Awa Diallo, présidente de l'Association des sages-femmes ivoiriennes (Asfi). (Ph: Dr)
Awa Diallo: "Nous nous battons pour obtenir un profil de carrière spécifique à la pratique sage-femme"
Le 5 mai est la journée dédiée à la célébration des sages-femmes dans le monde. La présidente de l'Association des sages-femmes ivoiriennes (Asfi), Awa Diallo, situe les enjeux de cette journée en Côte d'Ivoire.
Vous exercez un métier vital, celui de donner la vie. Mais les Ivoiriens n’ont pas toujours une bonne image de la sage-femme ; ils la perçoivent comme une professionnelle qui n’accueille pas les parturientes comme il se doit, qui n’a pas de respect pour la douleur d’autrui, ou même qui n’hésite pas à crier sur les femmes en consultation... que répondez-vous à ces clichés ?
Nous reconnaissons qu’il y a des plaintes. C’est pour cela que l’Association des sages-femmes ivoiriennes (Asfi) a inscrit dans son objectif stratégique 1 « l’excellence de soins » qui prend en compte les soins respectueux.
En quoi consiste votre métier, en dehors de faire accoucher les femmes ?
La sage-femme est une professionnelle autonome et responsable qui est appelée à accomplir plusieurs missions. Elle est au cœur de l’équipe de santé périnatale dans laquelle elle joue un rôle de collaboratrice et de premier recours des femmes. Ses missions se déclinent en plusieurs aspects. Du point de vue technique, la sage-femme travaille en partenariat avec les femmes pour leur donner un appui essentiel, ainsi que des conseils et les soins nécessaires en santé sexuelle, au cours de la grossesse, lors des trois stades de l'accouchement, dans les périodes du post-partum et post-abortum. La sage-femme assure la veille en post-partum de la mère, le suivi du nouveau-né et du nourrisson ainsi que de l’enfant jusqu’à l’âge de 15 ans. A côté de cela, il y a la mission de recherche, d’accompagnement, de supervision formative des professionnelles de santé, dans le cadre de la formation initiale et continue. En termes de mission administrative et managériale, elle est responsable des unités de soins. Quatrièmement, la sage-femme remplit une mission juridique dans la mesure où elle représente un maillon essentiel dans le circuit de prise en charge de la femme, de l’enfant et de l’adolescent en situation de vulnérabilité (viol, violence domestique) en conformité avec les directives nationales de la profession en Côte d’Ivoire. Enfin, elle a une mission sociale qui consiste en toute activité d’accompagnement et de sensibilisation au profit des femmes, des couples, des enfants. En somme, la sage-femme en Côte d’Ivoire est au cœur de l’équipe de santé périnatale dans laquelle elle joue un rôle de collaboratrice et de premier recours des femmes. Elle favorise la collaboration intra et inter disciplinaire positive et équilibrée pour le bien-être de la femme et de l’enfant.
Le 5 mai 2023, c’est la Journée internationale de la sage-femme. Sous quel signe placez-vous cette journée et quelles seront les grandes articulations de cette journée ?
La Journée internationale de la sage-femme est une manifestation instituée par l’Oms en 1992, afin de rappeler le rôle central de cette profession. Pour sacrifier à cette tradition, la Confédération des sages-femmes chaque année propose un thème mondial pour mener la réflexion. Ainsi, pour cette année 2023, le thème donné est « Ensemble à nouveau : de l’évidence a la réalité ». C’est sous cet angle que nous plaçons nos manifestations de cette année. Notre but est de montrer que les sages-femmes sont indispensables pour mettre fin aux décès maternels et néonatals évitables et aussi pour atteindre les objectifs de développement durable 3.1 (Odd 3.1). En d’autres termes, nous plaçons nos journées sous le signe de la contribution évidente des sages-femmes à l’amélioration de nos indicateurs en santé maternelle et néonatale. En prélude à cette journée, sous la tutelle du ministère en charge de la Santé, à travers la Direction des soins infirmiers, maternels et infantiles (Dsimi), l’Association des sages-femmes ivoiriennes (Asfi) a décidé d’organiser des activités commémoratives sous le sous-thème : « Rôle de la sage-femme dans les situations d’urgence en matière de santé maternelle, néonatale et infantile dans un système de Couverture maladie universelle » du 28 avril au 5 mai 2023. Ainsi, le 28 avril, nous avons, dans la ville de Man où sera célébrée la journée, mené une campagne de sensibilisation et prodigué des soins dans les écoles et les lieux publics. Du 29 avril au 1er mai, nous avons eu des séances d’intensification en planification familiale, Cpn, CPoN, dépistages des cellules précancéreuses du col de l’utérus, du Vih/Sida, vaccination Pev et contre le Covid-19, nutrition. Le 2 mai, avec l’arrivée des délégations de sages-femmes, nous avons eu des séances de Fitness, marche, match gala sages-femmes / organisations féminines et des visite sites touristiques à Man. Le 3 mai, des journées scientifiques ont été organisées autour du thème : « Rôle de la sage-femme dans les situations d’urgence des soins de santé maternelle, néonatale, infantile et adolescente dans un système de couverture sanitaire universelle ». Aujourd’hui 5 mai, c’est la cérémonie officielle. Elle va se clore par un dîner-gala sous le patronage du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, le général Vagondo Diomandé, sous le parrainage du président du conseil régional du Tonkpi, Dr Mabri Toikeusse et sous la présidence du ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Pierre Dimba.
Quels sont les défis vôtres à ce jour ?
Ils sont nombreux, mais je vous donne quelques-uns. Nous nous battons pour obtenir un profil de carrière spécifique à la pratique sage-femme, en santé de la reproduction tel que des spécialistes en soins maternels, néonatals et infantiles. Ensuite, nous devons en arriver à une affectation adéquate et équitable des sages-femmes sur toute l’étendue du territoire. Autre défi, c’est de lever la barrière entre les femmes et sages-femmes afin d’augmenter le taux de fréquentation des services, et cela passe par des activités dans la communauté. Enfin, nous faisons le nécessaire pour arriver à délivrer des soins respectueux conformément aux directives et normes du ministère de la Santé.
Tous ces défis que vous venez d’adresser impliquent de vous d’être des professionnelles pointues. Que faites-vous pour rehausser le métier ?
L’Asfi dispose d’un plan stratégique 2021-2025 pour contribuer à la qualité des soins en vue de réduire la mortalité maternelle, néonatale et infantile. Ce plan est axé sur trois objectifs stratégiques. Le premier est d’atteindre l’excellence de soins par le renforcement les capacités des sages-femmes ; la contribution à la formation initiale des étudiantes sages-femmes et l’instauration d’un mécanisme de motivation. Le deuxième axe stratégique vise à tisser un réseau de partenariats tant sur le plan national qu’international par la mise en place d’un nouveau pool de partenaires financiers et le renforcement du cadre de collaboration entre notre corporation et les autres corps de la santé. Le dernier axe stratégique est le renforcement des canaux de communication au sein de l’Asfi et la vulgarisation de toutes les informations utiles à notre profession.
Quelles valeurs doit incarner une sage-femme
La philosophie des soins obstétricaux se fonde sur les principes éthiques, de justice, d’équité et de respect de la dignité humaine. D’autres valeurs sous-tendent les premières citées. Il s’agit notamment d’agir avec respect envers les femmes et faire preuve d’humanisme et d’empathie. Le métier nécessite une bonne dose de probité, de dévouement, d’honnêteté, de loyauté, d’obéissance, de confiance, d’intégrité, de disponibilité, de responsabilité et d’efficacité.
Depuis 2016 que vous avez pris les commandes de l’Asfi, quelles sont les actions majeures que vous avez entreprises et qui pourraient faire date dans l’histoire de votre association ?
Nous avons pu créer des sections Asfi sur toute l’étendue du territoire. A ce jour, nous revendiquons 74 sections implantées. Nous avons pu aussi mettre à disposition un espace pour la construction d’un centre de formation. Le plan stratégique que nous avons conçu pour la période 2016-2020 a été reconduit pour 2021-2023, ce qui est une marque de confiance. Nous avons aussi noté une adhésion de plus en plus croissante des sages-femmes. Enfin, nous avons réussi à organiser le 3e congrès de la fédération des associations des sages-femmes d’Afrique francophone avec l’élection de vice-présidence.
Quelles sont vos relations sur le plan international et en quoi ces attaches sont bénéfiques pour l’Asfi ?
Au niveau Afrique, l’Asfi est membre de la fédération des associations de sages-femmes de l’Afrique francophone regroupant 17 pays. La Côte d’Ivoire a abrité le 3e congrès de cette fédération. J’ai été élue vice-présidente à cette occasion. A la dernière semaine de mai, une réunion de partage d’expériences et de concertation pour l’amélioration de nos indicateurs de santé maternelle et néonatale se tiendra à Ouagadougou. Hors Afrique, l’Asfi est membre de l’International confederation of midwives (Icm). Ce positionnement bénéficie beaucoup à notre association en ce sens que nous nous retrouvons régulièrement pour partager nos expériences sur les bonnes pratiques. Nous participons également aux congrès internationaux pour l’harmonisation des soins délivrés de qualité par les sages-femmes.
A quoi doivent s’attendre les membres de votre association dans les prochains mois ?
Sous la supervision de notre ministère de tutelle, le ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, à travers la direction des soins infirmiers, maternels et infantiles, avec l’appui des partenaires techniques et financiers, nous allons, de mai à décembre 2023, identifier des sages-femmes volontaires et renforcer leurs compétences pour assurer la permanence dans les salles de travaux pratiques, en appui à nos vaillantes enseignantes de l’Institut national de formation des agents de santé (Infas) d’Abidjan et de Bouaké. Puis, nous allons renforcer les capacités des sages-femmes en soins maternels, néonatals respectueux et humanisés de certaines structures de santé des régions sanitaires de la Mé (Adzopé, Akoupé, Yakassé-Attobrou, Alépé, Akoupé), des Grands-Ponts (Dabou-Jacqueville) et de l’Indénié-Djuablin (Abengourou, Agnibilékro, Bettié). Nous comptons organiser un dîner de bienfaisance pour la construction de « la maison de la sage-femme » à Yamoussoukro. Nous allons aussi entreprendre une tournée de sensibilisation et d’information des sages-femmes sur l’application effective des normes et directives en santé maternelle, néonatale et infantile, sur le système de couverture sanitaire et la délégation de taches dans les régions sanitaires du Gontougo (Bondoukou, Tanda, Sandégué, Koun-Fao, Transua) Gbêkê (Bouaké, Sakassou, Béoumi, Botro), Folon (Minignan, Kaniasso) Kabadougou (Odienné, Madinani). Que nos camarades se mobilisent pour ces actions qui vont donner davantage de visibilité à notre profession au sein des populations.
Interview réalisée par
Firmin NDri Bonfils
En quoi consiste votre métier, en dehors de faire accoucher les femmes ?
La sage-femme est une professionnelle autonome et responsable qui est appelée à accomplir plusieurs missions. Elle est au cœur de l’équipe de santé périnatale dans laquelle elle joue un rôle de collaboratrice et de premier recours des femmes. Ses missions se déclinent en plusieurs aspects. Du point de vue technique, la sage-femme travaille en partenariat avec les femmes pour leur donner un appui essentiel, ainsi que des conseils et les soins nécessaires en santé sexuelle, au cours de la grossesse, lors des trois stades de l'accouchement, dans les périodes du post-partum et post-abortum. La sage-femme assure la veille en post-partum de la mère, le suivi du nouveau-né et du nourrisson ainsi que de l’enfant jusqu’à l’âge de 15 ans. A côté de cela, il y a la mission de recherche, d’accompagnement, de supervision formative des professionnelles de santé, dans le cadre de la formation initiale et continue. En termes de mission administrative et managériale, elle est responsable des unités de soins. Quatrièmement, la sage-femme remplit une mission juridique dans la mesure où elle représente un maillon essentiel dans le circuit de prise en charge de la femme, de l’enfant et de l’adolescent en situation de vulnérabilité (viol, violence domestique) en conformité avec les directives nationales de la profession en Côte d’Ivoire. Enfin, elle a une mission sociale qui consiste en toute activité d’accompagnement et de sensibilisation au profit des femmes, des couples, des enfants. En somme, la sage-femme en Côte d’Ivoire est au cœur de l’équipe de santé périnatale dans laquelle elle joue un rôle de collaboratrice et de premier recours des femmes. Elle favorise la collaboration intra et inter disciplinaire positive et équilibrée pour le bien-être de la femme et de l’enfant.
Le 5 mai 2023, c’est la Journée internationale de la sage-femme. Sous quel signe placez-vous cette journée et quelles seront les grandes articulations de cette journée ?
La Journée internationale de la sage-femme est une manifestation instituée par l’Oms en 1992, afin de rappeler le rôle central de cette profession. Pour sacrifier à cette tradition, la Confédération des sages-femmes chaque année propose un thème mondial pour mener la réflexion. Ainsi, pour cette année 2023, le thème donné est « Ensemble à nouveau : de l’évidence a la réalité ». C’est sous cet angle que nous plaçons nos manifestations de cette année. Notre but est de montrer que les sages-femmes sont indispensables pour mettre fin aux décès maternels et néonatals évitables et aussi pour atteindre les objectifs de développement durable 3.1 (Odd 3.1). En d’autres termes, nous plaçons nos journées sous le signe de la contribution évidente des sages-femmes à l’amélioration de nos indicateurs en santé maternelle et néonatale. En prélude à cette journée, sous la tutelle du ministère en charge de la Santé, à travers la Direction des soins infirmiers, maternels et infantiles (Dsimi), l’Association des sages-femmes ivoiriennes (Asfi) a décidé d’organiser des activités commémoratives sous le sous-thème : « Rôle de la sage-femme dans les situations d’urgence en matière de santé maternelle, néonatale et infantile dans un système de Couverture maladie universelle » du 28 avril au 5 mai 2023. Ainsi, le 28 avril, nous avons, dans la ville de Man où sera célébrée la journée, mené une campagne de sensibilisation et prodigué des soins dans les écoles et les lieux publics. Du 29 avril au 1er mai, nous avons eu des séances d’intensification en planification familiale, Cpn, CPoN, dépistages des cellules précancéreuses du col de l’utérus, du Vih/Sida, vaccination Pev et contre le Covid-19, nutrition. Le 2 mai, avec l’arrivée des délégations de sages-femmes, nous avons eu des séances de Fitness, marche, match gala sages-femmes / organisations féminines et des visite sites touristiques à Man. Le 3 mai, des journées scientifiques ont été organisées autour du thème : « Rôle de la sage-femme dans les situations d’urgence des soins de santé maternelle, néonatale, infantile et adolescente dans un système de couverture sanitaire universelle ». Aujourd’hui 5 mai, c’est la cérémonie officielle. Elle va se clore par un dîner-gala sous le patronage du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, le général Vagondo Diomandé, sous le parrainage du président du conseil régional du Tonkpi, Dr Mabri Toikeusse et sous la présidence du ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Pierre Dimba.
Quels sont les défis vôtres à ce jour ?
Ils sont nombreux, mais je vous donne quelques-uns. Nous nous battons pour obtenir un profil de carrière spécifique à la pratique sage-femme, en santé de la reproduction tel que des spécialistes en soins maternels, néonatals et infantiles. Ensuite, nous devons en arriver à une affectation adéquate et équitable des sages-femmes sur toute l’étendue du territoire. Autre défi, c’est de lever la barrière entre les femmes et sages-femmes afin d’augmenter le taux de fréquentation des services, et cela passe par des activités dans la communauté. Enfin, nous faisons le nécessaire pour arriver à délivrer des soins respectueux conformément aux directives et normes du ministère de la Santé.
Tous ces défis que vous venez d’adresser impliquent de vous d’être des professionnelles pointues. Que faites-vous pour rehausser le métier ?
L’Asfi dispose d’un plan stratégique 2021-2025 pour contribuer à la qualité des soins en vue de réduire la mortalité maternelle, néonatale et infantile. Ce plan est axé sur trois objectifs stratégiques. Le premier est d’atteindre l’excellence de soins par le renforcement les capacités des sages-femmes ; la contribution à la formation initiale des étudiantes sages-femmes et l’instauration d’un mécanisme de motivation. Le deuxième axe stratégique vise à tisser un réseau de partenariats tant sur le plan national qu’international par la mise en place d’un nouveau pool de partenaires financiers et le renforcement du cadre de collaboration entre notre corporation et les autres corps de la santé. Le dernier axe stratégique est le renforcement des canaux de communication au sein de l’Asfi et la vulgarisation de toutes les informations utiles à notre profession.
Quelles valeurs doit incarner une sage-femme
La philosophie des soins obstétricaux se fonde sur les principes éthiques, de justice, d’équité et de respect de la dignité humaine. D’autres valeurs sous-tendent les premières citées. Il s’agit notamment d’agir avec respect envers les femmes et faire preuve d’humanisme et d’empathie. Le métier nécessite une bonne dose de probité, de dévouement, d’honnêteté, de loyauté, d’obéissance, de confiance, d’intégrité, de disponibilité, de responsabilité et d’efficacité.
Depuis 2016 que vous avez pris les commandes de l’Asfi, quelles sont les actions majeures que vous avez entreprises et qui pourraient faire date dans l’histoire de votre association ?
Nous avons pu créer des sections Asfi sur toute l’étendue du territoire. A ce jour, nous revendiquons 74 sections implantées. Nous avons pu aussi mettre à disposition un espace pour la construction d’un centre de formation. Le plan stratégique que nous avons conçu pour la période 2016-2020 a été reconduit pour 2021-2023, ce qui est une marque de confiance. Nous avons aussi noté une adhésion de plus en plus croissante des sages-femmes. Enfin, nous avons réussi à organiser le 3e congrès de la fédération des associations des sages-femmes d’Afrique francophone avec l’élection de vice-présidence.
Quelles sont vos relations sur le plan international et en quoi ces attaches sont bénéfiques pour l’Asfi ?
Au niveau Afrique, l’Asfi est membre de la fédération des associations de sages-femmes de l’Afrique francophone regroupant 17 pays. La Côte d’Ivoire a abrité le 3e congrès de cette fédération. J’ai été élue vice-présidente à cette occasion. A la dernière semaine de mai, une réunion de partage d’expériences et de concertation pour l’amélioration de nos indicateurs de santé maternelle et néonatale se tiendra à Ouagadougou. Hors Afrique, l’Asfi est membre de l’International confederation of midwives (Icm). Ce positionnement bénéficie beaucoup à notre association en ce sens que nous nous retrouvons régulièrement pour partager nos expériences sur les bonnes pratiques. Nous participons également aux congrès internationaux pour l’harmonisation des soins délivrés de qualité par les sages-femmes.
A quoi doivent s’attendre les membres de votre association dans les prochains mois ?
Sous la supervision de notre ministère de tutelle, le ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, à travers la direction des soins infirmiers, maternels et infantiles, avec l’appui des partenaires techniques et financiers, nous allons, de mai à décembre 2023, identifier des sages-femmes volontaires et renforcer leurs compétences pour assurer la permanence dans les salles de travaux pratiques, en appui à nos vaillantes enseignantes de l’Institut national de formation des agents de santé (Infas) d’Abidjan et de Bouaké. Puis, nous allons renforcer les capacités des sages-femmes en soins maternels, néonatals respectueux et humanisés de certaines structures de santé des régions sanitaires de la Mé (Adzopé, Akoupé, Yakassé-Attobrou, Alépé, Akoupé), des Grands-Ponts (Dabou-Jacqueville) et de l’Indénié-Djuablin (Abengourou, Agnibilékro, Bettié). Nous comptons organiser un dîner de bienfaisance pour la construction de « la maison de la sage-femme » à Yamoussoukro. Nous allons aussi entreprendre une tournée de sensibilisation et d’information des sages-femmes sur l’application effective des normes et directives en santé maternelle, néonatale et infantile, sur le système de couverture sanitaire et la délégation de taches dans les régions sanitaires du Gontougo (Bondoukou, Tanda, Sandégué, Koun-Fao, Transua) Gbêkê (Bouaké, Sakassou, Béoumi, Botro), Folon (Minignan, Kaniasso) Kabadougou (Odienné, Madinani). Que nos camarades se mobilisent pour ces actions qui vont donner davantage de visibilité à notre profession au sein des populations.
Interview réalisée par
Firmin NDri Bonfils