Régine Sessegnon écrivaine et présidente de l'Ong Univers Académique
Journée internationale des droits de la femme: L’écrivaine Régine Sessegnon appelle à la réflexion plutôt qu’à la fête
La femme serait vraiment l’égale de l’homme le jour où, à un poste important, on désignerait une femme incompétente.» disait Françoise Giroud, femme politique française, dans son interview au journal Le Monde le 11 mars 1983. Certes, aujourd’hui, cette citation est légèrement ridée car dans notre société, les femmes sont employées autant que les hommes mais en grimpant dans la hiérarchie, une drastique chute du nombre de femmes est observée.
Or, l’incompétence, la psychopathie, l’illettrisme ou l’analphabétisme n’ont pas plus de sexe qu’ils n’ont d’âge ou de race. En effet, les femmes n’assument pas leur leadership car les différences entre les femmes et les hommes ont été construites par l’environnement culturel. De ce fait, nous constatons un manque criard de leadership de la communauté féminine.
Ainsi, le 8 mars la « journée internationale de lutte pour les droits des femmes » sonne sous nos cieux comme une réorchestration de « la fête des mères » en uniforme. On dira « la fête de la femme », un détail lexical qui, au fil du temps, tend à vider de son essence cette journée dédiée à une meilleure conscientisation sociale.
En fait, ce moment utile de réflexion pour tous et de visibilité pour les associations de défense des droits des femmes est un leurre médiatique qui fait vendre mais qui ruine les dynamiques de cette journée.
« Pour un monde digital inclusif : innovation et technologies pour l’égalité des sexes », le thème de cette année est méconnu par la plupart des femmes. La publicité du pagne de l’année prime la propagande du thème. Or ce thème doit être développé au cours de l’année et doit conduire à une approche soucieuse de l’égalité des sexes en matière d’innovation, de technologies et d’éducation numériques pour sensibiliser davantage les femmes à leurs droits et à leur engagement civique.
Donc il faut penser sans stigmatiser, mettre en avant la contribution des femmes qui promeuvent les avancées des technologies transformatrices et de l’éducation numérique, poser des actions concrètes pour avancer sur la question des droits des femmes sans tomber dans le piège de la célébration de la femme.
Régine SESSEGNON
Écrivaine
Présidente de l’ONG Univers Académique
Ainsi, le 8 mars la « journée internationale de lutte pour les droits des femmes » sonne sous nos cieux comme une réorchestration de « la fête des mères » en uniforme. On dira « la fête de la femme », un détail lexical qui, au fil du temps, tend à vider de son essence cette journée dédiée à une meilleure conscientisation sociale.
En fait, ce moment utile de réflexion pour tous et de visibilité pour les associations de défense des droits des femmes est un leurre médiatique qui fait vendre mais qui ruine les dynamiques de cette journée.
« Pour un monde digital inclusif : innovation et technologies pour l’égalité des sexes », le thème de cette année est méconnu par la plupart des femmes. La publicité du pagne de l’année prime la propagande du thème. Or ce thème doit être développé au cours de l’année et doit conduire à une approche soucieuse de l’égalité des sexes en matière d’innovation, de technologies et d’éducation numériques pour sensibiliser davantage les femmes à leurs droits et à leur engagement civique.
Donc il faut penser sans stigmatiser, mettre en avant la contribution des femmes qui promeuvent les avancées des technologies transformatrices et de l’éducation numérique, poser des actions concrètes pour avancer sur la question des droits des femmes sans tomber dans le piège de la célébration de la femme.
Régine SESSEGNON
Écrivaine
Présidente de l’ONG Univers Académique