Protection des données sensibles : Un besoin de plus de 4 millions d’ingénieurs à l’échelle mondiale

Le directeur général de la structure marocaine Dataprotect, Ali El Azzouzi, a exposé sur la problématique de la cybersécurité. (Ph: Dr)
Le directeur général de la structure marocaine Dataprotect, Ali El Azzouzi, a exposé sur la problématique de la cybersécurité. (Ph: Dr)
Le directeur général de la structure marocaine Dataprotect, Ali El Azzouzi, a exposé sur la problématique de la cybersécurité. (Ph: Dr)

Protection des données sensibles : Un besoin de plus de 4 millions d’ingénieurs à l’échelle mondiale

Le 03/03/23 à 13:56
modifié 03/03/23 à 14:03
Les Etats africains sont confrontés aux menaces de cybersécurité, une problématique devenue de plus en plus critique dans ce contexte actuel où la numérisation croissante des activités a amplifié les risques de cyberattaques et de violations de données sensibles. Ils sont tous confrontés à des défis complexes tels que la protection des infrastructures critiques, la gestion des données personnelles, la lutte contre la cybercriminalité et la garantie de la confidentialité des communications.

La problématique est réelle en Côte d’Ivoire, et pour y faire face, l’Etat mise aussi sur la coopération avec des pays africains mieux outillés en la matière, notamment le Maroc avec l’une de ses structures phares Dataprotect.

Cette structure du Royaume chérifien qui a officiellement débuté ses activités dans le pays le 22 février 2023, veut aider la Côte d’Ivoire dans la mise en place de stratégies de cyber-résilience efficaces, qui comprennent des mesures de prévention, de détection et de réponse en cas d'incidents, mais aussi et surtout dans la formation.

« Nous voulons, à travers notre présence ici, procéder au transfert de compétences, former des ressources locales, les inviter à faire des longs séjours à notre centre opérationnel de cybersécurité basé au Maroc, etc. En gros, nous sommes pleinement inscrits dans cette perspective de coopération sud-sud, pour adresser cette problématique de la ressource humaine dans la lutte contre la cybercriminalité », a déclaré Ali El Azzouzi, directeur général de la structure marocaine.

Pour lui, la problématique des cyberattaques et les défis que cela engendre, devraient être regardés de très près sur le continent, et les Etats devraient inciter les jeunes ingénieurs à s’intéresser à la formation en cybersécurité, mais aussi et surtout à rester dans leurs pays pour aider les gouvernements dans la lutte. Car, face au nombre insuffisant d’ingénieurs, tout le monde s’arrache la ressource.

« A ce jour, il y a un besoin de plus de quatre millions d’ingénieurs en cybersécurité à l’échelle mondiale pour faire face à la problématique. Et de plus en plus de jeunes étudiants africains quittent leurs pays pour se tourner vers l’Occident, le Moyen Orient ou l’Asie pacifique. Et quand ils ont leur diplôme d’ingénieur, peu sont ceux qui reviennent. Ce qui fait que le besoin en capital humain est encore plus marqué en Afrique pour faire face à la cybercriminalité grandissante. Nous voulons contribuer à adresser cette problématique en formant, en recrutant et en essayant d’industrialiser notre démarche dans ce sens », a précisé Ali El Azzouzi.

L'augmentation des menaces de cybersécurité et des contraintes réglementaires en matière de protection des données a entraîné une prise de conscience mondiale quant à l’importance des solutions de sécurité des données et de cyber-résilience.

Dans le secteur bancaire par exemple, une récente étude menée sur 148 institutions situées dans la zone de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), explique que 85 % de ces établissements ont subi une ou plusieurs attaques cybernétiques.


Le 03/03/23 à 13:56
modifié 03/03/23 à 14:03