Alain Tailly, président du Jury du concours de "Lecture à voix haute": "Ce sont les parents et aînés qui doivent montrer en premier le chemin à l’enfant"

Alain Tailly, président du Jury du concours de "Lecture à voix haute". (Ph: Dr)
Alain Tailly, président du Jury du concours de "Lecture à voix haute". (Ph: Dr)
Alain Tailly, président du Jury du concours de "Lecture à voix haute". (Ph: Dr)

Alain Tailly, président du Jury du concours de "Lecture à voix haute": "Ce sont les parents et aînés qui doivent montrer en premier le chemin à l’enfant"

Le 30/05/23 à 16:42
modifié 30/05/23 à 16:42
La 2e édition du concours de lecture ''Planète j'aime lire à voix haute'', organisée par le groupe Bayard Afrique qui édite le magazine ''Planète j'aime lire'' connaîtra son épilogue le 3 juin, à l'Institut français au Plateau. Le président du jury promet une belle finale.
Pourquoi est-il important pour l’enfant d’apprendre ou d’avoir l’habitude de lire à voix haute ?

La lecture à voix haute est un exercice d’oralisation de l'écriture. Cela nous réconcilie avec une dimension importante de notre culture, à savoir l'oralité. Ensuite, lire à voix haute procure du plaisir à celui qui lit et à ceux qui l'écoutent. Ce plaisir de lire se prolonge dans l'apprentissage du savoir et de la connaissance.

Les bénéfices sont donc énormes pour lui...

En effet. Enrichissement du vocabulaire, fluidité de l'éloquence, confiance en soi, leadership. Voilà autant de bienfaits de la lecture à voix haute. Le livre et la lecture sont importants non seulement pour l’enfant mais pour le développement d'un pays. C'est l'une des principales sources d'accès au savoir et à la connaissance. Le livre et la lecture mènent à la connaissance de soi, des autres et à la liberté. L'État, les familles et chacun de nous, nous devons œuvrer pour favoriser l'accès de tous au livre.

Comment faut-il amener l’enfant à prendre plaisir à cette pratique ?

Pour le faire, il faut lire devant lui, avec lui. Ce sont les parents et les aînés qui doivent montrer le chemin en donnant le bon exemple.

Ce concours de lecture organisé par Bayard Afrique s’inscrit-il dans cette logique ?

Exactement. Un concours est un espace de découverte et de bonification des talents.

La phase des qualifications est achevée et la finale dans quelques jours. En tant que président du jury, mais aussi poète et écrivain, comment jugez-vous le niveau global des élèves en compétition ?

Le niveau est bon, car ce sont les meilleurs qui ont été sélectionnés lors des phases précédentes. En tout cas, nous aurons droit à de belles joutes à la finale.

Quel est l’avis des autres membres du jury ? D’ailleurs qui sont-ils les membres du jury ?

L'avis global du jury est favorable. C'est un jury pluridisciplinaire avec des banquiers, des experts en communication, des journalistes... C'est une belle équipe qui fait un travail remarquable.

Est-ce une tâche facile d’être dans le jury d’une compétition pour enfant ?

C'est un travail délicat. Les enfants sont extrêmement fragiles. Il faut donc user de beaucoup de pédagogie à toutes les étapes. Ce travail est fait à la base par les familles et les enseignants. Le jury joue aussi sa participation par des séances de coach ingénieur.

L’objectif de cette 2e édition c’était aussi de mettre en exergue le caractère ludique de cette forme d’apprentissage, conformément au thème "Lire à voix haute : développer ses compétences dans la joie". Qu’est-ce qui a été mis en place par les organisateurs pour l’atteindre ?

Fondamentalement, il s'est agi pour nous de montrer qu'au-delà de l'enjeu, il y a le jeu, c'est-à-dire, le fait de s'amuser en apprenant. C'est très important pour nous. Dans tout concours, il y a des heureux et des malheureux. Mais nous nous efforçons de faire comprendre aux enfants et aux parents, que le plus important, ce sont les valeurs, talents et capacités que chaque candidat retire de cette belle expérience.

A quoi doit-on s’attendre à la finale ?

Les enfants sont très imaginatifs et les parents s'impliquent de plus en plus. On aura donc de la beauté, de l'émotion et de belles surprises en finale.

Le concours est exclusivement dédié aux élèves du CE2. Pourquoi ?

La classe de CE2 est celle de l’autonomisation cognitive de l'enfant. Après l'âge de sept ans, après avoir reçu les fondamentaux, l'enfant qui arrive en classe de CE2 devrait pouvoir s'exprimer avec aisance et panache.

A quand l’ouverture du concours aux élèves des autres classes quand on sait qu’il y a des carences en lecture même chez les élèves de Cm2 ou du collège ?

Le concours de lecture à voix haute n'a pas vocation à remplacer la famille et l'école qui sont les premiers espaces d'apprentissage pour l’enfant. Nous voulons juste servir de déclencheur pour que la fureur de lire se saisisse de tous, enfants et parents.



Le 30/05/23 à 16:42
modifié 30/05/23 à 16:42