Photographie : Ly Lagazelle interroge le corps sous le prisme de la féminité

Les œuvres de Ly Lagazelle subliment le blanc-noir comme un puissant mode d’expression photographique. (Ph: Dr)
Les œuvres de Ly Lagazelle subliment le blanc-noir comme un puissant mode d’expression photographique. (Ph: Dr)
Les œuvres de Ly Lagazelle subliment le blanc-noir comme un puissant mode d’expression photographique. (Ph: Dr)

Photographie : Ly Lagazelle interroge le corps sous le prisme de la féminité

Le 19/06/23 à 01:10
modifié 19/06/23 à 01:10
Cette exposition monographique de photographie contemporaine laisse transparaître le génie créatif de l'artiste.
Articulée autour de la femme, de ses périples et de ses victoires, l’exposition Cord’âge signera le retour de Ly Lagazelle sur la scène artistique ivoirienne, après 5 années d’absence.

Ici, ces femmes mises à nu de manière subtile, poétique et allégorique relatent un récit autant personnel qu’universel. Résolument engagée, la série Cord’âge témoigne d’une volonté de leur rendre hommage tout en livrant un message d’espoir.

Rendez-vous le 22 juin dès 18h à la Bibliothèque nationale du Plateau à Abidjan pour le vernissage. L’exposition sera ouverte au public, du lundi au vendredi, de 8h à 16h ou sur rendez-vous et ceci jusqu’au 21 juillet.

L’art artistique de Ly Lagazelle s’inscrit dans une démarche d’écriture en noir et blanc, donnant un gris-vernis qui laisse transparaître des personnages centrés, à peine visibles, mais avec des courbes bien efféminées. A y voir de plus près, ce sont des femmes, chacune s’appliquant avec délicatesse à une tâche.

L’artiste ouvre ainsi une fenêtre sur la femme en vue de l’épanouissement de cette dernière sur tous les plans. « Cette exposition invite les femmes au courage. Celles qui se cantonnent, aujourd’hui, aux travaux de second plan et aux tâches ménagères. »

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Le choix du traitement des images est très évocateur. Il démontre, à juste titre, le combat de la femme de s’accepter et de se faire accepter dans tous les corps de métier.

« Aucun travail n’est propre à un sexe. Selon moi, tout est question de volonté. Si nous pouvons faire en sorte que la même femme ou fille, la plus pauvre, la marginalisée soit en mesure de suivre une belle instruction ou de travailler, elle aidera à bâtir un monde meilleur pour sa famille et son pays. Tel est tout le sens de mon œuvre qui est un combat en faveur des droits de la femme », a indiqué l’artiste pour qui la photographie : « c’est peindre avec la lumière. »

L’œil bien positionné dans l’objectif, l’artiste-photographe ivoirienne, qui vit entre Marrakech (Maroc) et Vienne (Autriche), interroge le corps sous le prisme de la féminité.

Artiste autodidacte, c’est à la Fondation Donwahi, au cours du festival des arts visuels en 2007 que son goût pour la photographie se révèle au regard des œuvres de talentueux photographes qu’elle découvre, notamment Raymond Depardon et Seydou Koné.

Leur profondeur artistique aiguise sa volonté de vivre sa passion en captant le quotidien et le vécu. Mieux, elle est séduite par le large éventail de possibilités qu’offre la photographie numérique dans le traitement des prises de vue.

Animée par sa quête d’images du monde et sa sensibilité artistique, elle opte pour la photographie documentaire qui la conduira à un grand voyage artistique, à travers l’Afrique subsaharienne (de la Mauritanie au Ghana, en passant par la Côte d’Ivoire, le Togo le Bénin et le Mali), l’Europe et la Birmanie.

Depuis lors, Ly Lagazelle a forgé son art et a participé à des expositions de renom à dans le monde.



Le 19/06/23 à 01:10
modifié 19/06/23 à 01:10