux en 1995 qui a rapporté plus de 1,5 milliard de revenus en 2022.

Le Président Akufo-Addo pou un statut d’agence spécialisée de l'Ua à Afreximbank
Le continent africain ne serait pas en mesure d'atteindre ses objectifs de croissance s'il ne disposait pas d'institutions financières de développement solides, a déclaré le président du Ghana Nana Addo Dankwa Akufo-Addo. Il s'est engagé à travailler pour qu'Afreximbank soit admise à un statut d’agence spécialisée de l'Union africaine (Ua) en reconnaissance de son rôle et de ses contributions pour le développement du continent. « Lorsque vous traitez avec de puissantes institutions financières mondiales, il est important d'avoir vos propres institutions financières puissantes », a fait remarquer le président Nana Addo Dankwa Akufo-Addo. Estimant que les institutions de développement comme Afreximbank étaient sous-capitalisées, il a exhorté les Etats africains à capitaliser correctement cette Banque.
Faisant l'historique de la Banque d'import-export, le Professeur Benedict Oramah a rappelé que c'est le 27 octobre 1993 à Abuja à l'assemblée inaugurale des actionnaires qu’Afreximbank a vu le jour. « Il y avait un air remarquable d'accomplissement et d'optimisme », décrit Dr Oramah, jeune économiste à l’époque. « La naissance d'Afreximbank a inauguré une nouvelle ère d'Africains pour prendre leur destin en main (...) Beaucoup de participants à la réunion savaient que le voyage vers ce destin serait long et ardu », a-t-il souligné.
La tâche qui attendait la jeune institution était si critique, a rappelé le Professeur Oramah que le Dr Babacar Ndiaye, alors président de la Banque africaine de développement (Bad), qui a défendu le projet Afreximbank, a déclaré : « Il est maintenant de plus en plus clair que la démocratie en Afrique n'est pas durable si elle ne s'accompagne pas d'un développement économique ; que la croissance économique est impossible sans une amélioration du commerce de l'Afrique ; et qu'une expansion du commerce de l'Afrique, en particulier des exportations, ne peut se produire sans de bonnes institutions de financement du commerce capitalisées, gérées commercialement, efficaces et rentables ».
De sa création à ce jour où la Banque, célèbre ses 30 ans, que de chemin parcouru ! L'histoire d'Afreximbank, dira-t-il, est une preuve que l'Afrique ne peut se développer que dans la direction qu'elle aura choisie. Choisi de se doter d'institution financière qu'elle contrôle et gère de manière professionnelle. Selon le Président d'Afreximbank, le Dr Babacar Ndiaye a dit cela comme une hypothèse en 1993. « Aujourd'hui, je présente Afreximbank comme une preuve de cette hypothèse », a-t-il affirmé.
Il faut souligner que ce sont les pères fondateurs de l'Organisation de l'Unité Africaine (Oua) devenue l'Union africaine qui ont présenté le projet de transformation socio-économique de l'Afrique nécessitant la création d’une telle institution bancaire.

Des acquis pour la bonne marche du commerce intra-africain
Depuis sa création, Afreximbank a gravi des échelons et dispose aujourd’hui de nombreux acquis pour la bonne marche du commerce intra-africain. Le système panafricain de paiement et de règlement (Papss) est opérationnel et permettra au continent d'économiser 5 milliards de dollars américains en transferts intra-africains. Il accélérera et permettra également les paiements pour le commerce intra-africain en devises africaines. « Il est désormais possible pour un Gambien d'acheter des engrais à base d'urée nigérians en utilisant le Dalasi gambien pour acheter du Naira », a précisé le Professeur Oramah. Et de révéler que sous peu les paiements intra-africains domestiquer et étendus aux pays de la Caricom.
« Alors que les banques internationales continuent de se retirer d'Afrique, nous avons également fait des progrès significatifs dans l'amélioration de l'accès aux lettres de crédit et autres services commerciaux sur l'ensemble du continent », a-t-il fait savoir. Avant de révéler qu’Afreximbank a des accords de communication SWIFT avec près de 500 des 600 banques commerciales réglementées.

A propos du rêve de l’intégration continentale, il a souligné que cela ne peut se construire que sur une économie nationale robuste et dynamique qui produit ce qu'elle consomme. « Si nous ne produisons pas les biens qui peuvent être échangés sur le continent, d'autres le feraient et exporteraient les emplois, la richesse et la prospérité du continent », a prévenu le Professeur Oramah. Et d’ajouter que c’est dans ce contexte que la Banque mobilise de manière proactive des ressources et des partenariats continentaux et mondiaux pour construire des complexes industriels à travers l'Afrique.
Le Professeur Benedict Oramah, a fait savoir que 11 États de la Caricom sont à ce jour devenus membres de la Banque en signant le Traité de partenariat. "Dans quelques semaines, nous lancerons officiellement les opérations du bureau caribéen de la Banque à Bridgetown, à la Barbade", a-t-il révélé. Avant d'ajouter qu'Afreximbank va connecter les entreprises africaines avec des entreprises des Caraïbes.