Lutte contre le racket : Les agents de l’hôpital général de Koumassi exhortés à adopter les bonnes pratiques

Les bénéficiaires de la formation engagés à la diffuser. (Ph: Bavane)
Les bénéficiaires de la formation engagés à la diffuser. (Ph: Bavane)
Les bénéficiaires de la formation engagés à la diffuser. (Ph: Bavane)

Lutte contre le racket : Les agents de l’hôpital général de Koumassi exhortés à adopter les bonnes pratiques

Le 02/03/23 à 19:54
modifié 02/03/23 à 19:54
La corruption au sein des structures sanitaires préoccupe le ministère de la Promotion de la bonne gouvernance et de la Lutte contre la corruption ainsi que le ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, qui ont décidé d’en faire une préoccupation. Ce, à travers des ateliers de formation.

Lesdites formations qui vont se faire dans des hôpitaux et centres de santé du district d’Abidjan, ont connu un début d’exécution le mercredi 1er mars 2023, à l’hôpital général de Koumassi en présence de l’inspecteur technique du ministère de la Promotion de la bonne gouvernance et de la Lutte contre la corruption, Goulizan et du directeur départemental de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle de Koumassi, Kouamé N’Guetta Emmanuel. Le thème de la série de formations est : « Lutte contre les violations des droits humains en milieu sanitaire : cas de la corruption ».

Conduite par l’Interafricaine pour la promotion de la santé et des droits humains (Ipsdh), cette série de formations a pour objectif de former les agents de santé sur leurs droits et les mécanismes pour faire face à la corruption afin de s’éloigner du racket et à adopter de bonnes dispositions à l’effet de satisfaire les populations en toute quiétude.

C’est pourquoi le directeur de l’hôpital général de Koumassi, Dr Arriko Jean Marcel, a salué cette initiative. Qu’il dit cadrer avec la vision qu’ils se sont assignée au sein de l’hôpital. « En effet, les cas de corruption sont légion et gangrènent les milieux sociaux professionnels. L’hôpital général de Koumassi n’est pas épargné par ce phénomène. C’est pourquoi, le choix de l’hôpital pour commencer ce vaste programme de formation et de sensibilisation des agents de santé non seulement nous honore mais aussi nous interpelle », a-t-il déclaré.

Relevant qu’en janvier 2022, les conclusions rendues par le ministère de la Promotion de la bonne gouvernance et de la Lutte contre la corruption, à l’issue d’une enquête minutieusement menée, avait noté un cas de violation des droits humains par un de ses collaborateurs. Et d’indiquer que la corruption a un impact négatif sur le fonctionnement et la qualité de leurs services.

Le constat majeur, c’est la baisse du taux de recouvrement des actes de santé et aussi la baisse de fréquentation de l’établissement sanitaire. Ce fut également l'occasion d’interpeller certains agents qui sont encore dans ces pratiques.

Goulizan, inspecteur technique au ministère de la Promotion de la bonne gouvernance et de la Lutte contre la corruption, a, pour sa part, manifesté sa joie de voir cette formation profiter aux agents de santé. « La corruption est un phénomène qui entrave le développement et décourage l'investissement. En milieu sanitaire, elle fragilise aussi les investissements du gouvernement et la politique sanitaire pour aider les populations », a-t-il mentionné.

Pour lui, il n'est pas question que les agents de santé restent en marge de cette lutte car leur implication dans la bataille contre la corruption contribue énormément au développement et à la bonne gouvernance.

Quant au directeur départemental, Kouamé N’Guetta Emmanuel, il estime que la lutte contre la corruption qui est comparable à celle contre le racket, est l’un des volets phares de la vision du district sanitaire de Koumassi. C’est pourquoi depuis sa prise de service, il n’a jamais cessé d’attirer l’attention de ses collaborateurs sur cette situation.

Pour preuve, en fin d’année, il a rappelé à tous les responsables des structures sous tutelle le devoir de créer dans chacune de leurs entités un comité de lutte contre le racket.

Mme Koudou Josiane, présidente d'Ipsdh, a, pour sa part, indiqué que cette série de formations vise à contribuer à lutter contre le racket et la corruption dans le milieu sanitaire afin de promouvoir la bonne gouvernance pour le bonheur des populations.


Le 02/03/23 à 19:54
modifié 02/03/23 à 19:54