Faisant partie intégrante de l'économie, le brevetage des résultats de recherche a été expliqué aux enseignants de l’Institut de géographie tropicale (Igt) du département de géographie de l’Université Félix Houphouet6Boigny, le 20 avril 2023.

Cet atelier initié par le Fonsti vise à encourager les enseignants-chercheurs, les intellectuels, les ingénieurs à déposer leurs brevets pour le développement de la Côte d’Ivoire. Ce, afin « de créer de la richesse et la valeur autour des produits de connaissance », a indiqué le secrétaire général du Fonsti-Pasrès, Sangaré Yaya.

Au terme dudit atelier, les enseignants au nombre de trente (30) ont compris qu’au-delà de la recherche et de la publication des résultats, il est bon et utile de chercher à protéger ces résultats pour en faire une propriété pour celui qui a trouvé puis les valoriser et les transformer en matière de production de richesse.

Pour le coordonnateur des services techniques de l’Office ivoirien de la propreté intellectuelle (Oipi), Kouamé Kouabran Alexis, cette formation est très importante. Elle permettra de relever le rang de la Côte d’Ivoire en matière de brevetage.

Selon ses propos, en matière de brevet au niveau de l’Afrique, la Côte d’Ivoire occupe un rang assez lointain par rapport aux États de l’Afrique Sud et aux États de l’Afrique du Nord. « Sur une centaine de pays en Afrique, nous sommes au-delà des 10 premiers », dit-il en précisant qu’en une année son pays produit des brevets en dent de scie. « Ces dernières années, nous avons une moyenne de 30 brevets par an », soutient-il. Avant de préciser qu’il n’y a pas d’antinomie entre être enseignant et créer des richesses.

« Ici, la création de richesse ne fait pas forcément de l’enseignant, un entrepreneur. Lorsque qu’un enseignant à des résultats de recherche, il protège ses propriétés et procède à des transferts de technologie. Soit, il les vend, les cède ou choisit plutôt des contrats de licence avec des entreprises.

Se réjouissant de cette formation qui porte sur le mécanisme de brevetage des résultats de recherche, Bikpo Céline, directrice de l’Institut de géographie tropicale, a indiqué que les enseignants pour la plupart n’avaient pas assez d’information et de formation sur ce sujet. Raison pourquoi ils ne s’intéresseraient pas vraiment à la chose.

Aussi dit-elle qu’après cette formation, son département aura de bons chiffres en matière de brevetage pour le développement de la Côte d’Ivoire.

Rappelons que le Fonsti finance les programmes et projets de recherche scientifique et d’innovation technologique de haute qualité susceptibles d’avoir un impact sur le développement socio-économique et culturel de la Côte d’Ivoire.