
Cancer de l’enfant : Le dépistage précoce, la clé de la lutte
Une exhortation au dépistage précoce pour efficacement contrer l’évolution du cancer chez l’enfant et optimiser les chances de guérison. C’est l’appel émis par le coordonnateur du Programme national de lutte contre le cancer (Pnlca), Innocent Adoubi. Il intervenait à l’occasion de la commémoration de la journée mondiale dédiée au cancer de l’enfant, le mercredi 15 février 2023, au Palm Club à Cocody.
Ce fut une opportunité renouvelée pour lui d’insister sur l’importance du dépistage précoce qui constitue la clé de voute du succès de la lutte contre le cancer pédiatrique.
« D’importants progrès peuvent être réalisés pour améliorer la vie des enfants atteints d’un cancer si celui-ci est détecté suffisamment tôt, et si les soins sont prodigués rapidement », a-t-il expliqué. Avant d’indiquer que la guérison est possible pour 85% des enfants quand l’accès à la prise en charge est possible.
C’est pourquoi, selon lui, la connaissance des signes d’alerte par les familles et les prestataires de soins primaires est un aspect essentiel de la lutte.
Sur ce point, le coordonnateur du Programme national de lutte contre le cancer a fait savoir que 626 agents ont été formés sur l’ensemble du territoire ivoirien à la détection des signes d’alerte.
Il a, en outre, énuméré plusieurs facteurs qui fondent l’espoir dans la lutte contre le cancer au niveau national. L'on peut citer, entre autres, la création depuis 2018 du Centre Alassane Ouattara de radiothérapie à Abidjan ; la disponibilité de la majorité des médicaments anti-cancéreux à la Nouvelle pharmacie de la santé publique et le soutien financier des partenaires engagés dans la lutte. Il faut aussi noter l’augmentation du nombre d'oncopédiatres en Côte d’Ivoire qui passe de 2 à 5.
Avec 170 nouveaux cas enregistrés par an dans le pays, le cancer de l’enfant est un enjeu majeur de santé publique. De nombreux efforts restent à faire afin d’atteindre les objectifs fixés par l’Organisation mondiale de la santé (Oms) qui sont d’assurer au moins 60% de taux de survie pour tous les enfants diagnostiqués d’ici à 2030.