Cedeao : Bamako, Conakry et Ouagadougou en rupture de ban avec l’organisation ?

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Cedeao : Bamako, Conakry et Ouagadougou en rupture de ban avec l’organisation ?

Le 11/02/23 à 12:40
modifié 11/02/23 à 12:40
Le dossier des 49 soldats ivoiriens détenus à Bamako de juillet 2022 à janvier 2023 par les autorités maliennes semble avoir été le vrai dernier sujet d’échange et de coopération entre la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et les pouvoirs burkinabè, guinéen et malien. Parce que depuis, les tractations entre les trois gouvernements dirigés par des militaires – consécutivement à des putsch – pour la formation d’une fédération est le signe d’un éloignement des positions avec l’organisation sous-régionale. Le Premier ministre burkinabè, Apollinaire Joachim Kyelem de Tembela a confirmer le 9 février 2023 au cours d’une dîner réunissant notamment les chefs de la diplomatie des trois pays à Ouagadougou. « Il faut qu’on dise les choses clairement. La Cedeao a été créée en 1975. Nos pays ont vécu avant 1975, ce qui prouve qu’ils peuvent vivre sans la Cedeao. Nous souhaitons vivre avec la Cedeao, mais si elle veut nous empêcher de nous réaliser, nous mènerons notre chemin. La Cedeao est une structure de coopération et non d’intégration. Si elle reste telle qu’elle est actuellement, même dans 1000 ans, elle n’aura pas d’évolution », a-t-il déclaré.
Toutefois une petite lueur d’espoir de réchauffement de la coopération subsiste, puisque les trois pays ont appelé – en marge des discussions du dîner offert par le Chef du gouvernement burkinabè - dans une déclaration commune, à la levée de leur suspension par la Cedeao et de l’Union africaine (UA). D’autant puisqu’une fédération ne saurait empêcher la poursuite de la coopération sous-régionale notamment pour les questions économiques et sécuritaires.
Le 11/02/23 à 12:40
modifié 11/02/23 à 12:40