Protéine animale: Un rapport pour accroitre la production du tilapia d’élevage remis au ministre Sidi Touré

Le rapport d’analyse et de mise à niveau de la chaîne de valeur du tilapia d’élevage remis au ministre Sidi Touré (à droite) DR.
Le rapport d’analyse et de mise à niveau de la chaîne de valeur du tilapia d’élevage remis au ministre Sidi Touré (à droite) DR.
Le rapport d’analyse et de mise à niveau de la chaîne de valeur du tilapia d’élevage remis au ministre Sidi Touré (à droite) DR.

Protéine animale: Un rapport pour accroitre la production du tilapia d’élevage remis au ministre Sidi Touré

Le 23/03/23 à 14:58
modifié 23/03/23 à 14:58
L’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao), a remis le jeudi 23 mars 2023, à Abidjan-Plateau, le rapport d’analyse et de mise à niveau de la chaîne de valeur du tilapia d’élevage (Fish4acp), au ministre des Ressources animales et halieutiques, Sidi Tiémoko Touré.

Ce programme a été lancé en Côte d’Ivoire en janvier 2021, par la Fao en collaboration avec le ministère des ressources animales et halieutiques. A cet effet, une équipe d’experts nationaux et internationaux de la Fao ont travaillé d’arrache pieds avec le ministère et les acteurs de la chaîne de valeur pour effectuer l’analyse de la chaîne de valeur du tilapia d’élevage, qui a abouti audit rapport.

Le ministre de Ressources animales et halieutiques, Sidi Tiémoko Touré, a souligné que ce projet est le fruit de la volonté de plusieurs Etats d’Afrique, des caraïbes et du pacifique de développer les chaines de valeur de la pêche et de l’aquaculture dans les pays Acp. C’est pourquoi il a exprimé sa gratitude à l’union européenne, le ministère fédéral allemand de la coopération internationale et la Fao pour leur soutien financier.

Photo de famille à l'issue de la cérémonie de remise officielle du rapport
Photo de famille à l'issue de la cérémonie de remise officielle du rapport



« Je suis convaincu que le rapport d’analyse et de mise à niveau de la chaîne de valeur du tilapia d’élevage, ainsi que le document projet élaboré par la Fao et le ministère des ressources animales et halieutiques, vont nous permettre de mieux comprendre les enjeux de la filière et d’identifier les actions à mettre en œuvre pour améliorer sa productivité et sa rentabilité », explique Sidi Touré, soulignant que la production du tilapia d’élevage est un enjeu crucial pour la Côte d’Ivoire. Car dit-il, elle représente une source importante de protéines pour la population et offre des opportunités économiques pour les producteurs locaux.

« Les défis auxquels nous sommes confrontés, tels que les problèmes environnementaux et climatiques, la concurrence internationale et les pressions économiques nécessitent une approche intégrée pour assurer la durabilité de la production », a préconisé le Mirah. A l’en croire, ce projet s’inscrit dans la droite ligne de la politique nationale de développement de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture en Côte d’Ivoire (Ponadepa 2022-2026), adoptée par son département ministériel.

« Je suis convaincu que les résultats de ce projet vont permettre de créer de nouvelles opportunités pour les acteurs de la chaîne de valeur du tilapia d’élevage en Côte d’Ivoire, d’améliorer la qualité des produits, d’augmenter la production et les revenus des éleveurs et de stimuler la croissance économique dans notre pays », a conclu Sidi Touré.

Quant au représentant a.i de la Fao en Côte d’Ivoire, Attaher Maïga, il s’est félicité de ce que la côte d’ivoire ait décidé d’accorder une attention particulière au développement de l’aquaculture en vue d’un relèvement significatif de la production halieutique nationale. Selon lui, l’analyse de la Chaîne de valeur (Cdv), a montré une faiblesse de sa résilience (33%) principalement due à la faiblesse des ressources financières et techniques des acteurs de la Cdv et aux conditions défavorables de l’environnement. Pour Attaher Maïga, ces facteurs associés à l’insuffisance de coordination entre les acteurs publics et privés contribuent à limiter les capacités des acteurs de la Cdv à améliorer leurs pratiques ou à se préparer aux chocs futurs.

« L’évaluation de la triple durabilité (Sociale, économique et environnementale), bien que relevant des scores acceptables (Respectivement de 52%, 62% et 68%), a permis d’identifier 13 éléments à risques qu’il convient d’adresser », dit-il, arguant que Fish4acp concentrera ses efforts sur le renforcement des capacités des acteurs et des organisations depuis la production jusqu’à la commercialisation.

A en croire le représentant de la Fao, dix fermes pilotes sélectionnées à l’échelle nationale serviront à promouvoir l’adoption de techniques améliorées d’élevage du tilapia et de gestion des fermes associées. « Elles bénéficieront de séances de formation afin de vulgariser les nouveaux modèles d’affaires améliorés et les bonnes pratiques associés, en particulier au niveau technique, financier, du suivi environnemental et de la gestion des intrants », dit-il.

Ces fermes doivent servir entre autres, à encourager les jeunes à embrasser le métier de la pisciculture et contribuer ainsi à l’accroissement de la production nationale de tilapia pour une autosuffisance en protéines halieutiques. Le projet prend fin en février 2025.

A noter que la remise du rapport s’est faite en présence de Stéphane Brossard, représentant son excellence Mme l’ambassadeur de l’Union européenne, ainsi que Mme Maria Elena Molina Ruz, représentant l’ambassade de la République fédérale d’Allemagne.



Le 23/03/23 à 14:58
modifié 23/03/23 à 14:58