Sportivement : Introspection

Le siège de la Fédération ivoirienne de football. (Ph: Dr)
Le siège de la Fédération ivoirienne de football. (Ph: Dr)
Le siège de la Fédération ivoirienne de football. (Ph: Dr)

Sportivement : Introspection

Le 24/02/23 à 16:18
modifié 24/02/23 à 16:18
Le président de la Fédération ivoirienne de football (Fif), Yacine Idriss Diallo et les membres de son Comité exécutif se sont donné rendez-vous ce matin, dans un hôtel non loin de l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny. « La journée du Comex », comme ils l’appellent, devrait être l’occasion pour la direction du football national de faire son autocritique, mais surtout de réfléchir aux futurs chantiers à mener pour le développement du football ivoirien.

Un peu plus de dix mois après sa prise de fonction, Yacine Idriss Diallo, qui avait présenté « Rassembler pour développer », mesure le chemin qui reste à parcourir. Ce séminaire vise à impliquer chaque membre de son équipe dans le travail à abattre. Une manière pour le président de matérialiser ses idées et les promesses faites à ses mandants.

Dans la foulée de son élection, Idriss Diallo s’est montré pragmatique. Il a tout de suite concrétisé des idées initialement théoriques : l’augmentation de la subvention aux clubs, la fixation d’un salaire minimum pour les joueurs, le début des compétitions nationales, la nomination d’un sélectionneur national, d’un Directeur technique national (Dtn), etc.

Mais beaucoup reste à faire pour rendre le football local plus attractif. Malgré tous les moyens injectés dans ce sport, la Ligue 1 n’attire personne. Les cadets et les juniors n’ont pas pu franchir l’étape des tournois qualificatifs de la Can de leur catégorie.

La Côte d’Ivoire est rentrée plus tôt que prévu de la Caf au Cameroun. Le Chan 2023, en Algérie, a laissé tout le monde sur sa faim. Laissant apparaître une crise de résultats que l’Asec Mimosas a du mal à calmer. Seul club ivoirien en vie sur le continent, les Jaune et noir, sauf miracle, vont s’arrêter dans quelques jours.

C’est surtout sur le terrain des résultats que les Ivoiriens attendent la Fédération ivoirienne de football. Ils veulent vibrer avec leurs équipes, savoir que le football bouge et rivalise avec les autres nations. Le reste, ils s’en tapent. C’est pourquoi il faut vite mettre en place les championnats de jeunes et définir une véritable philosophie de jeu.

L’autre défi d’Idriss Diallo, c’est comment trouver la formule pour traduire dans les faits « Rassembler pour développer », son slogan de campagne. Car c’est ce programme que les présidents de club, dans leur majorité, ont choisi. « J’attendrai que la déception due à la défaite passe avant d’aller vers mes frères pour qu’ils m’accompagnent pour le développement du football ivoirien », avait-il déclaré.

Individuellement, certains électeurs du camp adverse lui ont fait allégeance, mais d’autres sont encore réticents. C’est pourquoi cette introspection est à saluer.


Le 24/02/23 à 16:18
modifié 24/02/23 à 16:18