Enseignement supérieur: 14 120 doctorants dans les Universités publiques, une autre boite de pandore

Le ministre Adama Diawara a fait de nouvelles propositions aux docteurs non recrutés. (Dr)
Le ministre Adama Diawara a fait de nouvelles propositions aux docteurs non recrutés. (Dr)
Le ministre Adama Diawara a fait de nouvelles propositions aux docteurs non recrutés. (Dr)

Enseignement supérieur: 14 120 doctorants dans les Universités publiques, une autre boite de pandore

Le 06/02/23 à 18:25
modifié 06/02/23 à 18:39
Les ministre de l'Enseignement, Adama Diawara, a eu une rencontre avec les docteurs non recrutés le vendredi 3 février 2023 à la Primature, à Abidjan-Plateau.

Lors des discussions, le ministre a insisté sur le fait que 14 120 doctorants ont été recensés dans les Universités publiques. « Actuellement, nous avons dans nos Universités publiques 14 120 doctorants, ce qui est énorme. Ne serait-ce qu’en comparant cela au nombre total de nos enseignants chercheurs et chercheurs qui est de 5592. On a un ratio qui n’est pas du tout bon », souligne-t-il. Il ajoute aussi que, dans une Unité de formation et de recherche (Ufr) à l’Université Alassane Ouattara de Bouaké, par exemple, l’on se retrouve avec 42 doctorants à encadrer pour un seul professeur de rang A. Il estime qu’en réalité, « cela a un impact négatif sur la qualité de l’encadrement ».

Pour le professeur Diawara, quand un problème systémique se pose de la sorte, il vaut mieux le résoudre plutôt que de le déplacer. Ainsi, il propose la création des écoles doctorales afin que le flux d’étudiants doctorants soit maitrisé dès le départ.

Après l’ouverture de ces écoles, il souhaite que le nombre total d’étudiants qui entre dans chacune d'elle soit défini. En attendant, des points de chute seront trouvés pour les 14 120 doctorants qui sont dans le pipe, de telle sorte que le nombre de doctorants dans ces écoles, qui à la sortie ont une thèse en poche, soit en adéquation avec les capacités d’absorption du marché de l’emploi. « Déjà dans un premier temps, dans la gestion du flux au niveau de l’enseignement supérieur, il faut que ce nombre de doctorants soit en adéquation avec les capacités d’accueil et d’encadrement des Universités publiques », mentionne-t-il.


Le 06/02/23 à 18:25
modifié 06/02/23 à 18:39