Exploitation de la musique en ligne : L’Ompi et l’Uemoa initient une réflexion sur la problématique à Abidjan

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Exploitation de la musique en ligne : L’Ompi et l’Uemoa initient une réflexion sur la problématique à Abidjan

Le 14/06/23 à 20:11
modifié 14/06/23 à 20:21
L’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (Ompi) et l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) ont initié du 12 au 13 juin 2023, à Abidjan-Plateau, un atelier de formation sur l’exploitation de la musique en ligne. « Projet sur le développement de la filière musicale et des nouveaux modèles économiques de la musique dans les pays de la zone de l’Union économique et monétaire ouest africaine ». Tel est le thème de cet atelier de formation.

Cette rencontre d’Abidjan est composée de deux grandes articulations. La première du 12 au 13 juin va concerner les experts de l’Ompi, les directeurs de société, les acteurs culturels et les organismes de gestion collectives des huit (8) pays membres de l’Uemoa. Au cours de la seconde journée qui débutera du 14 au 15 sera composé des experts de l’Ompi, les organismes de gestion collectives de l’Uemoa pour les mêmes réflexions sur la gestion de la problématique de la musique sur internet.

Mme Silvie Fortin, Vice-Directrice de l’Ompi
Mme Silvie Fortin, Vice-Directrice de l’Ompi



« L’enjeu pour l’Afrique est de développer sa filière musicale »

Le sujet du numérique a pris une ampleur extraordinairement importante, a reconnu Mme Silvie Fortin, Vice-Directrice de l’Ompi. « Ce projet est important pour trois raisons. L’enjeu pour l’Afrique est de développer sa filière musicale. En Afrique les talents ne manquent pas. Le rythme de croissance de l’Afrique subsaharienne est le plus rapide du monde en 2022 avec un taux de 34,7% de croissance. Ce boom est porté par une audience croissance chez les jeunes et des moyens de monétisation innovant chez les opérateurs pour le paiement du produit », a indiqué Mme Fortin.

Pour elle, il reste encore beaucoup de défis à surmonter. Il s’agit de réussir à créer de réelles conditions d’une industrie musicale. « C’est un énorme chantier qui a besoin de normes au sein de l’Uemoa et dans chacun des pays membres », a-t-elle préconisé. Et d’ajouter que ce chantier a besoin de musiciens professionnels. « On ne nait pas musiciens, on le devient. Tout comme on ne nait pas producteurs, on le devient. Il y a un savoir derrière chacun de ces segments de la chaîne de valeur. Il faut également des associations qui portent le professionnel, cela prendra du temps mais il faut le faire. Il y a également le développement de l’infrastructure », a expliqué Mme Silvie Fortin pour réussir à créer les conditions d’une industrie musicale viable.

Pour la ministre de la Culture et de la Francophonie, Françoise Remarck qui a ouvert les travaux de cette rencontre, « cette initiative concourt à structurer durablement le secteur des Industries Culturelles et Créatives et plus spécifiquement celui de la musique. »

Photo de famille
Photo de famille



« Promouvoir au sein de l’Uemoa l’offre légale de la musique en ligne »

Mieux, elle dira qu’il y va de l’avenir de la musique, des auteurs, des artistes-interprètes, des producteurs, des managers pour qu’ils vivent de leur art. Et ce, pour que le secteur continue de contribuer significativement aux PIBs des différents pays de l’Uemoa. « Nous avons la responsabilité de trouver ensemble les mécanismes afin de mettre en œuvre un écosystème ajusté à l’ère du numérique, en adaptant notamment le système de rémunération des plateformes étrangères au contexte africain », a-t-elle insisté.

Poursuivant, elle a salué Mme Silvie Fortin, Vice-Directrice de l’Ompi pour sa disponibilité à l’endroit de la Côte d’Ivoire. Avant de souligner que ce projet est très important pour les Etats de l’espace Uemoa. « Il a fait l’objet d’une adoption, en 2019 lors de la 23è session du Comité du développement et de la propriété intellectuelle. L’un des objectifs est de favoriser au sein des huit États membres de l’Uemoa, l’accès du public aux œuvres musicales et promouvoir l’offre légale de la musique en ligne », a-t-elle expliqué.

Dg du Burida, Ouattara  Karim
Dg du Burida, Ouattara Karim



Selon la ministre de la Culture, cette activité est en lien étroit avec la feuille de route 2023 de son ministère. Et d’affirmer que son ministère « ambitionne de prendre un projet de loi relatif à l’industrie musicale et actualiser quatorze (14) décrets pour intégrer les canaux de diffusion numériques et leur mise en œuvre. » La ministre ivoirienne de la Culture et de la Francophonie estime que pour relever les défis sous-régionaux, des discussions vont être entreprises. A l’esprit, tous auront le projet commun de confirmer la croissance de l'industrie musicale sous-régionale, continentale et son potentiel au niveau mondial.



Le 14/06/23 à 20:11
modifié 14/06/23 à 20:21