Réduction de la morbi-mortalité liée au Vih/Sida: Un projet de développement et mise à échelle de service pour l’infection lancé à Abidjan

Les parties prenantes au projet engagées à sa mise en œuvre. (Bavane)
Les parties prenantes au projet engagées à sa mise en œuvre. (Bavane)
Les parties prenantes au projet engagées à sa mise en œuvre. (Bavane)

Réduction de la morbi-mortalité liée au Vih/Sida: Un projet de développement et mise à échelle de service pour l’infection lancé à Abidjan

Le 24/04/23 à 18:03
modifié 24/04/23 à 18:03
Le projet de développement et mise à échelle de service pour l’infection à Vih à un stade avancé de la maladie (Ddah) a donné lieu à une cérémonie à Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire, le 14 avril 2023.

La Fondation Elizabeth Glaser pour la lutte contre le Sida pédiatrique (Egpaf) en collaboration avec le ministère de la santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, à travers le Programme national de lutte contre le Sida, va mettre en œuvre en Côte d’Ivoire, le projet de développement et mise à échelle de service pour l’infection à Vih à un stade avancé de la maladie (Ddah).

Le projet consiste à délivrer un ensemble d’interventions pour optimiser l'ensemble des soins à offrir aux clients avec une infection à Vih à un stade avancé (Ivsa) à travers la mise en place d’un modèle en étoile conçu pour rapprocher géographiquement les services des patients.

Outre la Côte d’Ivoire, le projet sera mis en œuvre au Malawi et au Lesotho. Pour ce qui concerne la Côte d’Ivoire, le Programme national de lutte contre le Sida (Pnls), en collaboration avec Egpaf, prévoit conduire une phase précepte de 2022 à 2024 dans 30 établissements sanitaires issus de 5 districts de la région sanitaire d’Abidjan 1.

Dans ce cadre, il a été organisé une cérémonie de lancement officiel dudit projet en Côte d’ivoire avec la participation du Malawi et du Lesotho, du bureau pays et du siège d’Egpaf, des bailleurs et l’Oms, à Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire, le vendredi 14 avril.

La cérémonie a permis au directeur général adjoint de la santé, Amani N’Guessan Jean, d’indiquer que la lutte contre le Vih/Sida constitue une priorité de la politique de santé en Côte d’Ivoire, qui s’est engagée dans l’initiative de l’élimination de l’épidémie de Sida d’ici à 2023. Et pour atteindre cet objectif à ce stade de la lutte, il est nécessaire de développer de nouvelles stratégies basées sur des évidences en vue de réduire la morbi-mortalité liée au Vih/Sida.

« La rencontre de ce jour qui vise à informer l’ensemble des parties prenantes sur la nouvelle stratégie de mise en œuvre du paquet de soins à offrir aux personnes atteintes d’une infection à Vih à un stade avancé en Côte d’Ivoire, sera bien menée », a-t-il promis.

« Le projet Ivsa qui appelle à la prise de conscience est une belle opportunité pour la Côte d’Ivoire, grâce au soutien du gouvernement ivoirien et de la Fondation Bill et Melinda Gate. Le paquet de soins à apporter aux patients sera aligné sur les services et soins spécifiques de l’Oms et les directives nationales du ministère de la santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle », a pour sa part expliqué Anja Gipact, exécutive vice-présidente des affaires médicales et scientifiques de Fondation Elizabeth Glaser pour la lutte contre le Sida pédiatrique.

Dr Touré Siaka, chargé de programme pour la tuberculose, le Vih et les hépatites virales, au nom de l’Oms, a apprécié à sa juste valeur le soutien apporté par la Fondation Bill et Melinda Gate et l’assistance technique fournie par la Fondation Egpaf pour accompagner ce processus de mise à échelle du paquet de services pour les personnes avec une infection à Vih au stade avancé.

Il a souhaité que la lutte contre l’infection à Vih au stade avancé soit un challenge pour lequel la victoire est possible avec l’implication de toutes les parties prenantes sous le leadership éclairé du ministère en charge de la Santé.

Aussi, il a fait savoir que l’on dénombre 38,4 millions de personnes vivant avec le Vih dans le monde. 28,7 millions avaient accès au traitement antirétroviral. Ce qui correspondait à une augmentation de plus de trois fois en 10 ans du nombre de personnes sous traitement qui était estimé à 7,8 millions en 2010.

Il a affirmé qu’en dépit de ce succès à l’accès au traitement pour le plus grand nombre de personnes vivant avec le Vih, le nombre de décès était survenu chez des personnes au stade avancé de l’infection à Vih. L’on estime que près de la moitié des personnes vivant avec le Vih arrivent dans les soins au stade avancé de l’infection à Vih.


Le 24/04/23 à 18:03
modifié 24/04/23 à 18:03