Incompréhensible, c’est le mot qui qualifierait le mieux les énormes embouteillages que les habitants d'Abobo affrontent quotidiennement en direction d'Adjamé pour ceux d’entre eux qui décident de transiter par le Zoo.
Ce, parce que le Carrefour Vidange, qui tire son nom de la station de traitement de boues des fosses sceptiques qui s'y trouve, à environ 150 mètres de l’entrée principale de l’Hôpital militaire d’Abidjan (Hma), est constamment obstrué.
Et les causes de ces désagréments sont tout sauf acceptables. Surtout que les bouchons créés par cette intersection impactent la mobilité des personnes et des biens sur plusieurs kilomètres, parfois jusqu’au Carrefour Azur. En fin de journée, le supplice des usagers est perceptible jusqu’au Carrefour Paillet.
Les eaux usées occupent un pan important de la chaussée
Dégradation avancée de la chaussée
Au Carrefour Vidange, la chaussée est certainement l’une des plus abîmées d’Abidjan. Parce qu’on y trouve des nids-de-poule de tailles diverses. L’on y trouve facilement des dépressions d’au moins 10 cm d’une largeur de 1,5 mètre sur 50 cm.
La pression sur la chaussée ne provient pas que de la forte sollicitation du trajet qui reste l’un des plus empruntés d’Abidjan. Il se trouve en contre-bas de l’unique voie d’accès, non bitumée, au quartier Abobo-Dokui Extension 2 ou Dokui-Olympe et reçoit toutes les eaux de pluie et de conduits d’eau quasi-quotidiennement rompus parce que pas suffisamment enterrés. Par conséquent, le site est rarement sec, exposant ainsi le bitume à un rythme de dégradation accéléré.
La voie est rétrécie du fait de la forte dégradation du bitume
Une intersection coincée...
Les énormes bouchons provoqués par le Carrefour Vidange sont également dus à la difficulté qu’ont les automobilistes à effectuer convenablement leurs manœuvres du fait du caractère exigu de l’espace disponible pour le faire. Puisque la zone est prise entre un espace d’événementiel, qui sert aussi d’église, doublé d’un lavage auto, des kiosques et des vendeurs de matériaux de construction d’un côté et la station de traitement de boues de vidange, une station d’essence en plus d’un alignement de lavages auto de l’autre.
Cela conduit à un retrécissement de la voie, rendant difficile et risqué les stationnements de véhicules, notamment les gbakas qui embarquent et débarquent des passagsers.
La station de traitement de boues de vidange dont un pan du mur d'enceinte a cédé suite à un accident qui a fait récemment un mort et de nombreux blessés
L’indiscipline des gbakas aussi évidemment...
Au Carrefour Vidange, les injures entre automobilistes d’une part et entre chauffeurs de gbaka et piétons d’autre part sont quasi-ininterrompues.
Les accrochages viennent généralement de la difficulté qu’ont les automobilistes du Dokui-Olympe à sortir de leur quartier. Parce que les gbakas, à la recherche de clients, stationnent de sorte que l’accès à la chaussée est obstrué.
Le calvaire des habitants dudit quartier est le même lorsqu’ils regagnent leurs domiciles les soirs. Par moment, les agents de police, qui y régulent souvent la circulation, et les automobilistes se rejettent la responsabilité du blocage du carrefour.