Élections locales : Un mouvement de femmes monte au créneau pour une meilleure représentativité

La fondatrice du Mouvement pour l’Autonomie des Femmes Actives du Monde (Mafam), Bénédicte Zoh entend jouer pleinement son rôle. (DR)
La fondatrice du Mouvement pour l’Autonomie des Femmes Actives du Monde (Mafam), Bénédicte Zoh entend jouer pleinement son rôle. (DR)
La fondatrice du Mouvement pour l’Autonomie des Femmes Actives du Monde (Mafam), Bénédicte Zoh entend jouer pleinement son rôle. (DR)

Élections locales : Un mouvement de femmes monte au créneau pour une meilleure représentativité

Le 20/05/23 à 08:25
modifié 20/05/23 à 11:25
La fondatrice du Mouvement pour l’autonomie des femmes actives du monde (Mafam), Bénédicte Zoh, entend jouer pleinement son rôle pour une meilleure représentativité des femmes pour les prochaines élections municipales et régionales.

« Il faut mener une série d’actions, former et sensibiliser les femmes et les partis politiques, insister sur l’importance de la solidarité féminine et intergénérationnelle. Il faut institutionnaliser l’organisation d’ateliers de formation en faveur des femmes pour développer le leadership et le plaidoyer, gérer des conditions de mentorat et de coaching des jeunes filles, partager des expériences, soutenir moralement et financièrement les femmes candidates, gérer un plaidoyer pour la mise en œuvre effective de la loi (ndlr : loi sur le quota de 30% de représentativité des femmes) », a déclaré Bénédicte Zoh, lors de la lecture de son communiqué le 14 mai 2023. Elle a également déploré le faible taux de représentativité des femmes dans les instances de décisions.

Pour inverser les choses, elle a profité de cette lucarne pour inviter les femmes à « voter les femmes quelle que soit leur appartenance politique ».

« Tout parti politique ou groupement politique dont la liste atteint au moins 50% de femmes candidates lors d’un scrutin précité bénéficiera d’un financement public supplémentaire. Malgré ses dispositions suscitées, force est de constater que depuis lors, l’Assemblée nationale ivoirienne ne compte que 30 femmes sur les 256 députés dans les institutions. La femme représente que 20% pour les élections régionales de 2023. La formation politique au pouvoir-Rhdp ne compte qu’une seule femme, Mme Anne Désirée Ouloto, sur 31 candidats, soit 3,22% en termes de représentativité de la femme », a-t-elle rappelé tout en dénonçant également le taux de représentativité des femmes encore très faible au sein des partis de l’opposition, à savoir le Ppa-Ci, le Fpi et le Pdci-Rda.

« Nous, Mafam, voulons dénoncer cela et sensibiliser l’opinion publique à ce fait. En effet, le leadership des femmes et leur participation à la vie politique sont partout menacés. Elles sont sous-représentées aussi bien dans les fonctions dirigeantes qu’au sein des assemblées élues, dans l’administration publique, le secteur privé ou le monde universitaire, et ceci malgré leurs compétences », a-t-elle indiqué tout en exhortant les femmes à occuper pleinement leur place dans la sphère politique de notre pays.


Le 20/05/23 à 08:25
modifié 20/05/23 à 11:25