Désirée Djomand, initiatrice de l'Académie des femmes. (Ph: Dr)
Désirée Djomand, initiatrice de l’Académie des femmes : "Les femmes n’auront plus d’excuse pour ne pas se former dorénavant"
La présidente fait le bilan de la signature de deux conventions avec des universités marocaines et affiche son optimisme.
Du 1er au 5 mars, vous avez organisé une mission de signature de convention et d’immersion au Maroc. Dans quel état d’esprit retournez-vous au pays ?
Sur invitation d’institutions prestigieuses du domaine de l’éducation et de la formation pour deux signatures de convention, en plus de l’approche des questions de l’autonomisation des femmes dans les territoires portées par le ministère de la Solidarité du Maroc, nous repartons édifiée par la qualité des initiatives et expertises pour les droits des femmes. Nous avons partagé nos expériences et envisagé des initiatives communes pour nous enrichir mutuellement. Le modèle marocain nous inspire à un haut niveau. Nous rentrons en promettant de relever nos défis en la matière. La délégation conduite par la conseillère du ministre de l’Économie et des Finances et coordonnatrice de projets Banque mondiale, Madeleine Yao, accompagnée du directeur général de la Décentralisation et du Développement local, Fidel Yapi, avec la participation du directeur de la Planification de l’Ardci, a élevé le niveau de représentation de la Côte d’Ivoire. Mme Yao a présenté, avec brio, l’esprit et l’objectif de l’Académie des femmes et ses nombreux défis qui vont être relevés grâce aux appuis institutionnels en lien avec la femme, la formation et l’autonomisation. La délégation se félicite d’une telle mission et les partenaires marocains sont invités au prochain forum international du leadership féminin en mai 2023. Cette note positive nous encourage à redoubler d’efforts afin que des partenaires et sponsors nous accompagnent dans nos défis au quotidien, parce que l’Académie des femmes contribue, un tant soit peu, à la construction de la gouvernance au féminin. Les défis restent nombreux et nous allons tenter de les transformer en autant d’opportunités pour les femmes.
Comment vont se traduire, sur le terrain, les clauses des conventions qui lient désormais l’Académie des femmes de Côte d’Ivoire aux universités marocaines ?
L’Académie des femmes, c’est d’abord la formation initiale doublée de la formation continue. Des sessions en présentiel et en ligne. Des activités socio-économiques et culturelles en faveur de l’autonomisation des femmes avec les collectivités comme partenaires. L’Académie des femmes, c’est également une plateforme de concertation et de dialogue social pour faire avancer la cause des femmes. C’est enfin, une tribune pour le plaidoyer de générations de femmes leaders de 1960 à nos benjamines. L’Académie des femmes doit être ce creuset où les générations se côtoient et transmettent des valeurs. C’est tout un réapprentissage des valeurs. A cet effet, nous avons tissé plusieurs partenariats pour une offre de formation plurielle et riche pour tout type de femmes, en fonction de leur niveau de formation. Grâce à la digitalisation aujourd’hui, nous pouvons acquérir des formations de qualité sans quitter notre pays. Le réseau «Planeta Formation et universités de Rabat» nous a ouvert sur un nouveau monde de 25 universités, avec des formations diversifiées en ligne ou en présentiel. L’université Mohamed V de Rabat accueillera des voyages d’études sur des thématiques pointues et des expertises reconnues mondialement. Nous sommes désormais outillée à l’Académie des femmes pour des options de formation pour toutes les bourses et tous les niveaux. Les femmes n’auront plus d’excuse pour ne pas se former dorénavant.
L’Académie des femmes veut répondre à la problématique de l’école de la seconde chance pour la femme en général. De façon spécifique, quelles sont celles qui peuvent avoir accès à la formation et à quelles conditions ?
Nous avons un comité scientifique à l’Académie des femmes présidé par une sénatrice, Dr Émilienne Anikpo et deux éminentes professeures qualifiées pour la justesse de leurs enseignements, en charge des validations. Toutes les femmes ont droit à une formation, quel que soit leur niveau d’études, grâce à une pédagogie adaptée, pour une meilleure transmission des connaissances. Des sessions seront dispensées en langues locales afin de décomplexer nos sœurs et mères sur les enseignements en français. On va les restaurer dans leur dignité et valoriser leur savoir. L’école de la deuxième chance et la formation aux métiers de proximité seront développées afin de donner les outils nécessaires aux femmes de s’insérer durablement dans le tissu économique. Un volet réduction de la pauvreté et de la fracture sociale est mis en relief grâce à des programmes adaptés d’éducation populaire. Des collectes de fonds ou de subventions vont financer la formation des segments de femmes en précarité relative. La présidente du comité de pilotage, la sénatrice Viviane Zunon Kipré et la présidente du Conseil d’administration, Madeleine Yao travaillent à cela et elles n’y vont pas de main morte, à travers un plaidoyer pour des ressources pour l’Académie des femmes.
Quelles sont les prochaines étapes de l’agenda de l’Académie des femmes ?
Nous avons la signature de notre convention avec la direction générale de la Décentralisation et du Développement local et, ensuite, la présentation officielle de l’Académie des femmes au mois d’avril. Enfin, la prochaine mission de l’Académie des femmes va s’inspirer du modèle rwandais à la rentrée. L’Académie, c’est d’abord l’affaire de toutes les femmes. De votre place, faites grandir les missions de l’Académie des femmes et, ensemble, investissons-nous dans les compétences féminines. Conjuguons nos synergies pour transformer notre potentiel de croissance en autant d’opportunités pour les femmes.
Vous annoncez un forum de l’entrepreneuriat à Abidjan. De quoi sera meublé ce forum et qui seront les participants ?
Le Forum international des femmes leaders se tiendra du 8 au 14 mai, en Côte d’Ivoire, sur la thématique de l’agro transformation. Ce sera l’occasion de mettre la formation des femmes au cœur du débat car aujourd’hui, avec les opportunités du digital, il y a de nouveaux métiers innovants, de nouvelles compétences dans la chaîne de valeur agricole. Il sera également question d’autonomisation, de leadership féminin, de freins invisibles qui sont un véritable handicap, mais aussi de savoir-faire en matière de transformation. Notre plateforme Coalition des organisations unies regroupe des réseaux de femmes dans 33 pays et nos représentations pays seront au rendez-vous d’Abidjan.
Comment vont se traduire, sur le terrain, les clauses des conventions qui lient désormais l’Académie des femmes de Côte d’Ivoire aux universités marocaines ?
L’Académie des femmes, c’est d’abord la formation initiale doublée de la formation continue. Des sessions en présentiel et en ligne. Des activités socio-économiques et culturelles en faveur de l’autonomisation des femmes avec les collectivités comme partenaires. L’Académie des femmes, c’est également une plateforme de concertation et de dialogue social pour faire avancer la cause des femmes. C’est enfin, une tribune pour le plaidoyer de générations de femmes leaders de 1960 à nos benjamines. L’Académie des femmes doit être ce creuset où les générations se côtoient et transmettent des valeurs. C’est tout un réapprentissage des valeurs. A cet effet, nous avons tissé plusieurs partenariats pour une offre de formation plurielle et riche pour tout type de femmes, en fonction de leur niveau de formation. Grâce à la digitalisation aujourd’hui, nous pouvons acquérir des formations de qualité sans quitter notre pays. Le réseau «Planeta Formation et universités de Rabat» nous a ouvert sur un nouveau monde de 25 universités, avec des formations diversifiées en ligne ou en présentiel. L’université Mohamed V de Rabat accueillera des voyages d’études sur des thématiques pointues et des expertises reconnues mondialement. Nous sommes désormais outillée à l’Académie des femmes pour des options de formation pour toutes les bourses et tous les niveaux. Les femmes n’auront plus d’excuse pour ne pas se former dorénavant.
L’Académie des femmes veut répondre à la problématique de l’école de la seconde chance pour la femme en général. De façon spécifique, quelles sont celles qui peuvent avoir accès à la formation et à quelles conditions ?
Nous avons un comité scientifique à l’Académie des femmes présidé par une sénatrice, Dr Émilienne Anikpo et deux éminentes professeures qualifiées pour la justesse de leurs enseignements, en charge des validations. Toutes les femmes ont droit à une formation, quel que soit leur niveau d’études, grâce à une pédagogie adaptée, pour une meilleure transmission des connaissances. Des sessions seront dispensées en langues locales afin de décomplexer nos sœurs et mères sur les enseignements en français. On va les restaurer dans leur dignité et valoriser leur savoir. L’école de la deuxième chance et la formation aux métiers de proximité seront développées afin de donner les outils nécessaires aux femmes de s’insérer durablement dans le tissu économique. Un volet réduction de la pauvreté et de la fracture sociale est mis en relief grâce à des programmes adaptés d’éducation populaire. Des collectes de fonds ou de subventions vont financer la formation des segments de femmes en précarité relative. La présidente du comité de pilotage, la sénatrice Viviane Zunon Kipré et la présidente du Conseil d’administration, Madeleine Yao travaillent à cela et elles n’y vont pas de main morte, à travers un plaidoyer pour des ressources pour l’Académie des femmes.
Quelles sont les prochaines étapes de l’agenda de l’Académie des femmes ?
Nous avons la signature de notre convention avec la direction générale de la Décentralisation et du Développement local et, ensuite, la présentation officielle de l’Académie des femmes au mois d’avril. Enfin, la prochaine mission de l’Académie des femmes va s’inspirer du modèle rwandais à la rentrée. L’Académie, c’est d’abord l’affaire de toutes les femmes. De votre place, faites grandir les missions de l’Académie des femmes et, ensemble, investissons-nous dans les compétences féminines. Conjuguons nos synergies pour transformer notre potentiel de croissance en autant d’opportunités pour les femmes.
Vous annoncez un forum de l’entrepreneuriat à Abidjan. De quoi sera meublé ce forum et qui seront les participants ?
Le Forum international des femmes leaders se tiendra du 8 au 14 mai, en Côte d’Ivoire, sur la thématique de l’agro transformation. Ce sera l’occasion de mettre la formation des femmes au cœur du débat car aujourd’hui, avec les opportunités du digital, il y a de nouveaux métiers innovants, de nouvelles compétences dans la chaîne de valeur agricole. Il sera également question d’autonomisation, de leadership féminin, de freins invisibles qui sont un véritable handicap, mais aussi de savoir-faire en matière de transformation. Notre plateforme Coalition des organisations unies regroupe des réseaux de femmes dans 33 pays et nos représentations pays seront au rendez-vous d’Abidjan.