Résilience climatique en Afrique: Des porteurs de microprojets s’approprient les procédures de gestion à Abidjan

Les participants capitalisent les expériences afin de les metre en oeuvre dans leurs differents pays (Photo Bavane)
Les participants capitalisent les expériences afin de les metre en oeuvre dans leurs differents pays (Photo Bavane)
Les participants capitalisent les expériences afin de les metre en oeuvre dans leurs differents pays (Photo Bavane)

Résilience climatique en Afrique: Des porteurs de microprojets s’approprient les procédures de gestion à Abidjan

Le 14/03/23 à 19:10
modifié 14/03/23 à 19:10
Plus d’une vingtaine de participants venus de onze pays (11) de la sous-région sont réunis du 13 au 17 mars, à Abidjan, pour participer à un atelier régional portant sur la présentation des microprojets retenus afin de s’approprier les consignes et procédures de gestion technique et financière de leurs microprojets. Ce, en vue d’une mise en œuvre plus efficace, efficiente et avec plus d’impacts pour les bénéficiaires.

Cet atelier régional selon Alphonse Kouamé, chargé de projets système alimentaire au secrétariat général d’Inades-formation à Abidjan, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre d’un projet de mise à l’échelle des expériences de résilience climatique.

« De 2019 à 2021, nous avons réalisé un projet de capitalisation d’expérience de résilience climatique avec l’appui du gouvernement basque Espagnol. Ce qui nous a permis de capitaliser et sélectionner 50 expériences issus de 11 pays », a-t-il instruit.

Indiquant qu’il y a une seconde phase du projet financé qui est en cours. Il s’agit donc de mettre à l’échelle les expériences qui ont été capitalisées. Pour ce faire, 17 microprojets issus de 11 pays ont été analysés, sélectionnés et financés.

D’où cette rencontre d’échanges autour de ces projets à Abidjan afin de les analyser, approprier les procédures de gestion de ces projets.

Chacun des participants ira mettre en œuvre son projet dans son pays. Et à la fin, il y aura des évaluations, a-t-il éclairé.

En Côte d’Ivoire, une organisation logée au sein de l’Université de Cocody a mis en échelle une expérience réalisée au Congo dans le Kivu. Le thème du projet est « un élève, un arbre ». Le projet porte sur l’éducation à l’écocitoyenneté. Il sera développé à Azureti.

Des participants attendent beaucoup les résulats qui vont sortir de cet atelier (Photo Bavane)
Des participants attendent beaucoup les résulats qui vont sortir de cet atelier (Photo Bavane)



Outre la Côte d’Ivoire, plusieurs microprojets à impact direct sur les populations locales sont développés par les participants. C’est le cas du microprojet portant sur la gouvernance d’un système semencier local pour la lutte contre le changement climatique. Ce microprojet est mis en œuvre au Togo. « Il est réalisé avec l’appui des coopératives des femmes de la forêt classée d’Assimi. Nous travaillons sur la restauration, la valorisation de la forêt classée d’Assimi. Surtout, les activités que nous avons menées avec les 12 coopératives des femmes », a expliqué N’Tchakpé Kokou Dodji Arani, représentant de l’Ong Jve Togo.

Selon lui, à l’issue du projet au moins 240 membres de ces différentes coopératives seront plus conscients de cette question de la valorisation des semences paysannes. Et ces 240 paysans en plus de 50 producteurs agricoles de 4 préfectures de la zone du grand Clotto vont adopter ces semences locales améliorées testées et mis à leur disposition. Cela va permettre de faire une démultiplication à grand échelle.

Pour revenir sur le projet en question qui réunit les 11 pays à Abidjan, il faut rappeler que la première phase intitulé « Etude-capitalisation des bonnes pratiques face aux défis du changement climatique et gouvernance locale en Afrique subsaharienne », est appuyé par ABCD pour la période 2018-2020. Cette phase a permis de capitaliser 50 expériences de terrain et 19 expériences de gouvernances dans 11 pays en Afrique et portées par une diversité d’acteurs dont des services publics spécialisés sur la gestion de l’environnement et du changement climatique, les organisations de la société civile et agricole.

Sur la base dons des acquis de ce projet pilote, une 2ème phase du projet a été financée par le partenaire ABCD pour la période 2022-2024. Dans ce plan, un premier pilier est de mettre à l’échelle ces bonnes expériences développées par les communautés dans les pays africains, en matière d’adaptation, atténuation et résilience face au changement climatique. Le 2ème pilier portant sur le soutien aux dynamiques de suivi citoyen des cadres politiques et réglementaires associés. Le coût global du projet se situe autour de 300 millions de Fcfa pour 11 pays.



Le 14/03/23 à 19:10
modifié 14/03/23 à 19:10