Mécanisation et transformation de l’anacarde : Une usine complète made in Côte d’Ivoire désormais disponible

Transformation
Transformation
Transformation

Mécanisation et transformation de l’anacarde : Une usine complète made in Côte d’Ivoire désormais disponible

Le 09/04/23 à 01:33
modifié 09/04/23 à 01:35
La Côte d’Ivoire a présenté ses premiers équipements construits par des professionnels ivoiriens, servant à transformer l’anacarde, le vendredi 7 avril 2023, au Sietta.
Une grande première. Après avoir gagné la bataille de la production, en étant le premier producteur mondial d’anacarde avec un million de tonnes, la Côte d’Ivoire est en train de se hisser à un autre niveau, concernant la transformation de son produit.

En effet, pour la première fois, la locomotive de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) a mis en place des équipements complets pour la transformation de l’anacarde. Ces équipements ont été présentés à la presse, par Karim Berthé, directeur de la transformation au Conseil du coton et de l’anacarde, par ailleurs, coordonnateur adjoint du Projet de promotion de compétitivité de la chaîne de valeur agricole (PPCA). C’était le vendredi 7 avril 2023, dans le cadre de la 4è édition du Salon international des équipements et des technologies de transformation de l’anacarde (Sietta) qui se tient au Palais de la culture de Treichville, du 6 au 8 avril 2023.

Selon M. Berthé, le premier attelage d’une usine de transformation d’anacarde entièrement montée par des professionnels nationaux est le fruit d’une synergie d’actions des différents équipementiers ivoiriens constitués en Plateforme des équipementiers pour la transformation des produits agricoles de Côte d’Ivoire (Petrapa-CI). « Cette ligne complète de transformation est pour nous une fierté car depuis longtemps, on n’avait pour seul recours dans la transformation que les technologies des pays d’Asie du sud-est. Aujourd’hui, avec un groupement d’entreprises mises ensemble, le résultat est satisfaisant. C’est l’illustration de notre engagement à faire en sorte que la technologie soit de plus en plus possédée par les Ivoiriens », a indiqué le directeur de la transformation. Il a ajouté que le rôle joué par le PPCA dans cette initiative est la mobilisation des ressources pour financer la recherche.

Avec cette usine complète du Petrapa-CI, la noix de cajou brute passe par la phase de préparation, de décorticage, de pelliculage et d’emballage.

Présentant les sous-produits de l’anacarde, Alima Soumahoro, chef de service de la promotion des produits dérivés au Conseil du coton et de l’anacarde a fait savoir qu’il en existe une centaine. A l’en croire, ces produits finis sont à base de pomme et d'amande de cajou. « Aujourd’hui la transformation de l’anacarde est possible dans divers domaines. A savoir notamment la pâtisserie, la cosmétique, la boisson et la cuisine », a-t-elle exposé.

Rappelons que la Côte d’Ivoire transforme en 2022, 22% de sa production, soit 224 000 tonnes de noix brutes de cajou, près de 8 fois plus en volume qu’en 2014, date de lancement du Sietta, générant plus de 15 mille emplois directs dont 70% sont occupés par des femmes. Le pays ambitionne de transformer 50% de sa production d’ici à 2030.



Le 09/04/23 à 01:33
modifié 09/04/23 à 01:35