Construction, logements et urbanisme : Bruno Koné présente les acquis de son ministère

Le ministre Bruno Nabagné Koné. (Ph: Dr)
Le ministre Bruno Nabagné Koné. (Ph: Dr)
Le ministre Bruno Nabagné Koné. (Ph: Dr)

Construction, logements et urbanisme : Bruno Koné présente les acquis de son ministère

Le 02/03/23 à 20:23
modifié 02/03/23 à 20:23
Le ministre de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme, Bruno Nabagné Koné, a réaffirmé son engagement à assainir le secteur du bâtiment, l’urbanisme, surtout son ambition de loger les Ivoiriens à moindre coût, dans un environnement agréable. Il a dévoilé sa politique sur le plateau du magazine "Rti1 reçoit", le dimanche 28 février 2023.

« La Tour F en construction au Plateau sur l’ancien site de la préfecture de police répond à un besoin spécifique. Celui de résoudre les problèmes de bureaux auxquels est confronté le gouvernement. Nous avons des besoins extrêmement urgents. Nous avons des directions qui sont logées dans des villas partout à Abidjan. Notre ambition est de rassembler tous ces services au même endroit », a dévoilé Bruno Nabagné Koné.

Selon lui, la Tour F est un projet utile dans le regard fonctionnel qu’il donne. « Nous ne sommes pas en compétition avec d’autres pays. Nous cherchons à résoudre les problèmes de bureaux auxquels nous sommes confrontés. Elle est en train d’être construite et nous sommes satisfaits. Nous avons une pression foncière qui est très importante. Nous travaillons dans le temps. Nous pensons qu’à la fin des travaux, nous pourrons nous situer entre 50 et 70 étages. L’essentiel pour nous, c’est de résorber le problème de bureaux », a-t-il déclaré.

Effondrements d’immeubles

Sur la question qui se résume déjà en ce début d’année à deux effondrements d'immeubles à Abidjan, faisant trois morts plusieurs blessés et d’importants dégâts matériels, ajouté à cela deux accidents de chantier qui ont endeuillé des populations, faisant également un mort, Bruno Nabagné Koné a une fois de plus réitéré son ambition d’arriver à zéro effondrement.

Et pour y arriver, il faut, selon lui, avoir recours à des professionnels en la matière. « La loi dit qu’il faut associer à tout projet de construction, entre autres, un architecte, un ingénieur-conseil pour tous les projets complexes (sous-sol, immeubles à plusieurs étages, etc.). Nous demandons à tout citoyen d'avoir recours à ces experts afin d’éviter ces effondrements que nous déplorons. C’est pourquoi, nous continuons, d’ailleurs, à sensibiliser les populations à qui nous demandons de faire leur part, par le respect de la loi en vigueur en matière de construction », a-t-il exhorté.

Sécurisation dans la construction des immeubles

D’une démolition en 2020, le ministère de la construction est passé à 165 démolitions en 2022.

Selon lui, dans la ville d’Abidjan, ce sont 25 000 voire 30 000 constructions qui sont en cours dont certaines ont démarré il y a 20 ans. « Nous essayons de contrôler toutes les constructions qui se font à Abidjan. Notre objectif premier, c’est d’arriver à zéro effondrement. Pour cela, nous insistons sur les aspects sensibilisation et information. C’est pourquoi, nous invitons tous ceux qui construisent à recourir au permis de construire. C’est la base, car c’est le premier regard technique. Notre volonté est de faire en sorte que tous les Ivoiriens soient en sécurité et que nous ayons un cadre urbain agréable. La solution n’est pas dans les hommes mais dans le respect de la loi. Nous invitions tous les citoyens qui construisent à appliquer la loi », a invité le premier responsable de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme en Côte d’Ivoire.

Contrat de bail à usage d’habitation

Le ministre ivoirien de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme, Bruno Nabagné Koné, a indiqué à ce sujet que les propriétaires de maison qui ne se conformeront pas à la loi sur le bail à usage d’habitation qui fixe le loyer à deux mois d’avance et deux mois de caution, s’exposent à une sanction de 300% sur le trop-perçu.

A l’en croire, le dispositif est fait pour dissuader tous ceux qui veulent tricher. Ce contrat type reprend, selon lui, toutes les dispositions pertinentes de la loi qui protège les deux parties, notamment le bailleur et le locataire. Tous les deux ont intérêt, explique-t-il, à aller vers ce contrat. « Si la disposition des deux mois de caution et deux mois d’avance n’est pas respectée, tout franc indument perçu est pénalisé à 300% de pénalité. Pour pénaliser quelqu’un (un bailleur), il faut produire un reçu. En la matière le numéro vert est le 1378 », a exposé Bruno Nabagné Koné.

Digitalisation de la procédure du foncier

« N’achetez pas un terrain sur la base d’une attestation villageoise. Nous avons mis en ligne tous les lotissements approuvés et ceux qui présentent des litiges. Il faut alors se référer au Système intégré de gestion du foncier urbain (Sigfu) », a déclaré le ministre Bruno Nabagné. Qui a souligné qu’il y a une évolution qui va faciliter les choses aux usagers.

C’est le titrement massif. Il va permettre, quand un lotissement est approuvé, de titrer l’ensemble des parcelles de ce lotissement. D’éviter que celui qui possède une parcelle dans ce lotissement, aille faire des démarches individuelles vers le cadastre, le ministère de la Construction ou celui du Budget. Pourtant, éclaire-t-il, un lotissement, c’est environ 400 lots. « Alors, quand nous sommes en ligne pour les différents processus, il y a un gain de temps dans la perspective de faciliter la vie aux usagers », a-t-il laissé entendre.

Pour lui, la procédure de délivrance de l’Acd était longue, il y a quelques années. Elle se raccourcit tous les jours car le meilleur indicateur, à l’en croire, ce sont les chiffres d’Acd qui sont produits. « 66% de ces Acd délivrés depuis 2013, l’ont été ces trois dernières années. Aujourd’hui, nous faisons tout pour accélérer la production. En même temps que nous accélérons, nous travaillons à la simplification, à la sécurisation », dit-il.

Et d’ajouter qu’avec la digitalisation par le Sigfu, le ministère de la Construction à une capacité de traiter 100 000 Acd par an. Cela dit, il n’y a pas 100 000 demandes. Car, à Abidjan, ils sont à 2800 demandes et à l’intérieur à 20 ou 30 000 demandes. Tout ceci, pour dire que la délivrance de l’Acd connaît une évolution. Et la demande du document continue de se faire au guichet unique du foncier.

Sur la question de logements sociaux, il a affirmé que le gouvernement, à travers son département ministériel, est en train de relancer durablement ce projet en mettant sur la table tout ce qui n’a pas marché. « Nous avons regardé ce qui se fait dans des pays dans ce domaine. Ce qui nous a permis de faire une réforme en 2022. Des décisions importantes ont été prises, notamment la création de l’Agence nationale de l’habitat (Anah) », a fait savoir Bruno Nabagné Koné.


Le 02/03/23 à 20:23
modifié 02/03/23 à 20:23