La cérémonie de restitution des travaux des chercheurs de l’Université polytechnique de Man a enregistré la présence de nombreux acteurs du secteur de la poterie traditionnelle. (Ph: Dr)
La cérémonie de restitution des travaux des chercheurs de l’Université polytechnique de Man a enregistré la présence de nombreux acteurs du secteur de la poterie traditionnelle. (Ph: Dr)
Céramiques traditionnelles : Des chercheurs de l’Université de Man planchent sur la filière
On recense un peu plus de 4000 femmes céramistes disséminées dans six régions de la Côte d'Ivoire. Mais l'activité de ces femmes qui perpétuent le savoir-faire ancestral en matière de céramique est menacée.
C'est pourquoi à l'initiative de Lacina Coulibaly, président de l'Université polytechnique de Man, des chercheurs de ladite institution universitaire ont mené une étude sur les conditions de travail des potières, leurs techniques de production, les modes de transmission du savoir-faire, les circuits de commercialisation, les traits de ressemblance entre les productions potières à travers la Côte d'Ivoire en vue d’établir une similitude entre les peuples.
L'objectif de l'étude, c'est de proposer des solutions pour booster et rendre attrayante la filière céramique ivoirienne. Et c'est dans cette perspective que le 1er juin 2023, dans la commune du Plateau, à la salle MC de la Crrae Umoa, s'est tenue la restitution des travaux au cours d'un atelier qui a eu pour thème : "Développement local au féminin : contribution économique et socio-culturelle des potières en Côte d'Ivoire''. C'était en présence de Khalil Konaté, président du Conseil régional du Hambol, des représentants des ministères en charge de la Femme, de la Famille et de l’Enfant ; de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ; du Tourisme, et de l'Environnement et du Développement durable, ainsi que ceux des districts du Zanzan, des Lacs, des Savanes, du Denguélé et du Woroba.
Dr Cissoko Saran, coordinatrice du projet, a indiqué que l'étude menée par les chercheurs de l'Université polytechnique de Man a abouti à plusieurs conclusions et résolutions qui, si elles sont prises en compte, pourront sauvegarder la filière.
Il s'agit, entre autres, "de la professionnalisation de l'activité potière, la création d'un produit touristique, la photothèque et la cartographie des potières et carrières en Côte d'Ivoire, l'implication des bailleurs de fonds pour le financement d'un programme de financement d'envergure de sauvegarde, etc."
Cette présentation a été saluée par les présidentes de coopérative et des potières présentes à la cérémonie.
Khalil Konaté, par ailleurs, président du Conseil d'administration de la Société pour le développement minier (Sodemi), s'est réjoui de l’étude et a félicité le président de l'Université polytechnique de Man pour "son leadership".
Il a aussi insisté sur la nécessité de créer un marché ivoirien de la poterie. Lequel, selon lui, passe par l'organisation des acteurs en coopérative. Tous les autres intervenants ont abondé dans le sens.
Pour le Professeur Lacina Coulibaly, l'étude a révélé tout l'intérêt qu'il y a à sauvegarder l'activité des potières. "Il y va de l'autonomisation des femmes. Nous avons détecté les difficultés des femmes qui pratiquent cette activité de la poterie, notamment la pression sur le foncier, la pénibilité du travail, etc. Il faut tout faire pour que ce savoir-faire ancestral puisse être perpétué et cela se fera avec la professionnalisation du secteur. Nous avons un plan opérationnel pour cette professionnalisation de l'activité de la céramique. C'est pourquoi en plus des ministères concernés, nous avons également convié à cette rencontre les Conseils régionaux afin que les pouvoirs publics puissent se saisir de la question", a-t-il souligné.
À la fin de la cérémonie, les potières ont exprimé leur joie de voir des chercheurs se pencher sur leurs difficultés. "Cela ouvre des perspectives heureuses pour nous", ont-elles dit.
L'objectif de l'étude, c'est de proposer des solutions pour booster et rendre attrayante la filière céramique ivoirienne. Et c'est dans cette perspective que le 1er juin 2023, dans la commune du Plateau, à la salle MC de la Crrae Umoa, s'est tenue la restitution des travaux au cours d'un atelier qui a eu pour thème : "Développement local au féminin : contribution économique et socio-culturelle des potières en Côte d'Ivoire''. C'était en présence de Khalil Konaté, président du Conseil régional du Hambol, des représentants des ministères en charge de la Femme, de la Famille et de l’Enfant ; de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ; du Tourisme, et de l'Environnement et du Développement durable, ainsi que ceux des districts du Zanzan, des Lacs, des Savanes, du Denguélé et du Woroba.
Dr Cissoko Saran, coordinatrice du projet, a indiqué que l'étude menée par les chercheurs de l'Université polytechnique de Man a abouti à plusieurs conclusions et résolutions qui, si elles sont prises en compte, pourront sauvegarder la filière.
Il s'agit, entre autres, "de la professionnalisation de l'activité potière, la création d'un produit touristique, la photothèque et la cartographie des potières et carrières en Côte d'Ivoire, l'implication des bailleurs de fonds pour le financement d'un programme de financement d'envergure de sauvegarde, etc."
Cette présentation a été saluée par les présidentes de coopérative et des potières présentes à la cérémonie.
Khalil Konaté, par ailleurs, président du Conseil d'administration de la Société pour le développement minier (Sodemi), s'est réjoui de l’étude et a félicité le président de l'Université polytechnique de Man pour "son leadership".
Il a aussi insisté sur la nécessité de créer un marché ivoirien de la poterie. Lequel, selon lui, passe par l'organisation des acteurs en coopérative. Tous les autres intervenants ont abondé dans le sens.
Pour le Professeur Lacina Coulibaly, l'étude a révélé tout l'intérêt qu'il y a à sauvegarder l'activité des potières. "Il y va de l'autonomisation des femmes. Nous avons détecté les difficultés des femmes qui pratiquent cette activité de la poterie, notamment la pression sur le foncier, la pénibilité du travail, etc. Il faut tout faire pour que ce savoir-faire ancestral puisse être perpétué et cela se fera avec la professionnalisation du secteur. Nous avons un plan opérationnel pour cette professionnalisation de l'activité de la céramique. C'est pourquoi en plus des ministères concernés, nous avons également convié à cette rencontre les Conseils régionaux afin que les pouvoirs publics puissent se saisir de la question", a-t-il souligné.
À la fin de la cérémonie, les potières ont exprimé leur joie de voir des chercheurs se pencher sur leurs difficultés. "Cela ouvre des perspectives heureuses pour nous", ont-elles dit.