Clap d’ouverture du FESPACO 2023: Voyage dans l’univers de l’espoir, la résilience et la paix

spectacle, son, lumière, animations et mouvements du corps et symbiose de 150 enfants, 60 danseurs, 10 acrobates et une dizaine d’artistes confirmés sous la maestria du chorégraphe Burkinabè, Serge Aimé Coulibaly, pour une scène.
Le chorégraphe a su faire voyager le public dans l’univers de l’espoir, la résilience et la paix à travers une belle chorégraphie d’où se sont dégagées les riches valeurs ancestrales du Burkina Faso et du Mali, pays invité d’honneur.

Les tableaux présentés ont su résumer les sept arts qui sont, entre autres, la peinture, la danse, la musique, l’audiovisuel... qui confèrent au cinéma son appellation de 7e art.
Des artistes de renom comme le malien Sidiki Diabaté, le Burkinabè, Floby, ont également apporté leur sublime touche musicale à la cérémonie d’ouverture.
« L’histoire, la géographie et la culture ont choisi d’avoir deux pays côte à côte, le Mali et le Burkina Faso. Le Mali prend part à cette 28e édition du Fespaco dans un esprit de solidarité agissant avec le peuple frère du Burkina Faso. Rien ne devait séparer ce que la nature a uni », a déclaré le Premier ministre malien. Avant d’ajouter que le Burkina Faso et le Mali sont des frères nourris à la sève du même héritage des empires et royaumes ouest- africains.
Lire aussi-Échos du Fespaco 2023
Le thème de la présente édition du Fespaco, « Cinémas d’Afrique et culture de la paix », a-t-il fait remarquer, participe de la conviction commune des deux États, de l’importance des cinématographies et de leurs capacités à agir et à façonner les attitudes, les comportements et les opinions. Et ce, en influant à travers les messages véhiculés sur les valeurs et sur les mœurs des populations. C’est d’ailleurs pourquoi, le chef du gouvernement malien dira que cette thématique est de nature à renforcer la capacité de résilience des deux pays en proie aux attaques terroristes. Pour lui, le cinéma peut y contribuer fortement.
L’organisation de cette 28e édition du Fespaco qui se déroule dans un contexte difficile constitue un sentiment de fierté partagé par les professionnels du cinéma et le peuple burkinabè. « Fierté, car le peuple débout entend montrer à la face du monde qu’il est dans la résilience, face à une guerre injuste imposée par des forces obscurantistes. Fierté, car le peuple meurtri dans la chair et dans l’âme mais combatif et créatif entend montrer sa joie de vivre à travers ce qu’il a de plus précieux à offrir au monde entier : le Fespaco dont la renommée est inscrite en lettres d’or dans les annales du cinéma mondial ».

Selon le ministre de la Culture, Jean Emmanuel Ouédraogo, poursuivre les glorieuses chevauchées du Yennenga traduit la ferme volonté des autorités du Burkina Faso d’honorer les illustres devanciers qui ont pensé, créé et organisé le Fespaco. Il s’agit, a-t-il insisté, du cinéma témoin de la grandeur de notre passé commun, du cinéma mémoire et du cinéma gloire.
Les activités du Fespaco se sont poursuivies, le dimanche 26 février, avec la traditionnelle cérémonie de libation, en hommage aux cinéastes disparus.
A cette occasion, le ministre en charge de la Culture, Jean Emmanuel Ouédraogo, a indiqué que « les cinéastes ne meurent jamais, ils survivent grâce à leurs œuvres, grâce à leurs productions et ils continuent encore d’inspirer les nouvelles générations. »
Au cours de cette cérémonie, une statue du 1er Étalon d’or, le cinéaste nigérien, Oumarou Ganda, a été dévoilée. C’est avec son film « Wazzou polygame » qu’il a remporté le premier Étalon d’or de Yennenga en 1972
Salif D. CHEICKNA
Envoyé spécial à Ouagadougou