
Emergence des jeunes talents : La créatrice de mode émiratie Mona Al Mansouri apporte son soutien à Afrifata 2023

Dans le milieu mondial du design, elle est perçue comme l'une des personnalités féminines les plus représentatives, douées, aux talents multiples. Mieux, son activisme dans la charité, dans l’autonomisation des femmes, l’éducation et le domaine culturelle la précède dans plusieurs pays du monde... Et elle entend à travers son soutien contaminer les autres créateurs.
Il faut signaler que dans l'industrie de la mode, le Dr Mona Al Mansouri a commencé sa carrière de créatrice de mode en 1991 après avoir obtenu son diplôme en génie géologique et biologique. La marraine d’Afrifata a travaillé comme ingénieur dans l'industrie géophysique pétrolière. « Afro optimisme : quel avenir pour la diaspora qui souhaite investir et créer de la richesse dans le continent ? »
Le thème de cette table ronde qui a ouvert le débat de la 3e édition du Festival African fashion talents a permis de s’apercevoir de l’engagement des créateurs africains à contribuer dans l’essor du continent. Après avoir expliqué qu’elles ont toutes subies la perspective compliquée liée au retour pour s’installer, elles restent cependant convaincues que ce passage est obligatoire. « Nous ne pouvons pas abandonner Maman Africa », ressasse Laïla Atfani Rahhal, Vice-présidente de The Voice et très active dans l’organisation du Festival Afrifata.
Pour Zaineb Karroumi El Kadri, rien est facile quel que soit l’option prise de rentrer. « Le parcours sera toujours parsemé d’embûche. Cependant, à force de persévérance l’on peut atteindre l’objectif fixé. « En 2012 quand j’ai décidé de rentrer au Maroc, on m’a dit pourquoi ? Et j’ai répondu que quelque chose m’y captive », a indiqué la promotrice d’Afrifata. En Afrique, dira-t-elle, la notion de vie humaine est mieux partagée et cela est extraordinaire. « Ce n’est pas facile d’effectuer le retour. Cependant en le réalisant, je pense avoir fait la plus belle chose de ma vie », a-t-elle affirmé.
Pour Isabel Manuel Denascimento, designer venue d’Angola, présidente de l’Association des femmes entrepreneures Afrique-Europe, il faut que les africains se donnent la main. « Nous n’avons pas le droit de regarder l’Afrique comme sans avenir. Il faut investir dans la formation, aller vers d’autres pays africains et travailler ensemble », a-t-elle proposé. Et d’ajouter : « Il faut conseiller aux africains de ne pas avoir peur d’investir sur le continent. « C’est vrai que ce n’est pas facile mais reconnaissons que le difficile n’est pas impossible. N’oublions surtout pas de transmettre notre culture à nos enfants. »
Salif D. CHEICKNA, depuis Rabat au Maroc