Célébration de la "Journée de l’Afrique" à Ottawa : Bafétigué Ouattara "vend" la Zlecaf

L'ambassadeur de Côte d'Ivoire au Canada, Bafétigué Ouattara (1er à partir de la gauche), a lancé un appel pour une coopération académique et scientifique plus forte. (Ph: Dr)
L'ambassadeur de Côte d'Ivoire au Canada, Bafétigué Ouattara (1er à partir de la gauche), a lancé un appel pour une coopération académique et scientifique plus forte. (Ph: Dr)
L'ambassadeur de Côte d'Ivoire au Canada, Bafétigué Ouattara (1er à partir de la gauche), a lancé un appel pour une coopération académique et scientifique plus forte. (Ph: Dr)

Célébration de la "Journée de l’Afrique" à Ottawa : Bafétigué Ouattara "vend" la Zlecaf

Le 02/06/23 à 23:12
modifié 03/06/23 à 11:18
À la faveur de la célébration de la « Journée de l’Afrique », les ambassadeurs et chefs de missions diplomatiques africains accrédités au Canada, ont organisé, le 25 mai, une table ronde d’échanges sur le campus de l’Université d’Ottawa.

Cette rencontre, organisée en étroite collaboration avec l'institution universitaire d’Ottawa, a porté sur la problématique de « la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), sa mise en œuvre et ses implications pour les États et gouvernements, les entreprises et la diaspora ».

Outre le corps diplomatique africain, ont pris part à cette rencontre des représentants de pays ou d’organisations internationales accréditées, les enseignants de l’Université d’Ottawa, les représentants de la société civile, ainsi que de nombreux étudiants africains au Canada.

Les échanges interactifs qui ont caractérisé les débats ont eu plusieurs thématiques majeures animées par les ambassadeurs issus de différentes régions de l’Afrique.

Dès l'entame de son intervention, Bafétigué Ouattara, ambassadeur de Côte d’Ivoire au Canada, intervenant pour le compte de la Cedeao sur les rapports entre la mise en œuvre de la Zlecaf et la réduction de la pauvreté, a souligné l’énorme potentiel que constitue la Zlecaf pour le développement et la croissance durable du continent africain.

S’appuyant sur un rapport de la Banque mondiale, il a indiqué que la Zlecaf devrait favoriser des avantages économiques et sociaux importants pour l’Afrique, entre autres, l’augmentation des revenus, la réduction de la pauvreté et l’accélération de la croissance économique.

Elle va aussi accroître surtout les moyens d’accès à l’investissement direct étranger avec les mesures incitatives et la levée de plusieurs restrictions, favoriser le développement des Pme, former des entreprises sur le plan local, faciliter le transfert de technologies, en incitant des multinationales à installer des unités de production en Afrique, entraînant ainsi une meilleure insertion du continent dans la chaîne des valeurs mondiales.

À l’endroit du pays hôte, le Canada, l’un des pays les plus développés au monde, le diplomate a lancé un appel pour une coopération académique et scientifique plus forte en vue de favoriser un « véritable transfert de technologies », la seule alternative qui permettra à l’Afrique de pouvoir transformer ses matières premières.

« Nous ne devons plus être ces États qui n’ont à vendre que leurs matières premières. Nous devons mettre l’accent sur la transformation locale de nos produits. C’est cette forme de coopération que nous devons rechercher avec des pays comme le Canada », a-t-il indiqué.

C’est pourquoi il a exhorté l’Afrique à mettre en œuvre efficacement et sans réserve la Zlecaf qui est globalement bénéfique pour elle, en ce sens qu’elle permettra d’attirer les investisseurs étrangers, de réduire considérablement la pauvreté, d’offrir de l’emploi aux jeunes, de faire en sorte que les entreprises puissent gagner en innovation.


Le 02/06/23 à 23:12
modifié 03/06/23 à 11:18