Gestion rationnelle des déchets plastiques : Des représentants des mairies renforcent leurs capacités

Les participants invités à suivre la formation avec intérêt pour mieux encadrer leurs administrés. (Franck YEO)
Les participants invités à suivre la formation avec intérêt pour mieux encadrer leurs administrés. (Franck YEO)
Les participants invités à suivre la formation avec intérêt pour mieux encadrer leurs administrés. (Franck YEO)

Gestion rationnelle des déchets plastiques : Des représentants des mairies renforcent leurs capacités

Le 28/03/23 à 05:19
modifié 28/03/23 à 10:41
L’Organisation des nations unies pour le développement industriel (Onudi), en collaboration avec le ministère de l’Environnement et du développement durable, organise les 27 et 28 mars 2023, à Abidjan-Cocody, un atelier de formation des représentants des communes du District autonome d’Abidjan, sur la gestion écologiquement rationnelle des déchets plastiques.

Cet atelier qui se situe dans le cadre de la gestion rationnelle des polluants organiques persistants (Pop), non intentionnels et des diphényles éthers polybromés (Pbde) pour réduire leurs émissions du secteur des déchets industriels, vise à renforcer les connaissances et les capacités des participants en matière de gestion écologiquement rationnelle des déchets plastiques, en conformité avec les exigences régulation et d’application du cadre juridique.

Le directeur de cabinet, Parfait Kouadio, représentant le ministre de l’Environnement et du développement durable, Jean-Luc Assi, a souligné que cet atelier s’inscrit dans l’atteinte des indicateurs et de la composante (II) qui vise le renforcement des pratiques dans la gestion des déchets plastiques contenant les polluants organiques persistants au haut niveau.

« Plus de 288 tonnes de déchets plastiques s’accumulent chaque mois dans l’environnement en Côte d’Ivoire (selon AfricWaste, 2019). Au nombre de ceux-ci, les plastiques des rebuts de véhicules en fin de vie (Vfv) et de déchets d’équipements électriques et électroniques (Deee) dans lesquels nos concitoyens travaillent de manière informelle », a déclaré Parfait Kouadio Selon lui, la manipulation quotidienne et non contrôlée de ces rebuts ignifuges par les polluants organiques persistants (Pop) constitue des risques pour la santé humaine et environnementale. « C’est pour apporter des solutions spécifiques au brûlage à ciel ouvert des déchets et à la gestion des diphényles éthers polybromés dans les matériaux plastiques issus des Vfv et des Deee, que le projet a été développé », explique-t-il.

A en croire le représentant du ministre Jean-Luc Assi, la Côte d’Ivoire ambitionne de réduire considérablement les risques liés à ces produits sur le territoire national en mettant l’accent sur la formation, la mise à niveau des capacités, la sensibilisation des acteurs des secteurs ainsi que de toutes les personnes intervenant dans le cycle de vie des déchets. « Ces renforcements de capacités visent à s’assurer de la conformité des exigences de régulation des pop avec l’application du cadre juridique dans la mesure où vous contribuez à l’instauration de ce cadre et au respect de son application par vos administrés », a-t-il précisé.

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C’est pourquoi le directeur de cabinet du ministère de l’Environnement et du développement durable, exhorte les participants à suivre avec attention les présentations des experts de l’Institut des nations unies pour la formation , et la recherche (Unitar) sur les meilleures pratiques en matière de gestion écologiquement rationnelle afin d’être bien formés et surtout de mieux encadrer leurs concitoyens.

Pour le Pr Gustave Bédi, point focal de la convention de Stockholm sur les produits organiques persistants au ministère de l’Environnement et du développement durable, et coordonnateur du projet Pop, il y a un certain nombre de plastiques qui sont dans des équipements industriels mis dans ces équipements comme les télévisions, les ordinateurs, les téléphones pour qu’en cas d’incendie le matériel n’explose pas. « Ce projet vient pour enlever ces équipements qui sont dans les rues et qui ont produit organique persistant. Et il se trouve que ces équipements sont dans nos communes, nos maisons », dit-il. Avant de rappeler que ces équipements sont fabriqués avant 2004.

Ce projet, dit Pr Gustave Bédi est un don du Fonds pour l’environnement mondial (Fem) pour enlever tous ces produits dans les rues d’Abidjan. « Ceux qui brûlent les câbles électriques pour extraire du cuivre, on va leur donner du matériel pour extraire le cuivre sans le brûler. Parce que quand tu le brûle, crées un polluant organique persistant. Ensuite, ceux travaillent dans les ordinateurs, les télévisions et extraient l’or sur les plaquettes, sont en contact avec ce polluant qu’on contracter par le toucher », a-t-il expliqué. Ainsi, après le démentellement les plastiques qui en sortiront seront séparés. « Ceux qui contiennent le polluant organique persistant, il faudra les incinérer et ceux qui ne le contiennent pas seront recyclés pour former des palettes, des chaises de jardin, des tables de jardin. Et les communes sont intéressées pour les espaces verts », dit-il.



Le 28/03/23 à 05:19
modifié 28/03/23 à 10:41