"Sira", jeune fille peule et sa tribu traversent le désert pour se rendre dans un village où son fiancé, Jean-Sidi, l’attend pour l’épouser. Soudain, tous les hommes sont violemment massacrés par une bande surgie de nulle part. Le chef des agresseurs, Yéré, emmène Sira pour s’être fait humilier par elle. Violée et laissée pour morte dans le désert, Sira se retrouve seule avec son instinct de survie... Trois générations de femmes se révèlent aux côtés de Sira : Aissatou, sa mère ; Kémi, adolescente kidnappée, séquestrée comme esclave sexuelle ». Telle est l’économie de ce film en compétition à l’Étalon d’or du Yennenga et qui combat l’hydre du terrorisme. Nafissatou Cissé, dans le rôle de «Sira», pour montrer qu’à travers son attitude, rien n’est perdu dans cette guerre contre le terrorisme. Ce film met en avant la contribution de la femme dans la lutte contre le terrorisme. L’objectif de «Sira», a souligné sa réalisatrice Apolline Traoré, après la projection presse au Centre national de presse Henri Zongo, est de rendre hommage aux forces de défense et de sécurité, d’une part et, d’autre part, de passer un message d’espoir. Ce film a été tourné en Mauritanie avec des acteurs s’exprimant en anglais, en français, en fulfuldé et en mooré. C’est une co-production du film Selmo (Burkina Faso), Auracania Films (France) et Sarama Films (Mali). «Sira» a déjà remporté, cette année 2023, le prix du public à la 73e édition du festival international du film de Berlin.

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Envoyé spécial à Ouagadougou