Erosion côtière : Les populations d’Azuretti invitées à préserver les mangroves

Des ambassadeurs de l'Ue plantent des mangroves. (Ph: Bavane)
Des ambassadeurs de l'Ue plantent des mangroves. (Ph: Bavane)
Des ambassadeurs de l'Ue plantent des mangroves. (Ph: Bavane)

Erosion côtière : Les populations d’Azuretti invitées à préserver les mangroves

Le 24/03/23 à 17:06
modifié 24/03/23 à 17:06
La Journée internationale des forêts, célébrée à travers le monde le 21 mars, a permis à la délégation de l’Union européenne en Côte d’Ivoire, de mettre en lumière l’autre type de forêt qu’est celle des mangroves. Et c’est le village d’Azuretti, logé entre la lagune et la mer, à une vingtaine de kilomètres d’Abidjan, dans le département de Grand-Bassam, qui a accueilli la campagne de sensibilisation organisée à cet effet.

Francesca Di Mauro, l’ambassadeur de l’Ue en Côte d’Ivoire, qui conduisait la délégation, dit souhaiter qu’à travers cette campagne, les actions de sensibilisation déjà entreprises par d’autres personnes sur les dangers de l’érosion côtière et de la dégradation des mangroves portent ses fruits.

La diplomate a rappelé le rôle des enfants et de la jeunesse pour cet enjeu majeur pour l’avenir de leurs villages et pour la planète.

Selon elle, avec cette action spécifique, la délégation de l’Ue veut appeler les enfants à prendre en main leur rôle dans la protection de l’environnement. « C’est à vous les enfants, futurs adultes, de nous rappeler à notre responsabilité dans la préservation d’un futur propre, riche en biodiversité, où on peut bien respirer et vivre en harmonie avec l’environnement et avec tout ce qui nous concerne avec la mer », a-t-elle lancé.

Ajoutant que le changement climatique et l’impact que l’action des hommes a sur le changement climatique, ont longuement été débattus. Donc, il n’y a plus d’excuses, il faut agir vite et de manière résolue. Ce sera un travail de longue haleine qui occupera des générations entières. Mais, pour les jeunes et les enfants, il commence aujourd’hui, et elle voulait qu’ils en prennent conscience.

Une plaque pour marquer l'emprunte de l'Union européenne à attirer l'attention des populations. (Ph: Bavane)
Une plaque pour marquer l'emprunte de l'Union européenne à attirer l'attention des populations. (Ph: Bavane)



Elle est revenue sur les bénéfices que procure la mangrove aux populations, notamment la sécurité alimentaire, la protection des côtes et le stockage de carbone. Pour elle, il est donc impérieux de préserver et restaurer les mangroves qui sont les boucliers contre les tempêtes et qui sont également des réservations de la biodiversité.

« Nous savons que 40 % de la population mondiale vit comme vous sur les côtes. Le développement incontrôlé des côtes qui entraine le défrichage des mangroves pour construire des bâtiments et des activités économiques, est la principale cause de destruction des mangroves. La mangrove est aussi agressée par la pollution de la mer, qui provient des productions chimiques, des résidus de tout genre et de plastiques », a-t-il relevé. Avant de se réjouir de l’organisation de la journée mondiale de l’environnement, le 5 juin à Abidjan, sur le thème « lutte contre la pollution plastique ».

Une occasion, selon elle, pour insister sur la protection des mangroves. Car, la santé de la mangrove, dit-elle, c’est la santé des océans, la santé de la planète.

Commandant Stéphanie Sepohn, directrice départementale des Eaux et forêts, s’est, pour sa part, réjouie de cette initiative de l’Ue. Pour elle, il est important de mener une telle activité à Azuretti, parce que le village est une péninsule, un lopin de terre entre la lagune et la mer.

« Nous avons eu un exemple pareil à Lahou Kpanda qui a pratiquement disparu. Donc, si on n’y prend garde, Azuretti risque de disparaitre. Il est important de mener cette activité pour freiner l’érosion côtière et ramener les poissons dans leur milieu de vie », a-t-elle conseillé.

Enfants, jeunes, hommes et femmes d’Azuretti, ont été tous invités à lutter pour la préservation de l’environnement à travers des actions concrètes par Amoin Chantale Kouakou, sous-préfet de Grand Bassam.

A l’en croire, la préservation des mangroves, de l’environnement, en général, peut stopper l’érosion côtière que connait des villages comme Azuretti.



Le 24/03/23 à 17:06
modifié 24/03/23 à 17:06