Suspension de travail annoncée au Conseil de l’Entente: Les deux camps se prononcent...

Le secrétaire exécutif du Conseil de l'Entente a pris la tête de l'institution le 4 janvier 2022 (ph: DR°
Le secrétaire exécutif du Conseil de l'Entente a pris la tête de l'institution le 4 janvier 2022 (ph: DR°
Le secrétaire exécutif du Conseil de l'Entente a pris la tête de l'institution le 4 janvier 2022 (ph: DR°

Suspension de travail annoncée au Conseil de l’Entente: Les deux camps se prononcent...

Le 17/06/23 à 22:16
modifié 17/06/23 à 22:36
Une grève a été annoncée par des travailleurs du Conseil de l’Entente, situé à Cocody II Plateaux, sur le boulevard Latrille. Elle devait être enclenchée hier. A-t-elle eu lieu ?
Un courrier émanant du «personnel statutaire et fonctionnaires», adressé au Chef de l’État togolais, Faure Gnassingbé (président en exercice du Conseil de l’Entente), met à l’index, le secrétaire exécutif qu’il accuse de mauvaise gouvernance financière, administrative et sociale. Ainsi qu’une gestion pas du tout claire du projet de construction de la tour Entente, au Plateau, à Abidjan. Ils déplorent également des missions prestigieuses du secrétaire exécutif, de nature à mettre à mal les finances de l’institution.
Par conséquent, le personnel a annoncé une suspension des activités qui devaient démarrer depuis hier, 15 juin. Dans la foulée, ils ont également demandé le départ de Marcel Amon Tanoh.

Pour se rendre compte de l’effectivité ou non de cette suspension de travail, nous nous sommes rendus, sur les lieux, hier matin. Devant l’entrée principale, comme il est de coutume, se trouvent garés un grand nombre véhicules appartenant aux travailleurs. Sauf que, les portails de cette institution restent fermés.

Impossible donc d’y avoir accès ! Selon les responsables de la sécurité, des consignes très claires ont été données. Entre autres, ne laisser aucun homme de médias pénétrer dans les locaux. Tout de même, nous donnons quelques appels téléphoniques. Et quelques minutes plus tard, des responsables arrivent vers nous. Il s’agit de personnes proches du secrétaire exécutif, Marcel Amon Tanoh. De la conversation que nous avions, on retiendra que les travailleurs sont à leurs différents postes, «en train de vaquer à leurs occupations», lance l'un d’entre eux.

Aux accusations portées contre le secrétaire exécutif, ils les ont rejetées en bloc, en mettant en avant la rigueur, l’esprit cartésien et « le travail méthodique et méticuleux » que fait l’actuel secrétaire exécutif du Conseil de l’Entente. Pourquoi n’a-t-il pas, jusque-là, eu de réaction, alors que ses accusateurs tirent à boulets rouges sur lui ?

Les proches de l’actuel patron de Conseil de l’Entente font alors savoir qu’il est, actuellement, en mission, hors de la Côte d’Ivoire. Et que son retour est imminent. «Il réagira certainement une fois de retour au pays», ont-ils laissé entendre.
Autre réaction...
Autre réaction face à ce mot d’ordre de suspension de travail, celui du camp des accusateurs, joints au téléphone. « La grève est largement suivie par les pétitionnaires, même si les travailleurs ont répondu présents à leur poste de travail. Nous sommes certes au bureau, mais nous ne travaillons pas», fait savoir l’un d’entre eux.

Un autre, lui aussi joint au téléphone, a fait remarquer que, si les travailleurs sont restés fidèles à leurs postes, c’est compte tenu des règles de l’Organisation internationale du travail (Oit) en matière de droit et devoir du travailleur ayant un régime international. Selon lui, l’Oit confère un statut «un peu spécial» aux organisations internationales. Il assure, en outre, que les travailleurs du Conseil risquent de s’exposer à des sanctions disciplinaires (abandon de poste) s’ils pointent absents.

Ce travailleur au bout du fil, explique aussi que leur manière de faire grève est bien différente des grèves ordinaires des syndicats des travailleurs locaux. Par ailleurs, il a confirmé le bien-fondé du courrier adressé au Président en exercice du Conseil de l’Entente. Pour lui, ni plus, ni moins, les journalistes doivent s’en tenir au contenu de ce courrier qui, selon lui, en dit long sur les griefs portés contre Marcel Amon Tanoh.

Un autre travailleur que nous avons eu, également, au téléphone assure qu’il est à son poste. Et ayant un statut particulier, il s’est mis au travail. En plus, il dit avoir constaté que les autres employés sont au travail. Mais, selon lui, il reste à savoir s’ils travaillent normalement, comme d’habitude !

L’actuel secrétaire exécutif de cette institution d'intégration sous-régionale qui a vu le jour en 1959, a pris fonction en janvier 2022. Le Conseil de l'Entente regroupe cinq pays (la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Burkina Faso, le Niger et le Togo).


Le 17/06/23 à 22:16
modifié 17/06/23 à 22:36