Art contemporain: Bedyyoul porte haut les couleurs de la Côte d'Ivoire

L'artiste plasticienne Bedyyoul hisse le drapeau ivoirien haut dans les galeries d'arts
L'artiste plasticienne Bedyyoul hisse le drapeau ivoirien haut dans les galeries d'arts
L'artiste plasticienne Bedyyoul hisse le drapeau ivoirien haut dans les galeries d'arts

Art contemporain: Bedyyoul porte haut les couleurs de la Côte d'Ivoire

Le 23/02/23 à 17:57
modifié 23/02/23 à 17:57
L'an dernier (2022) à Dubaï, à la faveur des "Zee Arts", plateforme artistique qui vise à faire connaître les jeunes artistes peintres du monde, l'Ivoirienne Beude Yolande, de son nom d'artiste Bedyyoul, avait représenté la Côte d'Ivoire à ce rendez-vous mondial. Aux côtés de 114 femmes, elle a su se démarquer par ses créations. Tant et si bien que du 8 au 11 mars prochain, elle y sera à nouveau dans la ville émirati pour exposer ses œuvres. Mais avant cela, elle fera un vernissage à Beaune, en France, le 3 mars.

L'artiste plasticienne Bedyyoul hisse le drapeau ivoirien haut dans les galeries d'arts. (Photo DR)
L'artiste plasticienne Bedyyoul hisse le drapeau ivoirien haut dans les galeries d'arts. (Photo DR)

Si Bedyyoul a la côte en hausse dans le milieu des arts plastiques, ça n'a pas toujours été le cas. Il lui a fallu faire preuve de résilience pour imposer sa signature et continuer à entretenir sa passion. En effet, à l'âge où les jeunes filles de son âge jouaient à la poupée et à la dinette, Bedyyoul tirait son plaisir dans les croquis qu'elle réalisait au crayon ou avec son aquarelle. C'est donc tout logiquement que; lorsqu'après l'obtention de son Bepc se présente l'occasion d'intégrer l’Institut national supérieur des arts et de l'action culturelle (Insaac) en 1994, elle ne se fait pas prier. Et bien évidemment, c'est à l'école des Arts Plastiques, option peinture dudit institut qu'elle va s'inscrire.
Tout dans les arts plastiques la passionne; alors elle étudie avec ferveur. Et obtient son diplôme au bout de trois ans . Et comme l'enseignement ne l'attire pas, elle propose ses services à l’artiste peintre Gérard Ebélé Marcel d’origine camerounaise pour travailler dans son atelier.
Il y consent et une année plus tard, Bedyyoul et quelques autres jeunes artistes plasticiens au talent prometteur sont désignés par le ministère de la Culture pour participer à une exposition dœuvres d’arts à Lyon en France. Nous sommes en 1999 et entre temps, les soubresauts politico-militaires que traverse la Côte d'Ivoire l'empêche de regagner le pays à l'issue de son séjour en terre française. Elle décide de s'y installer le temps que le calme revienne. Hélas, la crise va se prolonger.

BedyYoul Art connect
BedyYoul Art connect

Bedyyoul prend la résolution de continuer à pratiquer son art dans un pays qu'elle ne connait pas. C'est une gageure. La France, pays lumière, véritable creuset de culture et de création, s'est souvent faite la fossoyeuse des espoirs de certains aspirants à la gloire. Devant la dure réalité de la vie dans la métropole française, la jeune artiste plasticienne ivoirienne ne va pas abandonner ses rêves mais elle va plutôt y surseoir. Momentanément, le temps de trouver de ses repères.
Pour vivre, elle va enchaîner les petits boulots : garde d’enfants, auxiliaire de vies, employée de restauration etc. Après plusieurs années de vaches maigres, c'est l'embellie. Bedyyoul a repris les pinceaux et, depuis quelques années, elle multiplie les expositions en France mais aussi au Maroc et même aux Émirats Arabes Unis. Pour de nombreux critiques et amateurs d'arts, c'est est une valeur sûre. L'artiste plasticienne et décoratrice d'intérieur franco-ivoirienne séduit par son coup de pinceau. Ces œuvres sont comme les pages d'un livre passionnant. On en quitte une avec l'envie gourmande d'en découvrir la suivante. Chacun de ses tableaux dégage une belle énergie. L'artiste nous restitue le monde avec des couleurs chaudes pleines de gaîtés comme pour dire que peu importe ce qui arrive, il faut croire en ses rêves et tout faire pour leur donner vie.


Le 23/02/23 à 17:57
modifié 23/02/23 à 17:57